Test : Split/Second : Velocity sur Xbox 360
Course à la mort
Split/Second : Velocity justifie ses effets pyrotechniques par un contexte un peu plus original que la moyenne : vous êtes le participant d’un jeu de télé-réalité. L’objectif de celui-ci n’est nullement de traire les vaches tout en ayant l’air le plus idiot possible – et de massacrer la langue française au passage – mais de remporter des courses. Pour cela, vous devrez compter sur vos talents de pilote, bien entendu, mais également votre talent à envoyer vos adversaires droit dans le mur. Vous pouvez en effet, lorsque l’occasion se présente (occasion signalée par un petit symbole au-dessus des voitures adverses), déclencher une explosion qui aura de multiples conséquences, en fonction du moment. Cela va d’une simple explosion qui propulse toutes les voitures à proximité dans le décor à la chute d’une tour de contrôle sur le circuit. Ces imprévus sont véritablement impressionnants. Voir un avion cargo s’écraser dans votre direction ou un train dérailler tout près de vous, cela fait sont petit effet. Bref, pas le temps de s’ennuyer. D’autant que vos adversaires peuvent en faire de même. Il vous faudra donc compter sur tous vos réflexes pour éviter les pièges tendus par vos rivaux.
Comment déclencher toutes ces actions ? Rien de plus simple. Ici, il ne sera pas question de rouler sur une caisse disposée à cet effet en plein milieu de la route par on ne sait qui, mais de faire ce que tout bon moniteur d’auto-école réprimerait à la première occasion : dérapages, sauts, suivre de près la voiture d’en face afin de profiter de son aspiration…Chacune de ces actions remplira une barre d’énergie. Barre qui se divise en trois. Vous devrez en remplir au moins une complète afin de pouvoir déclencher une action. Deux types d’actions existent. Les premières sont basiques (explosions, grue qui balaie tout l’écran…bref pas de quoi en faire toute une histoire). Les secondes sont les plus impressionnantes, les plus efficaces mais aussi les plus gourmandes en énergie. Car pour enclencher ces actions, il vous en coûtera vos trois barres d’énergie complètes. Mais le jeu en vaut la chandelle, car celles-ci pourront d’une part éliminer un maximum de concurrents, d’autre part elles modifient irrémédiablement le tracé de la course. C’est d’ailleurs là un autre point fort de Split/Second : ses circuits modifiables. Si l’on peut regretter leur faible nombre (on a quand même beaucoup trop souvent l’impression de parcourir les deux ou trois même circuits, à quelques changement près), nous ne pouvons que nous réjouir des possibilités qu’ils recèlent. Entre les nombreux raccourcis (activables grâce à votre énergie) ou les modifications définitives du circuit qui se font de manières spectaculaires et parfois à plusieurs reprises, on en redemande.
Loana coule avec sa voiture dans la piscine
Comme dit plus haut, nous incarnons un candidat d’une émission de télé-réalité. Chaque épisode contient six courses. Il vous faudra donc parvenir à terminer ces six courses pour avoir accès à l’épisode suivant sur les douze que compte le jeu. Détail amusant, afin d’augmenter l’immersion et cette illusion de télé-réalité, chaque épisode se termine par une bande-annonce de l’épisode suivant, avec une voix-off digne des meilleures séries. Les différents modes de jeu sont pour le coup assez originaux. En plus de la course (déjà bien loin de la banale course) nous pouvons retrouver le classique contre-la-montre. Mais attention, cette fois-ci la montre en question veut votre peau et ne vous laissera pas faire votre petit chrono en paix. Tout au long de l’épreuve, toutes les actions possibles s’enclenchent sur votre passage. Comme si cela ne suffisait pas, en plus de faire le meilleur chrono, il vous faudra éviter tous les obstacles qui se mettent sur votre chemin. On a alors la réelle impression de rejouer une course poursuite de notre film favori. La classe. Les trois autres modes de jeu ne sont pas en reste non plus dans le genre spectaculaire. Entre celui où un hélicoptère de combat vous prend en chasse et l’autre où des semi-remorques larguent sur votre chemin des bidons explosifs, on ne sait plus où donner de la tête. Le dernier n’est pas inintéressant non plus. Il débute comme une course normale à un détail près. A la fin du temps imparti, les concurrents sont éliminés au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un. Stress garanti. Graphiquement, le jeu n’est pas vilain. Il est même franchement joli. Nous n’irons pas jusqu’à parler de nouveau standard graphique, mais on ne ressent pas non plus l’envie de s’arracher les yeux après une partie. Ce qui est déjà pas mal. Le seul bémol revient aux crashs pas assez spectaculaires. Dans la mesure où il ne se passe pas une minute sans qu’il s’en produise un, on aurait aimé un peu plus de soin de ce côté. Les voitures ont la fâcheuse tendance à se disloquer toutes de la même manière et quel que soit la cause de l’accident, comme si elles étaient faites à base de briques Lego. Moyen.
Plus il y a de fous, moins il y a de riz
Quant aux parties multijoueurs, de ce côté il y a de quoi être franchement déçu. Nous étions en droit de nous attendre à mieux pour ce genre de jeu, surtout que la partie solo est des plus réussies. Trois modes de jeux uniquement. Course, celui avec les poids lourds et le dernier où les pilotes sont éliminés au fur et à mesure. Si en solo on s’amuse beaucoup, bizarrement, c’est l’inverse qui se produit sur le live. On n’a pas l’impression de véritablement jouer contre des adversaires humains. Non pas que les joueurs en ligne soient moins intelligents que l’IA, mais on cherche encore la différence entre une partie solo ou à plusieurs. Nous avons l’impression de jouer toujours seul. Les explosions sont même moins nombreuses que lors d’une partie solo. Un comble ! Rien n’est d’ailleurs fait pour vous retenir. Pas de points à gagner en fin de partie afin de débloquer de nouvelles voitures ou quoi que ce soit d’autre. Un simple classement qui évolue en fonction de vos résultats. Vous ne jouerez donc que pour le seul plaisir de jouer et non pour satisfaire une envie insatiable d’en avoir toujours plus (syndrome Call of Duty).
envoyé par Xbox-Mag
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- Le HUD, sobre et classe
- Les circuits modifiables
- Les nombreux raccourcis
- Les différents mode de jeu
- Les explosions impressionnantes
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- Un multijoueur très pauvre
- Les accidents pas assez spectaculaires
- Trop peu de circuits