Test : Scarygirl sur Xbox 360
En sus de cet habillage fort sympathique, les développeurs nous entrainent dans une aventure qui mélange les genres. Inspiré principalement des jeux de plateformes en deux dimensions les plus classiques, Scarygirl propose pourtant des combats qui se rapprocheraient plutôt des beat’em all, avec la présence de points de vie (représentés par des coeurs pour l’héroïne) rappelant certains jeux de rôle. Tout comme dans un bon vieux Mario, Scarygirl nous permet de traverser une multitude d’environnements différents, allant des fonds sous-marins à la forêt féérique en passant par les flancs d’une montagne enneigée. Là encore, le travail artistique permet de s’immerger très rapidement dans chacun de ces paysages pour le moins variés, à quelques exceptions près. Du coup, et en dépit d’un level-design plutôt simpliste, la recette fonctionne plutôt bien et c’est avec plaisir que l’on parcoure ce monde plein de charme.Scarygirl souffle le chaud et l’effroiPartant d’un schéma classique, Scarygirl est divisé en niveaux, eux-mêmes parsemés de checkpoints qui évitent l’apparition d’une quelconque sensation de frustration dans la progression et ce, malgré les nombreuses morts qui viendront ponctuer votre aventure. Grâce à son tentacule, notre héroïne possède la capacité de se balancer à des points d’attache, peut également activer certains mécanismes, des éléments qui permettent de varier un tant soit peu le gameplay du titre. Pour éviter une certaine linéarité inhérente au genre, les développeurs ont également pensé à disposer des gemmes à ramasser aux quatre coins des niveaux et qui permettent à la jeune fille d’acheter de nouvelles capacités rendant son aventure moins compliquée. Toujours dans l’optique de rendre ces niveaux moins linéaires, notons la présence de certaines intersections qui laissent au joueur la possibilité de choisir un chemin alternatif. Une bonne idée, entachée toutefois par de graves ralentissements qui interviennent uniquement lorsque le joueur décide de s’écarter de la route principale.
Pas grand chose à redire sur le côté plateforme du titre, si ce n’est peut-être un manque de précision dans les actions, un cran en dessous des cadors du genre. En revanche, les phases de beat’em all plutôt discrètes au début du jeu, prennent de plus en plus d’ampleur à mesure que le joueur enchaine les niveaux, jusqu’à transformer ce sympathique jeu de plateformes en titre répétitif qui se perd bien trop souvent dans les méandres du jeu bourrin sans personnalité. Au final, seuls les boss demanderont au joueur de se remuer un peu les méninges durant ces phases pas franchement indispensables. Autre point noir, la présence d’un mode coopération loin d’être parfait qui permet à un second joueur de contrôler Bunniguru, le lapin complètement déjanté. On peut regretter, entre autres, que la mort de Scarygirl active automatiquement un retour au dernier checkpoint (lorsque Bunniguru meurt, le joueur contrôlant Scarygirl continue la partie jusqu’à dégoter un checkpoint qui ramènera le lapin à la vie), ou la téléportation du lapin près de l’héroïne lorsque celui-ci a le malheur d’avoir une patte en dehors de l’écran. Un mode bienvenu, mais qui aurait mérité certainement un meilleur traitement.
+
- Bunniguru, le lapin karatéka
- Bande-son envoutante
- Boss parfois bien ardus
- De la plateforme comme on aime
- Ambiance enchanteresse
-