Test : Starship Troopers Extermination sur Xbox Series X|S
Un bon insecte est un insecte mort !
Vos premiers pas dans Starship Troopers Extermination débutent avec un tutoriel pour le moins original. Oubliez l’apprentissage des commandes de base, on part du principe que vous savez jouer à un FPS. On se retrouve d’ailleurs avec un gameplay classique où chaque stick permet de se déplacer et de viser, tandis que les gâchettes vous offrent l’opportunité de viser et de tirer. Vous disposez également d’une compétence et d’un accessoire qui vont changer en fonction de la classe que vous incarnez. Une classe que vous pouvez sélectionner parmi les six proposées par le jeu : sniper, « tank », soldat, ingénieur, médecin… Le système proposé est donc relativement classique tout en offrant quelques spécificités qui peuvent correspondre à vos attentes ou envies. Cela s’accompagne d’armes uniques, mais également de capacités utiles telles que la possibilité de faire apparaitre les ennemis en rouge pour tout le monde, de construire des tourelles ou encore de relever instantanément un compagnon tombé au combat. Chacune de ces classes dispose d’une jauge d’expérience, tout comme vos armes, qui, à chaque montée de niveau, offrent davantage de possibilités : customisation de l’équipement, nouvelles armes, accessoires supplémentaires… Plus vous jouez, plus vous êtes performants !
Mais revenons un instant à notre tutoriel pour lequel nous disions qu’il n’était pas question de vous apprendre les rudiments de base. En effet, au-delà d’être un « simple FPS », Starship Troopers Extermination est également un jeu qui introduit une dimension de construction de base. Ainsi, au cours de certaines missions, vous devez, à des endroits bien définis, créer des structures défensives pour protéger un point particulier. Le système, relativement instinctif et intuitif, vous permet donc de construire des murs, de placer des ravitaillements de munitions ou encore des tourelles fixes. À vous de vous coordonner avec les autres joueurs pour créer une place forte efficace capable de repousser l’invasion extraterrestre qui, il faut bien le dire, se montre particulièrement impressionnante. Bref, le tutoriel étant bien conçu, il ne vous faut pas plus de quelques minutes pour prendre en main le système et parvenir à obtenir un résultat plus ou moins probant. Seul bémol : lors de certaines missions, les matériaux de construction étant pratiquement inépuisables, on se retrouve avec des murs dans tous les coins, ce qui nous empêche de nous déplacer facilement et correctement. Pour le reste, par contre, une limite de construction étant prévue, il est difficile d’abuser de certains éléments comme les tourelles, par exemple. Logique et malin.
Votre base construire, il est donc désormais temps de vous lancer dans la grande bataille avec les aliens. Si le jeu propose une campagne particulièrement dispensable, c’est surtout en coopération que le titre se démarque et offre une expérience de jeu intéressante. Mais avant de vous expliquer cette proposition, revenons un instant sur le solo qui est divisé en une vingtaine de missions scénarisées par quelques lignes de dialogues. On est ensuite balancé sur une planète hostile où il vous faut affronter la menace, aidé par des personnages contrôlés par l’IA. Une IA qui est totalement à la ramasse et qui est incapable de prendre la moindre initiative. Les soldats qu’elle contrôle vous suivent bêtement et ont des réactions stupides : si vous reculez à l’approche de vos ennemis, ils feront de même tout en se faisant attaquer. Une problématique dont les développeurs sont probablement conscients puisqu’ils font preuve d’une résistance accrue par rapport à la vôtre. Autre souci (et non des moindres), il arrive parfois que vos ennemis passent totalement à côté de vos camarades pour se jeter sur vous. Et comme vous êtes nettement plus fragiles et que vous passez l’arme à gauche en un ou deux coups, il ne faut pas plus de quelques instants pour vous retrouver à ramper au sol. Pour ce qui est de vous relever, par contre, ne comptez pas sur vos alliés qui, dans la plupart des cas, se demandent ce qu’ils font là. Frustrant, surtout que cela occasionne un game over pratiquement inévitable.
Heureusement, l’intérêt du jeu se trouve ailleurs, c’est-à-dire dans son mode multi qui rassemble pas moins de 16 personnes. Là, différentes missions sont proposées et classées selon le temps de jeu, la difficulté proposée ou encore l’expérience reçue. Vous pouvez donc choisir celle que vous souhaitez faire ou partir en aléatoire, ce que nous avons quelques fois au cours de notre test. Pour faire simple, les objectifs qui vous sont fixés se ressemblent à peu près tous : repousser des vagues d’ennemis, soit en se déplaçant d’un point à un autre, soit en créant un bastion à tenir vaille que vaille. C’est dommage que ce ne soit pas plus varié et que les développeurs n’aient pas pris le temps de nous proposer un contenu un peu plus fouillé et dense car, au final, on se dit très vite qu’on fait toujours la même chose. La répétitivité est donc bel et bien présente, malheureusement, et ce très rapidement. Par contre, les sensations de jeu sont bonnes et les vagues d’ennemis étant de plus en plus menaçantes, les situations sont assez différentes d’une partie à l’autre. De quoi nous donner envie de lancer une partie rapidement de temps en temps, et ça, c’est plutôt bon signe. Terminons ce tour d’horizon par deux autres possibilités offertes par le jeu : les compagnies qui permettent de rassembler 30 joueurs dans un groupe. Nous avons tenté tant bien que mal durant les quelques jours de test d’en rejoindre une, mais nous n’avons jamais eu la moindre réponse. Nous n’avons pas vu l’intérêt d’en créer une, mais sachez que c’est tout à fait faisable. La seconde possibilité consiste en réalité à pousser les joueurs à participer à l’effort de guerre commun. Concrètement, cela signifie que votre participation aux missions en ligne vous permet de gagner du terrain sur une ligne du temps (qui, finalement, correspond à une saison de quelques dizaines de jours). Une fois arrivé au bout de l’objectif, vous glanerez quelques récompenses cosmétiques. C’est toujours ça de pris, d’autant plus que c’est gratuit. D’ailleurs, le jeu est pourvu d’une boutique qui vous permet de dépenser quelques euros pour modifier l’aspect visuel de votre soldat : équipement, armes… À vous de voir si cela en vaut la peine ou non.
Le combat, c’est donc le cœur du jeu. Vos ennemis se lancent sur vous ou sur les murs de vos bases avec violence, et en grand nombre. Pour varier les plaisirs, vous devez donc affronter une bestiaire plus ou moins différent qui est composé de multiples créatures prenant des formes sensiblement différentes : drones, guerriers… Des noms, surtout, mais des aliens aux spécificités de gameplay à appréhender. Certains d’entre eux se jettent sur vous au corps-à-corps tandis que d’’autres vous attaquent de loin. Que ce soit donc par de simples tirs, par des explosions ou encore par le feu (ce qui occasionne des dégâts monumentaux, cela dit en passant), les dangers sont multiples et peuvent surgir de partout. C’est d’autant plus vrai que le nombre d’aliens est assez impressionnant, nous forçant à être attentif à tout, tout le temps. Évidemment, entre les constructions qui partent dans tous les sens, 16 joueurs et des centaines d’ennemis, la visibilité n’est pas toujours optimale, que du contraire. Il est parfois difficile de s’y retrouver et de distinguer l’arrivée de nos adversaires. C’est d’autant plus vrai que les corps ennemis restent à l’écran et s’amoncellent, ce qui leur permet d’ailleurs de surpasser rapidement nos défenses. Un aspect du jeu très bien pensé et très fun qui crée néanmoins un chaos qui n’est pas toujours des plus évidents.
Un dernier mot sur la partie technique du jeu qui souffle clairement le chaud et le froid. D’une part, certains éléments se montrent très convaincants : les effets des explosions, le nombre de créatures affichées à l’écran… D’autre part, on se retrouve avec une kyrielle de petits bugs plus ou moins gênants (clipping, popping, ralentissements, scintillements, envol de notre corps, vision à travers les murs ou le sol…) qui laissent parfois leur place à de véritables plantages qui nous renvoient sur l’accueil de notre Xbox. Dommage. Ajoutez à cela une direction artistique fidèle au film mais qui ne brille pas particulièrement tant on a l’impression de parcourir les mêmes environnements encore et encore, et vous comprendrez que ce n’est pas sur ces aspects que Starship Troopers Extermination brille particulièrement.
+
- Bonnes sensations de jeu ;
- Cadavres qui s'amassent ;
- Nombreux ennemis à l'écran ;
- Coopération à 16 ;
- Système de construction sympathique.
-
- Bugs nombreux et omniprésents ;
- Campagne anecdotique ;
- IA totalement à la ramasse ;
- Contenu limité ;
- Parfois très brouillon ;
- Répétitivité présente très rapidement.