Test : Scene It ? : Box Office Smash ! sur Xbox 360
Pour commencer, une information importante et presque évidente : s’il est possible de jouer seul à Scene It, c’est en multijoueur qu’un tel jeu prend tout son sens. Aussi, pour s’affronter et affirmer sa supériorité dans le domaine du septième art, il est possible de se regrouper jusqu’à quatre joueurs. Pas de panique pour ceux n’ayant pas autant de manettes, car le package du jeu complet contient aussi un lot de quatre contrôleurs « big button ». Pour ceux les possédant déjà suite à l’achat du premier jeu, ou pour ceux ayant tout simplement envie d’économiser une vingtaine d’euros en jouant à la manette (moins confortable mais largement praticable), le jeu existe aussi seul.
Maintenant armés, les joueurs peuvent s’affronter à grands coups de quiz divers et variés durant trois manches plus ou moins longues (selon le type de partie sélectionnée) comprenant chacunes plusieurs épreuves aléatoires et toujours un extrait de film. A la fin de ces manches, le ‘CLAP DE FIN’ marque la manche finale basé sur un extrait de film ou les bonnes réponses consécutives peuvent renverser le cours de la partie. Chaque épreuve comporte entre cinq et six questions. Chaque question offre un nombre de points proportionnels à la rapidité de la réponse. Certaines épreuves demandent de buzzer avant de répondre, ne dévoilant les réponses qu’à ce moment là. Entre chaque manche, des points bonus sont attribués selon différents critères tels que ‘joueur ayant répondu au plus grand nombre de questions consécutives’ ou encore ‘joueur ayant répondu le plus rapidement’. A la fin, le joueur ayant le plus de points gagne la partie. Simple et efficace.
Ce n’est que du cinéma
Contrairement à la concurrence, Scene It ? Box Office prend le parti de se focaliser sur un domaine précis : le cinéma. On pourrait donc craindre un cruel manque de variété. Pourtant, force est de constater que les développeurs de Krome ont su varier les plaisirs au travers d’un nombre impressionnant d’épreuves (appelées casse-tête) qui permettent de ne pas laisser la monotonie s’installer. Citons en vrac l’épreuve ‘citations’ qui consiste à compléter une citation célèbre de film dont il manque quelques mots, l’épreuve ‘liens de parenté’ consistant à trouver dans quel film les deux acteurs cités se retrouvent dans le contexte précisé ou encore le casse tête ‘genre X’ où le but est de trouver le film dont le synopsis et le genre sont indiqués.
Le jeu offre aussi des épreuves où les films sont à deviner a travers des croquis caricaturaux, des dessins d’enfants, des scènes de pixels, des rébus, des images extraites ou encore des accessoires. Parfois encore il s’agit de deviner l’acteur dont le visage est brouillé, le film dont l’affiche apparaît au fur et a mesure, ou encore l’objet manquant d’une image. Enfin l’épreuve la plus importante qui revient à chaque manche est l’extrait de film de quelques minutes qu’il faut regarder jusqu’au bout et surtout bien observer. En effet, les questions qui suivent l’extrait peuvent tout aussi bien porter sur le film et ce qui gravite autour (acteurs…) que sur des éléments ou des dialogues de l’extrait en lui-même. Par exemple, il pourra vous être demandé la couleur d’un vêtement, le nom d’une personne, le dernier dialogue d’un personnage, ou encore le nom de l’objet situé en arrière plan. Ajoutons au passage que le jeu propose autant des films américains que français et couvre l’histoire du cinéma depuis les années 50 jusqu’a des films encore au cinéma au jour de sa sortie. Il y en a clairement pour tous les goûts.
Ca dépend, ça dépasse
Ainsi donc, Scene It est incroyablement varié, bien plus que n’importe quel autre jeu du genre, malgré son thème plutôt restreint. Toutefois, au bout d’un moment, un certain manque de renouvellement se fait sentir. Bien sûr, les extraits de films restent relativement nombreux, mais il n’est pas rare de retomber sur un extrait déjà vu. Fort heureusement, les questions qui suivent changent à chaque fois. Plus dérangeant : le taux de renouvellement des questions change radicalement d’un casse-tête à un autre. Par exemple, le casse-tête ’croquis’ est extrêmement limité en nombre de dessins et ce sont tout le temps les mêmes qui reviennent. Toutes les épreuves ne sont pas affectées, Dieu merci, et certaines surprennent encore bien des parties plus tard. Mais l’ensemble du problème aurait tout de même pu être évité avec une personnalisation plus poussée des paramètres, en désactivant simplement les épreuves rébarbatives ou en en modifiant le pourcentage d’apparition. Le jeu souffre clairement d’un manque de profondeur dans les menus et la personnalisation. On n’a droit qu’au strict minimum : quelques options sonores (balance musique/sfx/voix), le choix du type de partie (courte, longue, solo, sans fin ou personnalisée) que ce soir offline ou online (ce qui constitue un gros atout par rapport au premier opus) et c’est tout. Les adeptes de l’anglais ne doivent malheureusement pas espérer une option permettant d’activer la VO des films. Ceci est d’autant plus dommageable que le public visé par Scene It ? est plutôt celui réclamant la version originale à corps et à cris.
Pour terminer sur une touche agréable, il serait cruel de parler de Scene It ? Box Office sans évoquer sa compatibilité avec les Avatars de la NXE. Premier jeu à en tirer parti, il permet à chaque joueur de lier sa manette a un profil, ou, pour les invités, de générer un avatar aléatoirement. Les petits personnages bougent plutôt bien et animent la partie de fort belle manière avec des mimiques charmantes. Voilà une utilisation intéressante de cette nouveauté introduite par la mise à jour de la console.
NB : faute de joueurs suffisants sur le Xbox Live, la partie online du jeu n’a pas été testée et le sera dans une mise à jour du test si les conditions le permettent.
+
- Diversité des épreuves
- Variété des films
- Fun bel et bien présent en multijoueur
- Avatars bien implémentés
- Manettes spéciales pas indispensables
-
- Peu de customisation des parties
- Certaines épreuves ne se renouvellent pas assez
- Pas de VO pour les puristes