Test : Space Tail: Every Journey Leads Home Ultimate Edition sur Xbox One
Une vie de chien
Space Tail: Every Journey Leads Home nous propose de suivre les aventures de Béa, un chien qui fait partie d’un programme spatial. Après une très belle introduction, le didacticiel commence et nous présente les mécaniques de gameplay assez originales, centrées sur l’exploitation des sens. L’odorat, la vue et l’ouïe… le tutoriel explique vraiment bien comment le joueur devra s’y prendre pour guider Béa aux confins de l’espace, sur une planète extraterrestre. Le jeu se présente comme un jeu de plateformes en 2D avec un gameplay globalement au poil.
Le premier contact arrive vite, plusieurs interactions sont disponibles via un menu, avec la possibilité de grogner, d’aboyer ou d’effectuer une roulade, à choisir selon l’humeur du PNJ qui se trouve en face de vous. Le menu manque toutefois d’ergonomie et aurait mérité d’être un peu plus souple. Il est donc nécessaire de trouver la bonne façon de communiquer avec les autochtones pour vous ouvrir des passages, car dans le cas contraire, votre interlocuteur peut vite s’énerver et s’en prendre à vous. Un échec vous force à esquiver son attaque et à prendre un peu de recul avant de pouvoir retenter votre chance. En cas de succès, les PNJ ouvrent des passages pour accéder à des endroits encore inexplorés. Il est donc nécessaire de leur apporter satisfaction en usant de l’un de vos tours. Une mécanique qui devient assez vite redondante, car pour un même type de personnage on aurait pu s’attendre à des réactions similaires, alors que tout est en réalité aléatoire, et il faut parfois s’y prendre à plusieurs reprises pour trouver la bonne solution.
On le disait, le cœur du gameplay est centré sur la résolution de puzzles à l’aide vos sens. En revanche, les phases de plateformes sont plus classiques même si la vue de Béa permet de prendre en compte les dangers de son environnement. Vapeur toxique, poison… grâce à une simple pression, les dangers apparaissent plus clairement et nous pouvons mieux appréhender la manière d’aborder chaque tableau. Une pointe d’infiltration s’invite également quand il faut utiliser ce sens puisqu’il permet de capter le champ de vision des caméras et les déplacements des patrouilles ennemies.
A noter que vous ne serez pas seul dans votre périple puisque différents compagnons vous accompagneront tout au long de l’aventure. Chacun d’entre eux est associé à des pouvoirs comme le double saut, le tir, ou la télékinésie… A priori sans moyen de défense, là aussi les capacités de vos compagnons peuvent changer la donne. L’odorat et l’ouïe permettent de leur côté de trouver la source d’un équipement et ainsi le désactiver par exemple. Chaque sens possède son code couleur, ce qui permet d’avancer rapidement sans jamais être bloqué. Les tableaux s’enchaînent sans grande difficulté, et il est possible de s’attarder sur les collectibles, capables d’améliorer la jauge de vie et le bouclier de Béa, ainsi que des artworks. Toutefois, le passage d’un tableau à l’autre est assez abrupte avec une transition qui aurait gagné à être plus développée.
La direction artistique est vraiment inspirée. On enchaîne les biomes, et la magie opère. La luminosité, les couleurs et la finesse rappellent certains gros titres du même genre, notamment grâce à une très bonne gestion des effets de lumière. Les transitions entre chaque niveau se font sous la forme de très beaux dessins qui laissent la place à l’imagination de chacun, pour s’approprier un peu plus l’œuvre. Les environnements sont uniques et bien réalisés, capable de créer un certain émerveillement. De son côté, l’histoire de Béa est touchante, bien ficelée et se concentre sur l’essentiel. L’hommage rendu au chien pionnier de l’aventure spatiale est inspiré, surtout lorsque l’on sait comment l’histoire originale s’est terminée. L’écologie est aussi abordée avec un titre qui dénonce les effets néfastes de la surexploitation industrielle.
La piste sonore accompagne Béa de manière orchestrale, les environnements sonores sont très bien réalisés, sans toutefois être totalement marquants. Le petit plus se trouve du côté de la narration, avec un narrateur qui résume les détails de l’aventure entre chaque planète visitée. Les expressions de Béa sont aussi bien fidèles à la réalité ce qui renforce l’immersion. Quant aux expressions des différentes races rencontrées, tout parait assez crédible. On regrette une durée de vie un peu trop légère, environ 5 heures, et on aurait aimé pouvoir poursuivre cette belle aventure. L’ensemble fonctionne parfaitement et restera dans la mémoire des joueurs qui s’attarderont sur le titre.
+
- Direction artistique intéressante
- Mécaniques autour des sens originales
- Enigmes environnementales sympas
-
- Trop court, on en veut plus !
- Système de communication pas terrible