Test : Shovel Knight sur Xbox One
En plein dans la tendance pixel art et retro-gaming, Shovel Knight débarque sur Xbox One avec un succès critique et commercial déjà acquis depuis belle lurette. Pas de surprises ici, cette version dédiée à la dernière née de chez Microsoft conserve l’intégralité de la version d’origine à savoir son design 8bits et ses multiples inspirations tirées de jeux vidéo des années 80. Cette profonde nostalgie des développeurs envers cette époque se retrouve d’ailleurs jusque dans le scénario du titre, basique à souhait. Vous incarnez donc Shovel Knight, ou le chevalier à la pelle, qui part secourir sa compagne Shield Knight, enlevée par l’abominable Enchanteresse.
A mi-chemin entre The Adventure of Link, DuckTales et la saga Megaman, le titre vous propose de parcourir une dizaine de niveaux plutôt corsés – parsemés de plusieurs checkpoints néanmoins – pour terminer avec l’affrontement d’un boss. Disposant d’un level-design suffisamment travaillé pour que le joueur ne ressente aucune redondance tout au long de son aventure, Shovel Knight vous oblige à passer par plusieurs phases d’apprentissage avant d’espérer arriver à le maîtriser. Certaines bonnes planques, ainsi qu’un détour par le village du coin permet toutefois d’améliorer son chevalier afin qu’il dispose d’un meilleur bagage pour venir à bout d’un niveau ou d’un boss trop récalcitrant.
« Dans l’ensemble, et mise à part quelques légères imprécisions, on prend plaisir à enchainer les niveaux, et les boss, avec cette sensation toujours grisante de progresser sur la carte du monde »
Quelques quêtes annexes s’ajoutent ici et là afin d’augmenter sensiblement la durée de vie un poil légère, même s’il s’agit là d’un élément inhérent au genre. Dans l’ensemble, et mise à part quelques légères imprécisions, on prend plaisir à enchainer les niveaux, et les boss, avec cette sensation toujours grisante de progresser sur la carte du monde. En mettant en scène un chevalier atypique qui se sert d’une pelle pour annihiler ses ennemis et récupérer des rubis enfouis, les développeurs ont souhaité jouer la carte de l’originalité en ne se contentant pas de reprendre des codes créés il y a plus de vingt ans. Il est également possible d’ajouter des artefacts dans son inventaire afin de diversifier un tantinet le gameplay et d’atteindre parfois des zones inaccessibles sans eux.
Pour les plus acharnés, un new game + permet de recommencer le jeu dans une difficulté plus relevée avec l’avantage de récupérer tous les éléments acquis lors de la précédente partie. A noter également que la version Xbox One possède un niveau Battletoads exclusif qui permet de retrouver les trois grenouilles dans des joutes rappelant les versions 8bits (NES et Game Boy) de la licence développée par Rare au début des années 90. On regrettera par ailleurs qu’un tel ajout soit une plaie à trouver pour peu que l’on n’ait pas l’idée d’aller jeter un oeil sur la toile.
« Véritable barrage visuel et sonore pour une partie de la communauté de joueurs habituée aux ambiances toujours plus proches de la réalité, le titre de Yacht Club Games convaincra en revanche sans peine ceux qui regrettent les années où le pixel régnait en maître »
Du côté de la technique, comme pas mal de titres issus de la scène indépendante vidéoludique, Shovel Knight prend le parti de se mettre une partie des joueurs à dos avant même que ceux-ci ne prennent la manette en main. Véritable barrage visuel et sonore pour une partie de la communauté de joueurs habituée aux ambiances toujours plus proches de la réalité, le titre de Yacht Club Games convaincra en revanche sans peine ceux qui regrettent les années où le pixel régnait en maître. A cette époque où le FPS était un marché de niche et les jeux de plateformes abondaient pour finir par tous se ressembler. Tout l’inverse d’aujourd’hui finalement.
+
- Original malgré son design rétro
- Difficulté relevée sans être frustrante
- Très soigné pour du 8bits
- Boss très sympas à jouer
-
- Précision du gameplay perfectible
- Compliqué de trouver les Battletoads sans soluce