Test : Splinter Cell sur Xbox
Mes amis m’appellent Sammy
Restons calme et plantons le décor : basé sur une nouvelle du maître du roman d’espionnage, j’ai nommé monsieur Tom Clancy, Splinter Cell vous transporte dans un futur très proche, en 2004. Vous y incarnerez Sam Fisher, un agent de 38 ans, faisant partie de la toute nouvelle organisation Echelon 3, chargée de récuperer tous les détails importants concernant la défense des USA et de ses alliés. 2 agents de la CIA ont été envoyés en Georgie sur une affaire brûlante mais ils ne donnent plus le moindre signe de vie depuis quelques temps. Sam est donc prié d’aller voir sur place, d’une part pour reprendre contact avec les 2 « disparus » et d’autre part, pour clarifier la situation. Mais avant de foncer dans le tas, Sam devra passer une petite session d’entraînement nous permettant de nous familiariser avec les nombreuses commandes de jeu. L’influence MGS2 se fait sentir, sauf que le gameplay est ici 10 fois plus riche !!!!!! Hallucinant !!!!.
Par exemple, Sam peut entrouvrir une porte, puis marcher discrétement jusqu’à un garde en arrivant par derrière, le saisir à la gorge puis le forcer à divulguer des informations qui lui permettront de progresser. A ce moment-là, un ennemi arrive et vous crie « Lâchez-le ». Selon son grade, il choisira de faire feu sur vous et votre otage ou bien de rester stoîque (vous pouvez tenir l’otage d’une main et braquer l’autre garde de l’autre main avec votre flingue). Avec votre proie, vous pouvez également poser sa tête sur un scanner rétinien (ou l’obliger à rentrer des informations dans un ordinateur) afin d’ouvrir des portes qui vous sont inaccessibles. Mais même les mouvements de Sam lui-même sont innombrables. Sam peut effectuer un double saut entre deux murs rapprochés puis se tenir en grand écart entre ceux-ci, sortir son flingue et shooter tous les ennemis situés en contrebas. A ce moment-là, vous pouvez tirer sur les lampes pour devenir quasi-invisible puis passer en mode vision nocturne ou thermique pour nettoyer le terrain sans risque. Sympathique non ?? Sam peut également faire des roulades, mettre un bon gros taquet sur la nuque des sentinelles ou encore leur sauter dessus puis traîner leurs corps inertes dans un coin isolé pour ne pas alerter les autres gardes et ainsi éviter les renforts de sécurité.
Comme vous pouvez le constater, le nombre de possibilités est affolant et on voit là que l’aspect infiltration a été bien plus poussé qu’il ne l’est dans MGS2. Pardon monsieur Kojima, mais là votre œuvre prend une leçon de gameplay fantastique… Qui aurait pensé que crocheter une serrure était facile ?? Ici, vous devrez introduire votre crochet dans la serrure puis essayez de faire sauter tous les points de sûreté (accompagnée d’une representation de la serrure à l’écran fort sympathique) un par un pour finalement arriver à « unlocker » la porte. Et quand vous avez un ennemi aux trousses, il va falloir vous magner sévère, sinon c’est direction la morgue quasi-instantanément.
Opération Ninja furtif :MASSACRE
Ubi Soft Canada a vraiment pondu un gameplay au poil. Dans le genre innovations, il y a également le système de visée, inédit. Lorsque Sam dégaîne, la caméra se place en légère diagonale au-dessus de son épaule. C’est original, ca reste super jouable et surtout c’est la classe totale. Si vous prenez le fusil de sniper, vous pouvez également bloquer votre respiration avec une gâchette pour diminuer vos tremblements. TERRIBLE !!!! A noter qu’il est difficile d’être réellement efficace lorsque l’on tire en mouvement. Autres nouveautés de gameplay par rapport à un MGS2 : quelques balles suffisent pour faire périr Sam, malgré toute son agilité, sa force et sa classe. L’aspect furtif du titre a réellement mis en exergue et ce n’en est que mieux, stop aux bourrins de service, la Gaetling n’a pas sa place ici J. Justement parlons des armes. Si celles-ci ne sont pas exceptionnellement nombreuses, Sam possède dans son arsenal des balles de toutes natures. Par exemple, le lance-grenades peut envoyer des balles en caoutchouc pour assommer les sentinelles, des balles electrifiées, qui couplées au passage d’un ennemi dans une flaque d’eau, aura des répercussions dévastatrices !!!! Certaines balles sont également equipées d’une caméra, certaines possédent un gaz soporifique etc….Mais où vont-ils chercher tout cela ???? C’est fantastique, mythique, sans précédent, SC est un exemple de gameplay parfait (ou presque) à lui seul.
C’est beau la nuit…..
Oui c’est beau tout court même. Splinter Cell n’aurait sans doute pas fait autant parler de lui si le moteur 3D du soft n’avait pas été à la hauteur. Sam est à la fois sobre et élégant, et les décors dans lesquels il évolue sont particulièrement fournis et détaillés. Chaque pièce est différente et possède presque sa propre personnalité. Les niveaux sont très bien construits, et on sent que les dévéloppeurs ont particulièrement bossé la-dessus. Le jeu propose une gestion de l’éclairage hors du commun, SC permettant d’obtenir une palette d’intensités d’éclairage assez énorme. Celle-ci est totalement dynamique (les ombres des personnages et autres objets mamamia !!!!!) et donne le tournis tellement c’est bien foutu. Amusez-vous à tirer sur les lampes une à une et vous comprendrez le choc. Bien sûr, si vous faites cela devant un garde, il constatera qu’un intrus est présent et ira le signaler. Si vous vous faites trop repérer, votre boss peut même aller jusqu’à annuler la misson en cours. Du jamais vu !!!!
Parlons de l’IA des gardes justement. Là aussi, ca frise la perfection. Ils sont on ne peut plus naturels, que ce soit au niveau de leurs mouvements ou de leurs attitudes. Certaines nettoient leurs vêtements, ils discutent entre eux, se balancent des petites vannes, vont pisser et avertissent les collègues de surveiller leur travail etc…J’ai parfois même l’impression de revivre des scènes quotidiennes. Ils empêchent bien sûr Sam d’effectuer à bien sa mission par tous les moyens possibles. Ils sont sensibles au bruit (comme dans MGS2) mais également à la lumière, aux cadavres de leurs collègues (ca fait toujours un choc J). Ils réagissent de manière totalement autonome et intelligente. Pour l’immersion, c’est un plus indéniable. Même si il est vrai, le jeu est déjà largement assez immersif par son seul gameplay hors du commun. Sur le plan technique, on pourra également signaler que tous les mouvements de notre Sammy national se font dans une parfaite fluidité, et avec un naturel quasi-choquant. Il grimpe aux murs comme un écureuil à son arbre, bondit sur ses ennemis comme une panthère, et la Xbox ne bronche à aucun moment. Pour tout vous dire, j’ai essayé de faire pareil dans ma chambre mais j’ai failli me fracasser 2 vertèbres en retombant sur mon lit, n’est pas Sam qui veut.
Splinter = MGS2 Killer jusqu’au bout
Tout est dans le titre. Oui, Splinter est au cran au-dessus de chef d’œuvre de Hideo Kojima. L’IA est terrible, le gameplay novateur et ultra-prenant, et surtout il est long. Enfin comparativement à MGS2, il est long. Vous pouvez tabler sur une bonne grosse vingtaine d’heures pour mener Sam au bout des 9 missions auxquelles il devra faire face. En mode Normal je m’entend, le mode Difficile étant une autre paire de manches. Non seulement le jeu est passionnant mais il a le mérite de ne pas faire dire au joueur qu’il a claqué un jeu qui lui revienne à 50 francs de l’heure (7,5 euros de l’heure pour ceux qui ont moins de mal que moi à passer à l’Euro), vous en aurez largement pour votre argent. Niveau sons, le bilan est également magique : les doublages sont super bons, les dialogues sont énérgiques et convaincants et les musiques collent (dans la grande majorité) parfaitement au type de jeu. Splinter Cell a vraiment tout du jeu de l’année. Bien sûr, nul n’est parfait mais les défauts que je vais vous énoncer sont tellement ridicules que certains pourront passer directement à la conclusion du test J. Entre autres, Le scénario est excellent, bien ficelé (merci Mr. Clancy) mais n’a pas l’ampleur de celui d’un MGS2 (c’est vrai que là Konami reste intouchable). De même, certains musiques sont de moins bonne qualité que d’autres. Plus que des petits défauts, je parlerai seulement d’imperfections, tellement elles sont infimes, et tellement le bilan négatif est ridicule comparé à la grandeur d’un tel jeu…
+
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- Superbes, tout simplement.
- Bien que Sam puisse effectuer un grand nombre d'actions, on maîtrise tout très vite et le jeu devient vite jouissif.
- Comptez une grosse vingtaine d'heures pour finir le jeu...
- Une ambiance sonore de tout premier ordre.
- Un incontournable de la Xbox au même titre qu'un Halo...
- Sam est diaboliquement bien animé, et tous ses mouvements transpirent le réalisme.