Test : Sonic Colours Ultimate sur Xbox One
Sois fainéant, tu vivras longtemps...
Petit aparté avant de commencer ce test. Je suis de la génération Sonic et Mario. J’ai découvert, appris à aimer et grandi avec ces deux mascottes dans les années 90. Si Mario a toujours su distraire les joueurs, Sonic a eu, pour sa part, son lot de déceptions à travers les âges. Mais, malgré cela, j’ai toujours eu une préférence pour le hérisson par rapport au plombier. La moustache qui me gênait peut-être ? Cette année, le hérisson fête ses 30 ans (sa date officielle de naissance est le 23 juin 1991). Pour fêter dignement ( ? ) son anniversaire, Sega décide de nous ressortir pour notre plus grand plaisir ( ?? ) un jeu apparu il y a dix ans sur WII et DS, à savoir Sonic Colours.
Pourquoi avoir choisi ce jeu à l’occasion d’un si grand anniversaire ? Seul Sega possède la réponse. Quitte à choisir un titre emblématique pour fêter les 30 ans de notre héros, on aurait plus facilement pensé à Sonic 3 ou Sonic Mania. Mais bon, passons sur le choix du titre. Sonic Colours Ultimate est entre nos mains et c’est fébrilement que nous lançons notre aventure. Si vous y avez joué il y a dix ans sur Wii, vous connaissez bien l’histoire mais sinon, il faut savoir qu’elle vous sera dévoilée au fur et à mesure que vous progressez. Dans les grandes lignes, le Docteur Robotnik a créé un immense parc d’attractions sur différentes planètes et bizarrement, notre petite boule de poils a réussi à s’y introduire. Très vite, vous comprenez que ce brave Docteur n’est pas si clair que cela et que vous allez devoir encore une fois vous mêler de ses affaires.
Le jeu est très vite plaisant, enchaîner les niveaux avec Sonic (d’autres héros se débloqueront au fur et à mesure grâce à la monnaie du jeu, les fameuses pièces de chaque niveau) est assez incroyable et la sensation de vitesse est bien présente. De plus, les niveaux sont colorés et plein de vie. Nous sentons qu’un vrai travail de fond a été effectué afin que ce titre ne soit pas moche sur nos consoles Xbox et Xbox Séries (ah oui le jeu n’est pas optimisé pour Séries X/S). Cependant, l’enthousiasme s’arrête net à la première cinématique. «Pourquoi ?» est la question que nous nous posons. Certes, Sonic a sa vraie voix (celle que tous les trentenaires connaissent) mais les cinématiques sont laides, moches, pixélisées. Bref, vous l’aurez compris, nous venons de faire un bond en arrière de 10 ans. Non, je ne dis pas de bêtises, nous avons la sensation d’être en présence des cinématiques de la Wii… Que dis-je ! De la DS même. Il y a un contraste saisissant avec les phases de jeux. Même si vous appréciez les histoires des jeux et de Sonic en particulier, vous êtes obligés de sauter ces cinématiques.
Une fois cette déception passée, nous essayons de nous concentrer sur le gameplay. Comme je le disais plus haut, les sensations de vitesse sont bien présentes et la prise en main est simple, trop simple peut-être. Mais il est de bon ton de rappeler que le jeu original est sorti sur Wii, console dite «casual gamer» à l’époque. Donc, nous nous accommodons de cela. Mais, finalement, ce n’est pas déplaisant. En fait, quand j’évoque une prise en main simple, c’est que, par moment, le jeu fait ce qu’il veut au niveau de la trajectoire et vous avez juste à vous laisser guider et avoir de bons réflexes car il n’y a pas d’indicateur pour nous signaler que nous reprenons la main ou que nous allons la reprendre rapidement. Petit bémol de ce côté là et c’est dommageable surtout si ce sont de jeunes joueurs qui s’adonnent à ce titre.
Une fois la première planète finie, nous enchaînons sur une autre. En fait, les planètes sont des mondes bâtis sur une même structure : à vous de compléter des niveaux jusqu’au boss tout en essayant de récupérer le maximum de bonus comme les pièces, avec en point de mire la meilleur note possible (ah le fameux S tant convoité). Au fur et à mesure, vous devrez sauver des Whisps, petits êtres extra-terrestres que le Docteur essaie de capturer. Ces aliens donnent des pouvoirs à Sonic comme la course diagonale ou la possibilité de forer le sol. Mais, il faut comprendre que le jeu joue avec nos nerfs très (trop) souvent. Par moment, un niveau peut être simple au début et d’un coup, avoir une difficulté insurmontable qui ne s’explique pas. Oui, nous savons que les jeux de plateformes de ce style sont frustrants mais à ce point là, ce n’est pas supportable. Et ne parlons pas des phases en 3D car oui Sonic se la joue 3D par moment. Lorsque Sonic n’est pas lancé à pleine vitesse, les mouvements ne sont pas du tout précis et immanquablement, il est difficile d’éviter le vide ou les ennemis.
Pour la petite histoire, j’ai fouillé un peu dans mes archives (enfin celle de mes enfants) et j’ai retrouvé le jeu Sonic Colours sur DS. Eh bien, figurez-vous que j’ai eu l’impression de jouer au même jeu. Oui, vous avez bien lu. Mis à part les graphismes des décors lors des phases de jeu, nous avons le même titre. Certes, la version Ultimate fournit par l’éditeur vous permet de changer la tunique de notre petit hérisson et vous pourrez même jouer avec le héros du film (je ne plaisante pas en plus). Cela fait quand même léger comme ajout. La question se pose donc, ne pouvions pas faire mieux pour fêter l’anniversaire d’une légende du jeu vidéo ?
Heureusement, pour finir sur une note positive, que la bande sonore présente est de qualité. L’ensemble des musiques est agréable et s’accorde parfaitement avec les différents environnements. C’est un moindre mal dans cet ensemble si mal orchestré et qui nous laisse un peu sur notre faim.
+
- Environnements variés
- Couleurs chatoyantes
- Musiques agréables
- Prise en main simple
-
- Cinématiques laides
- Difficulté trop aléatoire
- Passage en 3D un peu poussif
- Certains passages incompréhensibles
- Pourquoi ce titre pour les 30 ans de la saga ?
- Histoire difficile à suivre par moment