Test : Star Trek : Legacy sur Xbox 360
Starfleet Academy
Après un tutoriel plutôt bien fait vous apprenant à vous servir des outils à votre disposition, c’est dans la combinaison du Capitaine Jonathan Archer que vous démarrez la campagne solo. Alors que vous partez en mission d’exploration, les choses s’emballent un peu et T’Uerell, la scientifique vulcain dont vous venez de sauver la peau et accessoirement les recherches, semble cacher un bien sombre secret… Vous n’aurez alors de cesse d’en savoir plus sur les opérations de votre nouvelle "amie" avant de découvrir définitivement son but. Par le biais des missions de l’époque "Enterprise", vos rencontres avec les troupes romuliennes mettront vos nerfs à rude épreuve. Fort heureusement, vous gagnez des points de commandement au fur et à mesure de vos missions. Si, au départ, vous n’avez à votre disposition que le vaisseau Enterprise, matricule NX-01 (prototype expérimental), ces points durement acquis vous permettront de vous composer une flottille pouvant aller jusqu’à quatre unités, comprenez trois plus l’Enterprise. L’emblème des séries Star Trek sera, en effet, votre plus fidèle compagnon durant tout le jeu, tous les autres bâtiments pouvant être revendus contre des points entre chaque mission. Destroyers, croiseurs, éclaireurs, votre choix est vaste et l’issue d’une mission peut en dépendre. En effet, vous vous retrouverez la plupart du temps largement dépassé par le nombre d’ennemis vous attaquant. Des croiseurs ou destroyers feront alors nettement plus le poids que les navettes d’exploration, celles-ci ayant toutefois une vitesse appréciable dans certaines situations. Mais si les ennemis disposent d’une force de frappe supérieure, votre intelligence et votre sens tactique seront néanmoins indispensables au cours de certaines missions nécessitant votre présence à plusieurs endroits simultanément.
Pour cela, une carte tactique est à votre disposition. Même si le territoire couvert par chaque mission n’est pas immense, un comble quand on est dans l’espace, le temps nécessaire pour vous déplacer aux quatre coins est suffisant pour permettre à l’ennemi d’accomplir un quelconque méfait en votre absence. Vous pourrez donc assigner différentes missions à vos unités depuis cette carte, comme par exemple l’escorte d’un navire médical ou la protection d’une basse stellaire, pendant que vous ferez le ménage dans une autre zone. Bien que cette carte soit un peu rudimentaire et ne vous permette que de désigner les objectifs (vous ne pouvez pas contrôler les systèmes d’un vaisseau depuis là), elle est suffisante pour être souvent indispensable, son maniement simple vous facilitant la tâche. Votre progression dans la campagne est marquée, non seulement par l’accumulation des points de commandement, mais aussi par deux changements d’époque afin de vous faire découvrir les autres périodes de Star Trek. La deuxième partie de la campagne vous place donc naturellement aux commandes de l’USS Enterprise, matricule NCC-1701. Celui-là même commandé par James T. Kirk, pardon, par vous naturellement !
Seconde épopée spatiale
Autre époque, autres atouts. Les fameux boucliers d’énergie entourant les vaisseaux font leur apparition, les vitesses augmentent, la puissance des armes également. Toutefois, l’ennemi est devenu imprévisible, et a lui aussi évolué. Les Klingons font leur apparition, leurs dispositifs occulteurs également. Ceci donnera d’ailleurs lieu à l’une des missions les plus originales de la campagne, vous plaçant aux commandes du prototype d’Oiseau de Proie expérimental que vous venez de voler, pour aller espionner et détruire l’ennemi de l’intérieur. Au cours cette époque, vous vous retrouvez face avec une vieille connaissance, T’Uerell. Votre curiosité sera récompensée, puisque vous ne tarderez pas à vous retrouver nez à nez avec le résultat des expérimentations de la scientifique : les Borg. Vaisseaux assimilés, sphère de combat, voila qui va vous donner un peu plus de fil à retordre que le traditionnel vaisseau klingon. L’occasion de faire parler les phaseurs et les torpilles à photons, et de vraiment découvrir la puissance des vaisseaux de la Fédération, qui est toutefois sans comparaison avec ce qui vous attend dans la dernière époque présentée, celle de "la Nouvelle Génération". Place ici à l’USS Enterprise dans ses versions D et E (les plus abouties), au Voyager, et à d’autres bâtiments qui vous serviront non seulement dans des combats acharnés, mais aussi dans des missions plus humanitaires, comme la protection d’un système face à des astéroïdes ou la supervision de l’évacuation d’une planète. Sympathique après les combats incessants des deux premières époques, mais pas plus facile pour autant.
Un peu de répit dans les combats, voila l’occasion de s’attarder un peu sur la partie graphique du jeu. Les effets visuels de vos armes sont fidèles à ce que l’on rencontre dans les séries, de même que les sons qu’elles émettent. Impossible de confondre un tir de phaseur et une torpille. Les dégâts infligés aux vaisseaux sont bien rendus, et voir des flammes s’échapper de la soucoupe de l’Enterprise vous donnera sans doute des frissons. A noter à ce sujet que la gestion des réparations et très simple, et en quelques minutes il n’y paraîtra plus, en tous cas au niveau du fonctionnement général, les dégâts sérieux restant marqués pendant la durée de la mission, laquelle peut parfois atteindre une heure. C’est là un point fort du jeu, quand vous partez en mission, vous ne revenez pas au bout de cinq minutes, fier du devoir vite et bien accompli ! Les missions durent facilement entre vingt minutes et presque une heure, et sont coupées en plusieurs sous-missions. Vous n’aurez pas souvent droit à du répit pendant ce temps. Seules les séquences cinématiques vous permettront de respirer un peu. Rien de tel pour vous croire en plein épisode de la série. Cette durée a toutefois un gros revers, puisqu’il est impossible de sauvegarder pendant la mission. Si vous échouez votre dernier objectif, il vous faudra tout recommencer. Frustrant, énervant, mais cela oblige à rester concentré sur l’objectif, et à faire bon usage des ressources à votre disposition pour ne pas échouer. Hé oui, la vie de capitaine de Starfleet ne se résume pas à admirer son vaisseau ou à étudier la nébuleuse du coin…
Technique et tactiques
Si la modélisation des différents bâtiments, fédération ou ennemis, ne souffre d’aucune critique ou presque, l’ensemble manque toutefois quelque peu de charisme pour pleinement satisfaire. Cette modélisation sans faille semble, en effet, avoir été faite au détriment du reste des objets : planètes, astéroïdes, nébuleuses, manquent parfois de détails pour convaincre totalement. On a alors l’impression qu’en dehors de nous et des éléments des missions, il n’y a pas de vie là haut. L’univers des séries ne reposant pas que sur les combats, il est dommage que les développeurs n’aient pas inclus plus d’animation : vaisseaux de transport "civils", convois, etc… auraient donné au titre un aspect plus proche de l’esprit de Star Trek. La maniabilité de ces monstres de plusieurs millions de tonnes est assez intuitive mais souffre du fait que la zone de jeu est un peu "plate" : les objectifs sont souvent sur le même plan, et l’altitude n’est pas prise en compte par la carte tactique. Ceci est un peu problématique quand on utilise la carte tactique pour naviguer, mais en rien rédhibitoire. Du coté du multijoueur, le constat s’avère, en revanche, moins sympathique. Outre le peu de modes disponibles (parties avec classement, matchmaking d’amis), il souffre d’une fréquentation peu abondante. Dommage qu’il soit si difficile de se frotter à un ennemi humain, surtout que lorsque la partie est lancée, on a droit à un véritable feu d’artifices, et il vous faudra pas mal d’essais avant de rivaliser avec ces capitaines en chair et en os. Le mode "Skirmish" est aussi disponible, vous permettant d’affronter plusieurs ennemis controlés par la console. Une sorte de multijoueur contre la plateforme qui vous permettra de choisir le camp et les unités de votre choix. Toutefois, il peut parfois s’avérer frustrant tant la difficulté est variable en fonction de l’adversité et des unités que vous avez choisies.
+
- L'univers de Star Trek
- Les "extras" disponibles dans le menu
- Les voix originales des acteurs
- La modélisation des vaisseaux
- Le scénario travaillé
-
- Difficulté frustrante
- Entièrement en anglais
- Plus adapté aux fans ?
- Système de sauvegarde