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Après une courte introduction et un rapide briefing qui vous invite dans l’univers de Star Wars, on se retrouve rapidement en plein cœur de l’action. L’histoire narrée dans cet opus s’inscrit parfaitement dans le monde dépeint par Georges Lucas et même si on s’éloigne légèrement de l’histoire traditionnelle, on retrouve tout de même un certain nombre d’éléments et de personnages qui font plaisir aux afficionados : l’étoile de la mort, Leia Organa ou même Dark Vador répondent à l’appel. Une bonne occasion de recoller à la saga et d’ouvrir une porte sur une nouvelle menace : les dark troopers. Cette unité de combat est d’ailleurs bien connue des fans puisqu’elle est récemment réapparue dans l’une des séries développées par Disney.

Mais avant d’en arriver là, c’est bel et bien en 1995, dans Star Wars: Dark Forces, que l’on a mentionné pour la première fois cette unité d’élite qui s’avère être une menace particulièrement importante pour les rebelles. Toute l’histoire du jeu tourne donc sur ce principe simple : il faut empêcher l’Empire d’arriver au terme de son projet. Du coup, si vous prenez le temps de lire les briefings de mission, il est intéressant de suivre cette histoire qui prend place dans l’immense engrenage de la saga. Tout ce qui est conté ici est canon ! Un très bon point pour le jeu et pour le background d’un titre qu’on n’attend pas forcément à ce niveau-là.

Bref, passé l’introduction de chaque début de partie, vous vous retrouvez à voyager de mission en mission. Au nombre de 14, ces dernières vous offrent une multitude de destinations différentes allant de planètes inexplorées à différents édifices détenus et contrôlés par les forces de l’Empire. Le voyage est donc au rendez-vous et les objectifs se montrent assez variés. Il faut d’ailleurs compter entre 20 et 30 minutes pour achever chacune des missions, ce qui offre au jeu une durée de vie plutôt satisfaisante de plus de 5 heures. On peut évidemment gonfler ce chiffre en augmentant la difficulté et qui, dans la plus haute, offre une expérience de jeu assez corsée.

En termes de gameplay, Star Wars: Dark Forces s’apparente clairement à un Fast FPS classique des années 90. Si vous avez déjà eu l’occasion de jouer à Quake, Doom ou encore Duke Nukem, vous ne serez donc pas surpris par le fonctionnement rapide et simpliste du jeu. Vous vous déplacez dans des zones « couloirs » rapidement et vous devez éliminer les menaces qui se dressent sur votre chemin. Pour ce faire, vous disposez d’un arsenal qui, au fil des missions, s’agrandit progressivement, proposant différentes armes tels que les blasters, les grenades, les lance-grenades… On est ici sur quelque chose de terriblement efficace qui ne se veut pas « prise de tête ». Dark Forces est un défouloir qui assume son statut de jeu nostalgique, et on n’en demande pas franchement plus. Petite originalité tout de même par rapport à la concurrence citée au début du paragraphe : dans le jeu, il est possible d’utiliser différents accessoires (vision nocturne, lampe torche, masque à gaz…) qui nécessitent de l’énergie. Il est important de les utiliser avec parcimonie, au risque de se retrouver dans une situation compliquée par la suite.

Cela étant, il est important de noter que Star Wars: Dark Forces se veut sensiblement plus complexe dans sa construction que ses illustres ainés. En effet, si Doom est clairement un jeu au sens brutal du terme, le titre de Nightdive Studio propose un autre aspect de gameplay qui peut ne pas plaire. En effet, certains niveaux proposent une série d’énigmes qui se centrent sur l’utilisation de clés, sur le déchiffrage de mots de passe ou encore sur l’ouverture de certaines zones dans un ordre bien précis. Un fonctionnement qui, couplé à des niveaux labyrinthiques, va réellement créer des situations complexes dont il est possible de s’extirper en faisant usage de patience. De beaucoup de patience même… Car, pour être honnête, tout n’est pas forcément clair et évident. Il faut donc parfois tourner en rond, encore et encore, afin de trouver la solution à l’énigme, ce qui risque bel et bien de frustrer les joueurs les plus impatients, ou ceux qui recherchent simplement un bon défouloir. Et ce n’est pas la carte qui est mise à notre disposition qui peut aider…

Evidemment, qui dit remaster, dit améliorations visuelles et techniques. Pour un titre de cet acabit, nous avons le plaisir de pouvoir jouer en 4K, sans avoir les yeux qui pleurent. En effet, même sur un écran d’une diagonale de 165 cm, l’expérience de jeu reste confortable et appréciable. Alors oui, évidemment, les textures restent simplistes, mais on sait clairement où on met les pieds avec un titre comme celui-ci et le trip rétro est totalement assumé et maitrisé. D’ailleurs on peut également compter sur une amélioration du framerate qui nous permet de profiter des 120 fps. Un confort indéniable pour un titre aussi nerveux que celui-ci. Pour le reste, hormis quelques bugs (personnages qui disparaissent et réapparaissent), le titre s’est avéré tout à fait correct.

L’appréciation que vous aurez de la partie technique et artistique dépend évidemment de votre tolérance à des graphismes tout droit sortis des années 90. Enfin, sur le plan musical, Star Wars: Dark Forces souffle le chaud et le froid. D’une part, on retrouve avec grand plaisir certains thèmes entendus dans les films, ce qui nous immerge immédiatement dans l’univers de Georges Lucas. À contrario, d’autres thèmes entendus durant les missions sont tout simplement horribles à écouter. On dirait une cacophonie déséquilibrée et sans lien qui, au bout de quelques minutes, agressent littéralement nos oreilles. À fuir, absolument. Heureusement pour nous, ce n’est pas l’essentiel des musiques et le jeu bénéficie d’autres atouts : un doublage en français et des bruitages fidèles à la saga. Et ça, on apprécie.