Test : Splinter Cell : Blacklist sur Xbox 360
Sam am aleyoum
Sam n’est plus le vilain petit canard de l’organisation ultra secrète pour laquelle il travaille de nouveau, Echelon 4. On le retrouve à nouveau suréquipé dans ce Splinter Cell Blacklist contrairement au passage Conviction qui le laissait seul avec son appendice sexuel et son couteau. Conviction était brutal, sombre et très ancré badass. Blacklist revient clairement aux sources mais n’oublie pas pour autant d’intégrer quelques phases directement héritées de son petit frère comme le choix de laisser la vie ou de tuer certains protagonistes. Comme Fisher n’est plus un paria il a de nouveau une équipe avec lui à bord de son QG mobile, le Paladin, un avion faisant également office de HUB entre les différents menus et modes de jeu. Même si l’ambiance à bord fait largement penser à Metal Gear Solid 4 on peut se déplacer librement pour aller customiser son équipement, ses armes ou encore son avatar en pour le multi. On peut également aller flâner en quête de relations sociales avec sa petite famille ou ses collègues pour mener à bien des missions annexes.
Mon oncle Sam
Afin de devenir un bon agent il faudra acheter armes, équipements et gadgets. Comment me demanderez-vous ? Avec de l’argent bien sûr ! Chaque mission rapporte un potentiel petit jackpot et ce de plusieurs façons. En la terminant évidemment, mais aussi en dénichant des objets cachés ou encore en remplissant des défis particuliers. Là où les petits gars d’Ubisoft ont mal révisé leur copie c’est dans la gestion de cet argent. En effet le cash accumulé en solo peut se dépenser durant la campagne solo bien entendu mais aussi pour le multi. L’argent en multi est lui aussi utilisable à souhait en solo ou en multi. Sur le papier pas de souci particulier mais on se rend vite compte que cela facilite grandement les choses car après quelques parties en multijoueur on peut avoir un agent surpuissant dès la première mission du mode solo.
Moult quêtes annexes viennent également vous donner encore plus d’occasion de gagner votre croûte. Ces missions sont toutes très fun à jouer, certaines misant sur l’infiltration alors que d’autres vous demandent d’exprimer vos talents en combat pur. Quelques soient les missions, trois styles de jeux peuvent être adoptés : Fantôme, de l’infiltration qui ne laisse pas une trace. Panthère, qui fait de vous des chasseurs en jouant avec vos proies en les attirants dans des pièges par exemple et Assaut. Ce dernier style est plutôt adapté pour les joueurs voulant foncer tête baissée et tirant dans tous les sens. Afin de jouer avec le style qui vous correspond le mieux, votre équipement est personnalisable à chaque début de mission mais aussi à chaque checkpoint. Sympa, mais cela facilite grandement les choses quand on meurt une fois face à un certain type de situation, il suffit de remanier son équipement en conséquence. Le vrai agent secret lui, gardera son équipement fétiche et se débrouillera sur le terrain comme il le peut car c’est ça qui fait le charme de jeu. S’adapter, improviser et agir vite, voila ce qui va rythmer vos parties. Le terrain est exploitable à souhait et bien souvent il est possible d’explorer un niveau comme on l’entend. A vous de voir si vous voulez infiltrer la base ennemie par les toits, par le sous-sol ou en fonçant par la grande porte. Le joueur est libre de ses actions et de l’ordre dans lequel il veut accomplir les objectifs.
Sam me dit rien
Si l’adaptation est le maître mot ici, cela marche aussi pour les gardes qui font tout pour vous surprendre dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Autant les ennemis peuvent faire preuve d’ingéniosité, autant ils peuvent être des plus bêtes et agir de façon totalement farfelue face à notre Sam national. Le gros détail frustrant est le système pour s’accrocher aux tuyaux qui n’est pas optimisé pour un sou et qui va souvent vous bloquer contre un mur laissant le champ libre à un ennemi pour vous cueillir tranquillement. Comme dans le précédent volet on peut toujours marquer ses ennemis pour réaliser des exécutions dignes d’un film de John Woo. Pratique pour se sortir de situations délicates face à plusieurs ennemis. De manière générale le level-design est propice à la réalisation d’actions visuellement tape à l’œil afin de se défaire des gardes ou autre joyeusetés car il n’y aura pas que des hommes à tuer. Certains gardes font office de maîtres chiens et ces saletés de canidés peuvent vous sentir de loin et même à travers les portes. Ils n’hésiteront pas une seconde à aboyer dans tous les sens et mettre à mal une phase d’approche élaborée depuis plusieurs minutes. Fort heureusement il est possible de leur faire de gros câlins afin de les endormir gentiment en leur brisant la nuque. C’est Brigitte Bardot qui va monter eu créneau si elle apprend ça. Côté visuel, un disque vous permettra d’installer les textures haute-définition, si votre disque dur le permet, pour vous en mettre plein les mirettes. Le jeu est très agréable à regarder et n’a pas à rougir même si le moteur 3D avance doucement vers la retraite.
Sam en multi ? Et bien Sam quand même
Gros point fort du titre le multi pourra vous occuper de nombreuses heures avec ses différents modes de jeux. Ils reprennent tous le même schéma qui met des espions face à des mercenaires. Ces derniers se jouent en mode FPS et les espions se contrôlent de la même façon que Sam Fisher. Les modes sont plus ou moins variés, piratage, capture de points ou encore deatchmatch classique. Dans ce dernier mode on incarne seulement un espion ou un mercenaire tandis que dans les autres modes on doit alterner entre les gameplay et les personnages. On pourra préférer des affrontements en équipe de deux ou quatre selon ses envies. Le multi est très bien ficelé et absolument jouissif. Faire sa petite fouine dans une zone d’ombre attendant un pauvre joueur pour lui trancher la gorge devient vite très addictif. Les cartes sont bien pensées ce qui renforce l’efficacité du multi.
+
- Level-design aux petits oignons
- Variété des missions
- Un multi en béton armé
- Les nombreux gadgets
-
- L’IA de certains ennemis
- Scénario trop cliché
- Quelques problèmes de traductions