Test : Saints Row : The Third sur Xbox 360
Braquage à l’ancienne
Après une introduction au rythme soutenu et plutôt bien mise en scène, vous atterrirez donc à Steelport et ferez rapidement la connaissance des gangs qui contrôlent la ville, de la police locale, mais également des "brutes", ces colosses gigantesques et plutôt coriaces qui feront tout pour vous mettre la pâtée de votre vie. Comme toujours, l’esprit bac-à-sable du titre vous permettra d’aller taquiner les membres de gang ainsi que les gardiens de la paix à tout moment, promettant ainsi quelques courses poursuites sympathiques et des gunfights bien nerveux. Du côté du terrain de jeu, et à l’image de Stillwater, Steelport est une ville relativement petite, les développeurs de Volition préférant éviter les grandes étendues qui nécessiteraient de nombreux aller/retour pas toujours utiles. Mais là où Stillwater parvenait à apporter une certaine diversité dans ses différents lieux (campus universitaire, musée, théâtre antique, prison, centrale nucléaire, …), cette nouvelle ville peine à apporter un peu de fraicheur au joueur. En effet, si les buildings gigantesques donnent une certaine allure à Steelport vue du ciel, celle-ci se révèle toutefois morne, peu variée et affreusement banale une fois au sol. Une sensation qui contraste avec le début de l’aventure totalement déjanté, mais également avec l’ensemble des missions proposées, toutes plus folles les unes que les autres. Un constat d’autant plus regrettable que la trame principale se révèle relativement courte, ce qui obligera le joueur à rapidement s’orienter vers les défis et les activités à l’intérêt fortement variable.
Pimp my Freedom
Mais là encore on trouvera à y redire puisqu’en nous proposant en grande partie des activités déjà vues dans le précédent opus (fraude à l’assurance, mac à dames, chaos, assaut hélico, escorte, trafic, …) auxquelles s’ajoutent quelques nouvelles (chaos tank, professeur genki, …), on ne peut pas dire que les développeurs aient été réellement inspirés. Pire, là où Saints Row 2 nous proposait en moyenne une douzaine d’événements par activité, on se retrouve désormais avec moitié moins d’événements, triés par difficulté. Exit également les distractions, qui consistaient à jouer le chauffeur de taxi, l’ambulancier, etc… Heureusement, et contrairement aux missions principales, toutes les activités peuvent être rejouées à loisir, une option indispensable pour ceux qui souhaiteraient satisfaire leur soif de fraudes à l’assurance. Au final, c’est sans nul doute la partie "défis" qui demandera au joueur le plus d’investissement avec le vol de véhicules, les cibles à éliminer et d’autres challenges divers. Sans être véritablement indispensables, ils ont tout de même le mérite de fixer un but aux joueurs qui auraient tendance à trouver le temps long une fois lâchés dans la nature sans objectif précis. Les autres prendront leur pied comme des grands, grâce à l’inventaire farfelu d’une part (lance-roquettes, frappe aérienne, grenade puante, épée en forme de godmichet, etc…), à la diversité des véhicules (motos, hélicoptères, avions, etc…) et aux possibilités offertes par la personnalisation du personnage.
Pour tout cela, les magasins dispersés dans Steelport rempliront leur office, vous proposant un ravalement de façade à la demande, un grand choix de vêtements différents (ainsi que la possibilité de les teindre via une large palette de couleurs), la possibilité de stocker de nouveaux véhicules et de personnaliser ces derniers comme bon vous semble. Des options qui renforcent ainsi la sensation de liberté proposée par ce Saints Row : The Third, et qui parviendra sans doute à capter une majorité de joueurs devant leur écran pour des sessions libres complètement farfelues. Bien entendu, et à l’instar de Saints Row 2, ce troisième opus est entièrement jouable en coopération et permet ainsi à deux joueurs de participer aux missions principales, aux activités et à s’entraider pour réaliser les nombreux défis. Même chose du côté du tout nouveau mode horde, ou les joueurs pourront combattre les vagues ennemis, au nombre de trente, dans ce qui ressemble bien plus à une parodie qu’à un véritable complément de jeu. Côté bande-son, on retrouve évidemment le principe des radios avec le retour de The Mix (années 80), Klassic, KRHYME (hip-hop), et bien d’autres. Graphiquement le titre de Volition tient la route sans mettre une claque monumentale à son prédécesseur sorti en 2008. Un constat pas réellement gênant dans la mesure où l’action prend régulièrement le pas sur les temps morts à partir du moment où l’on se prend au jeu.
+
- Bonnes sensations de libérté
- Mode coop à deux en ligne
- Moult défis à accomplir
- Mise en scène réussie
- Toujours aussi fou
-
- Carte qui manque de variété
- Scenario principal un peu court
- Activités vite expédiées
- Trop de choses passées à la trappe