Test : Sniper Ghost Warrior 2 sur Xbox 360
Cry Engine, ça marche bien !
Bon nombre de jeux ont essayé de mettre en scène la formule des jeux de tireurs d’élite. Sniper Ghost Warrior 2 faisant partie de ceux-ci, on aurait pu penser qu’il reprenne les codes du genre. En effet, l’évocation de cet univers nous fait directement penser aux missions d’infiltrations, bourrées de diverses approches qui vous permettront de diriger votre mission comme bon vous semble. On pense aussi directement à de grands espaces ouverts, propices aux différentes cachette que la tenue d’homme fougère pourrait vous proposer. Malheureusement pour vous, Sniper Ghost Warrior 2 ne propose pas grand-chose de tout ça.
Armé de votre fusil à lunette et de votre arme de poing, le titre vous propose de vous balader dans différents décors. Au programme, petite séance de tourisme avec un voyage dans les îles, puis retour en Europe, dans des ruines de Sarajevo. Armé du moteur Cry Engine 3 (ce qui est relativement intéressant pour un jeu « budget »), le jeu affiche un visage plutôt satisfaisant, même s’il n’atteint pas le niveau des superproductions qui fonctionnent sous ce même moteur graphique à l’image du dernier Crysis, que l’on peut considérer comme une référence en terme de graphismes. On retrouve de beaux effets de lumières et d’ombres, une ambiance tropicale vraiment réussie, avec des jeux d’ombre agréables. Petit point négatif sur les textures d’eau qui pixelisent beaucoup le reflet. Arrivé à Sarajevo, le jeu prend un tournant bien moins exotique et alterne entre bâtiments en ruines, tunnels et autres décors de cet acabit. Cette excursion à Sarajevo nous rappelle d’ailleurs la direction artistique utilisée dans les jeux se déroulant lors des différentes guerres mondiales.
Une campagne a en pleurer
Si vous êtes empli de courage et de volonté, alors vous arriverez au terme de l’aventure, qui reste relativement courte, proposant environ 4h30 de gameplay. Lors de la première heure, le jeu laisse présager du bon, avec une bonne progression au fil des niveaux, on s’imagine déjà prendre un grand plaisir à imaginer sa stratégie, à observer les différentes possibilités qui s’offriraient à nous. Cependant, il n’en est rien. Le jeu n’offre quasiment aucune liberté. Vous vous contentez de tuer les cibles qui vous sont indiquées par votre équipier, dont c’est la seule fonction d’ailleurs. Quand aux différents plans d’actions, encore une fois, le jeu ne propose aucune liberté puisque les différents « spots » a atteindre vous sont également indiqués.
Le premier épisode de la série Ghost Warrior avait beaucoup fait parlé de lui par rapport à son intelligence artificielle défectueuse, et totalement déséquilibrée qui permettait aux ennemis d’adopter des comportements de militaires aveugles, tout comme de véritables prédateurs capable de vous détecter derrière la moindre couverture. C’était probablement le plus gros défaut du jeu, puisqu’il le rendait peu crédible. Dans Sniper Ghost Warrior 2, l’I.A. reste encore une fois un gros problème. City Interactive a néanmoins limité le côté négatif. En effet, on oublie la capacité des ennemis a réagir de façon impressionnante, le jeu garde néanmoins l’aspect bidon et peu évolué des cerveaux que vous devez percer. Il n’est pas rare de passer devant l’ennemi sans couverture sans être détecté, et il est difficile pour eux de pousser ne serait-ce qu’un simple rideau (on parle quand même de tissu là). Par conséquent, si lors de la première heure, on peut apercevoir un jeu prometteur, malheureusement vous allez vite déchanter par la suite. Le jeu devient inintéressant au possible, et reste relativement simple, malgré les trois niveaux de difficultés proposés. On retrouve un mode Facile, un mode Moyen, et un mode Difficile, qui ne varient que selon les paramètres de retombés de la balle. Les deux premiers restent relativement semblables, mais ce troisième mode de difficulté corse un peu plus l’addition, puisque l’indicateur de la balistique de la balle disparait. Il vous faudra donc vous entrainer dans un camp, accessible depuis le menu principal du jeu (ce qui est un bon point) afin d’apprivoiser la retombé de vos balles, en tenant compte des divers facteurs tel que l’influence du vent, et bien évidemment la distance. Et si contenu proposé par le mode campagne ne vous satisfait pas, n’osez même pas jeter un œil au mode multijoueur.
Un multijoueur vraiment pas au point
Sniper Ghost Warrior avait pour attrait de proposer du contenu Xbox Live, avec un seul et unique mode de jeu : le match à mort par équipe. Via un nombre faramineux de carte, qui s’élève au nombre de … deux, le jeu vous emmène une fois dans la jungle, puis une fois dans les décors de Sarajevo, afin de permettre un affrontement qui oppose généralement deux équipe de cinq, localisées chacune dans un bâtiment opposé, séparé par un énorme No Man’s Land au milieu de la carte. On reconnait bien la dimension du tireur d’élite, mais il faut avouer que le type de jeu n’est pas propice à ce genre d’affrontements. Probablement le jeu le plus ennuyeux qu’il m’a été donné de jouer en multijoueur, il consiste à marquer le plus de points possible, le tout en dix minutes. Bien heureusement, il vous faudra bien moins d’une partie pour vous rendre compte du potentiel proposé par ce mode de jeu qui est proche du néant. Les parties se résument a attendre pendant le temps imparti, viseur fixe, dans un bâtiment, à prier le bon dieu que quelqu’un passe dans votre viseur. Et si par mégarde, vous décidez de vous aventurer un peu plus dans les cartes (ou par impatience, du fait de ne voir personne), alors vous serez vite refroidi par les balles des opposants, puisque vous serez le seul lapin à courir sur la carte.
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- Disponible à petit prix
- Univers qui peut intéresser les fans de snipers
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- Campagne solo pas vraiment intéressante
- Le personnage qui bouge tout seul
- Cinq petites heures de jeu
- Mode multijoueur inutile et ennuyeux
- I.A. complètement dépassée
- Fait pâle copie face à la concurrence