Test : Smash Court Tennis 3 sur Xbox 360
Un portage PSP > Xbox 360 délicat (si, si !)
Face à des titres comme Top Spin 3, Virtua Tennis 3 ou Table Tennis, Smash Court Tennis 3 semble à première vue un peu dépassé. Le jeu de Namco, largement adapté d’une version PSP déjà quelque peu perfectible, est presque indigne visuellement, alors que ses concurrents ont depuis longtemps passé la vitesse supérieure. Animations découpées ou mal capturées, environnements sans relief, aliasing… La liste est longue, et on devine que le soft n’a pas bénéficié d’un budget énorme pour en arriver là.
Heureusement, le casting est plutôt à l’avenant, avec Nadal et Federer enfin réunis après leur séparation topspinesque. Toujours pas de Djokovic ou de sœurs Williams par contre, mais on est habitués à ne pas voir tout le monde rassemblé en un jeu. Peut-être qu’EA, avec son projet de soft de tennis apparemment programmé pour 2009, pourra mieux faire.
Une des bonnes idées de Smash Court Tennis 3 est de proposer de créer son joueur ou sa joueuse et de lui allouer des compétences sans avoir à finir un épuisant mode carrière, très classique et très long. Ce dernier, pas désagréable dans sa progression malgré tout, sert surtout à jouer en solo, si on en a envie, et à gagner de nouvelles tenues, bijoux et coiffures. Une liberté de choix plaisante.
Il vous reste deux challenges
Smash Court 3, c’est surtout un gameplay, qui séduisait les détracteurs de Virtua Tennis par sa tendance à privilégier le timing aux coups chargés. Il suffisait, dans les anciens épisodes, d’appuyer sur le bouton au moment de l’impact entre la raquette et la balle pour expédier un coup parfait. Avec SCT 3, les choses ont changé. Le gameplay, certes toujours orienté arcade, s’est rapproché de ce qu’on trouve chez Top Spin 3. Les coups doivent à présent être chargés pour atteindre leur pleine efficacité, mais on doit relâcher le bouton au bon moment pour bien frapper.
Dans les faits, ce système n’est pas désagréable à jouer, et on s’amuse même volontiers, une fois les quelques spécificités du gameplay apprises. Les volées sont assez bien agencées, le dispositif de service est intelligent et permet de faire aussi bien aces que double fautes honteuses, les échanges accrochés se multiplient. SCT 3 ne limite pas la balle dans les limites du court, et la faute est toujours possible, surtout si on ne frappe pas dans le bon timing. A cela s’ajoute une gestion de la fatigue réellement efficace, qui oblige à jouer sur ses qualités pour ne pas que son joueur s’effondre avant la fin d’un match.
Smash Court déçoit en fait par son manque de punch. Les échanges, pas lents, mais pas rapides non plus, ont souvent le même tempo, et il est impossible ou presque de provoquer une différence soudaine, sur un gros coup, comme dans un vrai match. Il aurait aussi été bienvenu que les divers effets disponibles offrent plus de possibilités d’angle, lesquelles ont été revues à la baisse par rapport aux anciens épisodes. Enfin, on peut déplorer une gestion peu fluide des déplacements de joueurs.
Smash Court Tennis 3, c’est donc un contenu perfectible, mais aussi beaucoup de petites idées appréciables, qu’on remarque ici et là. L’intégration de l’arbitrage vidéo (les fameux challenges, autorisés par le système Hawk Eye, que vous voyez à la télé) est particulièrement bien fichu et complètement inédit dans un jeu. On peut choisir l’heure à laquelle on joue sur les courts (non officiels cependant). Les tie-breaks de fin de set sont largement paramétrables. On peut faire réagir son joueur après les points, comme avec le premier Top Spin. Et, juste pour l’anecdote, les poignées de main de fin de match sont beaucoup plus réalistes que dans le jeu de PAM. Tous ces petits détails ne dédouanent pas SCT 3 de ses errements, mais ils plaident tout de même en sa faveur, alors que la majorité des journalistes l’ont condamné.
+
- Prix léger
- Beaucoup de bonnes idées
- Mode solo classique mais complet
- Casting sympa
- Gameplay qui mérite vraiment de l’intérêt
-
- Nouvelle formule Smash Court encore perfectible
- Une génération de retard sur le plan technique
- Tout de même un ton en dessous des cadors du genre