Test : Soulstice sur Xbox One
A la vie, à la mort dans l'âme
Soulstice démarre avec une ouverture en grandes pompes dans laquelle on traverse un événement montrant les personnages de Briar et sa soeur spectrale Luth, luttant contre des ennemis dans un monde étrange en perdition. Briar revêt ici un état puissant à l’aspect démoniaque. Avant de répondre aux nombreuses interrogations qui se posent dès cette entrée en matière, Soulstice remonte le temps d’un jour pour débuter dans la ville de Kalidas. Lentement, le récit nous introduit à cet univers de dark fantasy dans lequel une puissante force s’est échappée du Voile causant une Faille au-dessus de la ville. Ces ennemis, connus sous le nom de Spectres, peuvent corrompre les vivants et les transformer en de puissants monstres menaçant toute vie restante. Des guerriers hybrides, ou Chimères, ont ainsi été créés pour combattre cette menace grâce à l’union de deux âmes, comme Briar et sa sœur Luth. Au fur et à mesure que les choses progressent, le joueur découvre une intrigue plus profonde où les choses pourraient ne pas être ce qu’elles semblent être alors.
La narration est développée, intéressante, et fonctionne grâce aux nombreux dialogues et scènes. Soulstice déploie beaucoup d’efforts pour montrer la connexion entre Briar et Luth, ce qui contribue à alimenter le lore général de l’aventure. Certains des personnages secondaires, tels que Layton, possèdent des personnalités bien tranchées et propres voilées de mystères. Ces petits détails aident à façonner l’aventure et à ajouter beaucoup de profondeur au monde par de petites touches bienvenues.
Aussi agréable que soit l’expérience, Soulstice prend un certain temps pour vraiment nous faire comprendre ce qui se passe, voir un peu trop par moment. C’est un choix malheureux car une grande partie de l’aventure initiale fait partie d’un didacticiel assez long faisant allusion à des concepts qui ne vous ont pas encore été détaillés. Une fois cette phase passée, le titre gère un bon équilibre entre l’intrigue et l’action, en supposant que vous puissiez survivre au voyage car le jeu n’est pas des plus aisé.
Malgré son nom, Soulstice n’est pas un Soul like mais bien un jeu d’action frénétique comme Devil May Cry. Bien qu’il s’agisse d’une excellente référence, plusieurs choix sont datés et parfois frustrants. La caméra peine régulièrement à suivre l’action et en dehors des combats, les joueurs sont limités à tout ce que les développeurs veulent que vous voyiez, le déplacement de l’angle de vue étant fixé à celui de nos déplacements. Les changements brusques et soudains de perspective ne plairont pas à tout le monde, mettant en évidence la linéarité globale des niveaux. En dehors d’une poignée de secrets ici et là, la plupart des zones ne sont que des chemins directs vers la section suivante.
Cette linéarité est d’autant plus frustrante que le monde est superbe avec une direction artistique accrocheuse. La plupart des zones ont effectivement un style fantastique qui sait accrocher la rétine pour des instants de contemplation. Le début du jeu est un maitre en la manière : les balancements subtils des cordes sur les quais et les changements constants des vagues de l’océan captent l’attention de cette ville en perdition. Des choses similaires peuvent être dites à propos de la plupart des actes de Soulstice, laissant la découverte du monde aussi intéressante que captivante.
Côté combat, le titre évolue et se présente comme très facile à prendre en main, initialement. Les ennemis sont faibles, un compteur de combo apparaît avec suffisamment de temps pour les enchainer et les notes de combat sont souvent parfaites. Peu de temps après, de nouveaux ennemis faibles face à des armes ou des tactiques spécifiques sont ajoutés, pour finalement inclure des ennemis qui ne peuvent être endommagés que si le Luth projette un champ de force, rouge ou bleu, activable à l’aide des gâchettes.
Le titre n’est pas insurmontable mais n’en reste pas moins technique, surtout si l’on souhaite obtenir les meilleurs scores de combat. Concernant ce champ de force, il ne faut pas le garder activer trop longtemps sous peine d’épuiser Luth et de nous rendre plus vulnérable aux attaques. Il subsiste néanmoins quelques de bizarreries qui peuvent devenir frustrantes. Par exemple, un mur invisible qui empêche d’aller plus loin dans un couloir ou des barrières que l’on pourrait traverser en sautant qui restent néanmoins interdits.
Au-delà des combats réguliers, on rencontre des boss à la fin des différentes sections. Ces derniers peuvent nécessitent une étude de leurs patterns afin de pouvoir comprendre comment les blesser sans se faire toucher. Une mécanique agréable même si elle reste très accessible, peut-être trop. Une fois que vous savez quoi faire et comment ils réagissent, il s’agit simplement de l’appliquer basiquement.
Le monde propose d’accéder à des défis, des arènes dans lesquelles nous devons réaliser un défi selon des critères spécifiques et en un temps limité : pas de dégâts, temps record, enchainement de combos, etc… Soulstice propose également un système de compétences qui aide à faire ressortir le plein potentiel de nos deux héroïnes. Plusieurs arbres de compétences sont disponibles pour Luth, tandis que ce sont des techniques qui peuvent apprises pour les différentes armes de Briar. Vous pouvez augmenter la durée des mouvements, améliorer les attaques de votre équipe et rendre la survie beaucoup plus accessible. Il existe notamment cinq niveaux de difficulté pour aider les joueurs à trouver le niveau de défi souhaité.
+
- Univers et direction artistique maitrisés
- Réel effort de narration
- Gameplay aux mécaniques solides
- Technique et satisfaisant...
-
- Level-design très linéaire
- Quelques redondances dans les environnements
- ...même si les menus ne nous aident pas à retrouver les combos