Test : Spy Chameleon sur Xbox One
My name is Chameleon, Spy Chameleon.
Dans Spy Chameleon, nous allons parcourir 75 niveaux plus ou moins courts (comptez environ trois heures de jeu) dont l’objectif est d’aller à un point A à un point B. Lors de votre parcours, vous devrez récupérer les dix mouches présentes sur chaque niveaux. Certes, cela n’est pas une condition sine qua non pour progresser mais le passage à la mission suivante dépendra généralement de votre réussite à récupérer toutes les mouches dans un certain nombre de niveaux. Il y a aussi un chronomètre mais, une nouvelle fois, rien ne vous oblige à le prendre en compte : il ne vous empêchera jamais d’accéder aux niveaux suivants. Il sert uniquement de challenge afin de récupérer certains succès mais aussi de comparer votre temps avec vos amis, rien de bien important en somme.
Le gameplay est lui très simple d’accès. Le joystick droit permet de voir la carte dans son entièreté et donc d’analyser les mouvements des ‘ennemis’ capables de nous repérer (robots détecteurs mobile ou non, rats mutants, mouches géantes, poissons rouge …) et donc d’éviter toute confrontation visuel synonyme de ‘Game Over’ et donc retour au début du niveau ou au checkpoint (quand ils sont présents). Le joystick gauche, quant à lui, sert pour se déplacer et enfin, nous avons les boutons ‘A-X-Y-B’ qui nous servent à nous camoufler dans la couleur indiquée par la touche (A en vert, X en bleu, Y en jaune et B en rouge). Vous le constaterez à la lecture de ces lignes, Spy Chameleon ne nous demandera pas de longues heures d’apprentissage du fait de son gameplay d’une simplicité épatante.
Gameplay accessible ne veut pas forcément dire jeu facile et c’est ici que bât blesse justement. En effet, le jeu est terriblement irrégulier dans sa difficulté. Nous pouvons passer une zone en quelques dizaines de secondes avec une facilité extrême alors qu’une autre zone (dû à un passage corsé) peut nous tenir tête pendant des minutes entières. Cela ne serait pas tant un souci si la difficulté montait crescendo mais ce n’est pas le cas malheureusement. Il est possible d’enchaîner des niveaux d’une simplicité extrême et tomber par la suite sur un niveau autrement bien plus compliqué. Sans compter qu’il n’est pas rare de bloquer sur un passage en particulier et finalement finir le niveau très rapidement, une fois la solution trouvée. Rajoutons à cela une hitbox loin d’être précise : parfois nous pensons pouvoir passer et finalement non et inversement. De ce fait, la frustration commence tout doucement mais sûrement à débarquer. Le dernier niveau (75) est l’exemple parfait : la première partie du niveau est plutôt ardu, les minutes défilent, alors que la seconde partie, avec de l’observation, se fait très rapidement. Mais tout n’est pas à jeter, loin de la même. Le système d’infiltration/réflexion marche plutôt bien et les niveaux défilent (surtout quand tout va pour le mieux) plutôt rapidement et avec plaisir. Ce petit jeu peut-être parcouru de manière occasionnel en enchainant quelques niveaux dès que vous avez quelques minutes à vous, à la manière un jeu smartphone en quelque sorte.
«L’irrégularité de la difficulté ajouté à une hitbox loin d’être précise amène la frustration doucement, mais sûrement. »
Afin de dérober les nombreux secrets (dont la recette d’une fameuse boisson de soda très connue), nous auront fort heureusement l’aide du décor pour profiter pleinement des capacités de notre caméléon. Tapis, pots de peinture renversés ou encore plaques illuminées seront nos alliés afin de finir le niveau sans encombre tel un Solid Snake portant son octocamo de Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots. Nous pourrons aussi utiliser certains objets comme une machine à onde qui bloque les rats dans une direction afin de se faufiler, ou encore troubler le poisson rouge en bousculant son bocal, nous pouvons aussi actionner des systèmes afin de faire glisser certaines plaques afin de réduire le champ de vision des ennemis et nous pouvons aussi déplacer un casier pour le même effet.
+
- Les niveaux s'enchainent sans voir le temps passer
- dées logiques bien mises en œuvre
- Gameplay accessible
- Son prix
-
- Hitbox perfectible
- Difficulté irrégulière
- Plus de niveaux n'auraient pas été de trop