Jeux

Scarygirl

Aventure | Edité par Square Enix | Développé par TikGames

8/10
360 : 18 January 2012
18.01.2012 à 14h44 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Scarygirl sur Xbox 360

Né de l'esprit de l'illustrateur australien Nathan Jurevicius, le monde de Scarygirl a rapidement conquis les Etats-Unis par le biais de jouets à l'effigie de la jeune fille et de ses amis. Beaucoup moins connu dans le reste du monde, la licence débarque donc en France par l'intermédiaire d'un jeu vidéo destiné au Xbox Live Arcade. Edité par Square-Enix et développé par le studio californien de TikGames, le titre est l'occasion pour les joueurs de découvrir un univers atypique en compagnie d'une héroïne vraiment pas comme les autres.
Girl PowerScarygirl est une petite orpheline adoptée par une pieuvre nommée Blister. Pas vraiment gâté par mère nature, la jeune fille possède un tentacule en guise de bras, une tronche comparable à la beauté d’un pou et des vêtements de pirates dégotés dans le fin fond de l’océan. Comme si cela ne suffisait pas, les nuits de Scarygirl sont hantées par un horrible cauchemar qui va la pousser à mener un périple vers les lumières de Morteville. L’aventure commence à cet instant, nous immergeant immédiatement dans l’univers si particulier créé par Nathan Jurevicius. Entre L’Etrange Noël de Mr Jack, Alice (version American McGee) et un délire psychédélique sorti de nulle part, Scarygirl possède une identité propre, soutenue par une bande-son franchement réussie. Pas de doute, les équipes de TikGames ont mis le paquet pour faire honneur à l’univers particulier de cette jeune licence et nous offrent par la même occasion une ambiance aussi bizarroïde qu’envoutante.

En sus de cet habillage fort sympathique, les développeurs nous entrainent dans une aventure qui mélange les genres. Inspiré principalement des jeux de plateformes en deux dimensions les plus classiques, Scarygirl propose pourtant des combats qui se rapprocheraient plutôt des beat’em all, avec la présence de points de vie (représentés par des coeurs pour l’héroïne) rappelant certains jeux de rôle. Tout comme dans un bon vieux Mario, Scarygirl nous permet de traverser une multitude d’environnements différents, allant des fonds sous-marins à la forêt féérique en passant par les flancs d’une montagne enneigée. Là encore, le travail artistique permet de s’immerger très rapidement dans chacun de ces paysages pour le moins variés, à quelques exceptions près. Du coup, et en dépit d’un level-design plutôt simpliste, la recette fonctionne plutôt bien et c’est avec plaisir que l’on parcoure ce monde plein de charme.Scarygirl souffle le chaud et l’effroiPartant d’un schéma classique, Scarygirl est divisé en niveaux, eux-mêmes parsemés de checkpoints qui évitent l’apparition d’une quelconque sensation de frustration dans la progression et ce, malgré les nombreuses morts qui viendront ponctuer votre aventure. Grâce à son tentacule, notre héroïne possède la capacité de se balancer à des points d’attache, peut également activer certains mécanismes, des éléments qui permettent de varier un tant soit peu le gameplay du titre. Pour éviter une certaine linéarité inhérente au genre, les développeurs ont également pensé à disposer des gemmes à ramasser aux quatre coins des niveaux et qui permettent à la jeune fille d’acheter de nouvelles capacités rendant son aventure moins compliquée. Toujours dans l’optique de rendre ces niveaux moins linéaires, notons la présence de certaines intersections qui laissent au joueur la possibilité de choisir un chemin alternatif. Une bonne idée, entachée toutefois par de graves ralentissements qui interviennent uniquement lorsque le joueur décide de s’écarter de la route principale.

Pas grand chose à redire sur le côté plateforme du titre, si ce n’est peut-être un manque de précision dans les actions, un cran en dessous des cadors du genre. En revanche, les phases de beat’em all plutôt discrètes au début du jeu, prennent de plus en plus d’ampleur à mesure que le joueur enchaine les niveaux, jusqu’à transformer ce sympathique jeu de plateformes en titre répétitif qui se perd bien trop souvent dans les méandres du jeu bourrin sans personnalité. Au final, seuls les boss demanderont au joueur de se remuer un peu les méninges durant ces phases pas franchement indispensables. Autre point noir, la présence d’un mode coopération loin d’être parfait qui permet à un second joueur de contrôler Bunniguru, le lapin complètement déjanté. On peut regretter, entre autres, que la mort de Scarygirl active automatiquement un retour au dernier checkpoint (lorsque Bunniguru meurt, le joueur contrôlant Scarygirl continue la partie jusqu’à dégoter un checkpoint qui ramènera le lapin à la vie), ou la téléportation du lapin près de l’héroïne lorsque celui-ci a le malheur d’avoir une patte en dehors de l’écran. Un mode bienvenu, mais qui aurait mérité certainement un meilleur traitement.

http://www.dailymotion.com/video/xnhuhl

Méconnue en Europe, Scarygirl est sans aucun doute la première bonne surprise de ce début d'année. La jeune fille aux habits de pirate nous entraine dans une aventure bien menée mêlant phases de plateformes agréables et séquences de beat'em all. Malheureusement, ces dernières ont bien trop souvent tendance à parasiter l'univers enchanteur de notre héroïne. Au final, Scarygirl n'en reste pas moins un très bon jeu, avec son identité propre et une ambiance qui rappelle sans mal Alice et son Pays des Merveilles. De quoi réussir à convaincre les joueurs qui hésitent à se lancer dans ce jeu sans prétention, aux qualités indéniables.

+

  • Bunniguru, le lapin karatéka
  • Bande-son envoutante
  • Boss parfois bien ardus
  • De la plateforme comme on aime
  • Ambiance enchanteresse

-

Fiche succès

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