Test : Steel Battalion sur Xbox
Véronica Toubry ?
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on ouvre la boite pour la première fois, après l’énorme manuel dont la simple vue donne des maux de tête, c’est l’énormité du désormais légendaire paddle. En effet, il se compose, comme chacun le sait, de trois pièces distinctes qu’il vous faudra assembler à l’aide d’une clé BTR avant de pouvoir faire votre première partie. Chaque pièce est rangée dans sont propre sachet plastique et on fini par se demander si, au final, tout cela tiendra sur la petite table du salon… Et c’est sans compter sur l’imposant pédalier qui lui aussi prend une place folle ! Passée ces premières secondes de pure bonheur, on se rend vite compte que le pad n’est en fait qu’un gros bout de plastique et qu’on aurait aimer quelque chose de meilleure qualité au regard des 200 € durement dépensés… Mais bon là je chipote un peu et ma passion pour les Mechas reprend vite le dessus pour me rappeler que je ne suis là que pour une seule et unique chose : réaliser mon rêve !
Une fois tout ce bricolage terminé et la galette
de silicium insérée dans la bobox, me voilà enfin près à prendre part aux
combats et à vivre l’expérience vidéoludique la plus folle de tous les temps
après le Virtual Boy (je plaisante bien sûre, calmez vous les gars…), quand
soudain, les 850.000 boutons de la manette se mettent tous à clignoter les uns à
la suite des autres, donnant l’impression de se retrouver en plein milieu du
concert donné par les extraterrestres dans « Rencontre du troisième type », on
ne sait alors plus où donner de la tête et on cherche désespérément
l’emplacement du bouton « Main Weapon », qui fait office de bouton Start à
l’écran de démarrage… Ah, le voilà, sur le joystick gauche, je prend alors les
deux manches à balai dans mes mains et soudain mon âme de fan se met en
ébullition, je n’en peu plus d’attendre, il faut que j’y joue tout de suite
!
Verceti Tommy ?
Le jeu commence par une cinématique qui vous met au courant du contexte historique, nous sommes en 2080 et les avancées technologiques et politiques réalisées depuis le début du XXIème siècle ont atteint un seuil critique. Les Etats-Unis qui restent la nation la plus riche du monde, ont perdu en efficacité militaire et doivent faire face au soulèvement de nations plus jeunes et plus puissantes, des rapprochement s’opèrent entre certains pays alors que les vielles coalitions se dissolvent, nous sommes à un tournant de l’histoire de l’humanité… Votre première mission/tutoriel, qui n’est ni une mission, ni un tutoriel d’ailleurs vous plonge directement dans l’action sans vous donner une once d’instruction, ce qui participe grandement à l’immersion du joueur qui se retrouve alors comme la jeune recrue qu’il incarne, malgré lui aux commandes d’un Vertical Tank. Fort heureusement, le bouton « cockpit hatch » se met alors à clignoter, vous indiquant qu’il faut appuyer dessus, suivit du bouton « ignition » et des 5 interrupteurs qui vont avec et enfin du bouton « Start » qui fera définitivement démarrer votre VT. Votre Robot se redresse alors et vous avez à peine le temps d’attraper les deux sticks qu’un ennemi est déjà entrain de vous tirer dessus depuis l’extérieur du hangar dans lequel vous vous trouvez. Et c’est bel et bien là que tout commence, le stress du jeune pilote s’estompe peu à peu alors que vous commencez à prendre en main votre engin et vous vous retrouvez plongé au cœur du champ de bataille. Alors certes, cette mission, qui est en fait un prologue, s’avère très facile, mais elle vous laisse également le temps de vous accoutumer aux commandes somme toute assez compliquées du VT pour pouvoir affronter les missions suivantes beaucoup plus ardues, ce qui n’est pas une mauvaise chose soit dit en passant…
Véri Table ?
L’interface du jeu est vraiment très lourde et nécessite un long temps d’adaptation, car si le pad se prend assez vite en main finalement (grâce au clignotement des différents boutons), le HUD s’avère assez fastidieux à déchiffrer. D’un coté les munitions des deux armes principales, de l’autre celle des deux armes secondaires, en bas à gauche les jauges de carburant et de dommage, à droite le conteur de vitesse et au milieu les trois diodes qui vous indiquent si un obstacle se trouve à gauche, à droite ou face à vous ; ajoutez à cela l’écran supérieur (que vous pouvez rabattre à tout moment) qui vous affiche la carte des lieux et celui du bas qui est une autre caméra que celle de l’écran principal (vous pouvez alterner entre vue subjective, vue rétroviseur et vue aérienne) et encore d’autres trucs que j’oublie sûrement, tout cela pour vous montrer à quelle point le jeu est soigné dans les moindres détails. Sachez enfin que si l’écran principal du Mecha est très restreint sur les premières générations de robots, il devient plus large sur la 2ème et fini par occuper tout l’écran sur la 3ème génération. Vous pourrez également à tout moment, laver votre par brise, éteindre un feu à l’intérieur du cockpit, changer la couleur du HUD, communiquer avec la base, demander des ravitaillements (crucial dans certaines missions), passer en vision nocturne, lâcher un réservoir d’essence pour gagner en mobilité, zoomer pour scruter les alentours… Bref, un jeu qui ne se moque vraiment pas de nous.
Mais c’est également là le plus gros problème du jeu (en plus de son prix qui le réserve déjà à un échantillon de joueurs privilégiés), il est d’une difficulté incroyable ! En effet, il vous faudra gérer en plus de vos munitions, les deux sticks, le levier de vitesse (5 vitesses+marche arrière) et les pédales d’accélération, de frein et de pas chassés. En plus de cela, il vous faudra contrôler votre vitesse car un virage trop rapide engendre une chute immédiate (sauf sur les gros modèles de 3ème génération comme le Juggernaut), et il ne faut pas oublier vos coéquipiers, dont l’IA laisse vraiment à désirer et qui vous bloqueront bêtement le chemin par moment…
Vertical Tank ? Vous en êtes sur ?
Pour ce qui est de la réalisation, il y a
du bon et du moins bon. Du bon car le design des Mechas est tout simplement
splendide, et que les graphismes s’avèrent très soignés dans l’ensemble. La
modélisation des immeubles, les avions qui survolent le champ de bataille, les
effets de fumée et les explosions sont très réussis. Par contre, là où le bas
blesse énormément c’est avec cet espèce de Mr.T (le gros noir des cinématiques)
digitalisé, torse nu et qui prend des pauses ridicules en nous lançant des
regards du style : baisse les yeux petit. Il est censé être notre supérieur mais
on n’y croit pas une seconde tellement il fait pitié… Ensuite, il faut signaler
un clipping assez prononcé mais qui finalement ne gêne pas tant que ça et puis
les différents filtres graphiques apposés sur l’image donnent un rendu très «
Avalon » que j’apprécie tout particulièrement étant fan du film. Vous prendrez
part à 23 missions réparties sur 2 campagnes, et vous aurez le choix parmi 20
Mechas différents (déblocables au fur et à mesure) répartis en trois générations
différentes. La difficulté des missions va crescendo et le système de continues
n’arrange en rien les choses. En effet, si votre robot vient à exploser, il vous
faut immédiatement appuyer sur la touche « eject » si vous voulez rester en vie.
Cette touche est semblable à celle que l’on trouve dans les avions de chasse, à
savoir un clapet transparent que l’on soulève avant d’appuyer sur le gros bouton
rouge qui clignote (à l’origine les créateurs du jeu voulaient y mettre un vrai
clapet en verre scellé que l’on devrait cassé à chaque éjection, mais le projet
s’avéra vite irréalisable…) et si par malheur vous êtes trop lent, c’est le Game
Over et vous recommencez le jeu depuis le début… Il en va de même lorsque votre
robot explose, car même si vous réussissez à vous éjecter à temps, vous avez
détruit le VT et il faut alors en acheter un autre avec l’argent gagné lors des
missions précédentes, si vous êtes à sec, on vous rétrograde et c’est le Game
Over… Vous pourrez également refaire à loisir les missions que vous avez
réussies dans le mode Campagne en choisissant le mode Free Mission, quel bonheur
alors de refaire les premières missions à bord d’un Mecha de troisième
génération surarmé ! Vos ennemis n’ont pas le temps de dire ouf, qu’ils sont
déjà morts !! Mais le plus gros handicap du jeu vient sans aucun doute de
l’absence de mode Xbox Live, chose qui sera très vite réparée puisqu’une
extension Live devrait bientôt voir le jour !! Non, décidément ce jeu n’a aucun
défaut !
« Steel Battalion c’est le Metal Gear Solid du jeu de
Mechas ! » (© Big-O 2003)
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- Un rendu très "Avalon" pour un jeu somme toute assez jolie mais qui souffre de trop de clipping. Par contre les Mechas sont magnifiques!
- Si vous rêviez depuis des années de conduire un robot vous le prendrez assez vite en main, sinon armez vous de patience...
- Le jeu est long, très long et si vous avez le malheur de rester dans votre VT lorsqu'il explose, vous devrez recommencer le jeu depuis le début!!!
- Des bruitages exeptionnels et une musique digne d'un gros film de guerre
- Un scénario bien posé qui n'est malheureusement pas très développé par la suite...
- Un incontournable de la Xbox pour les fans de Mechas et aussi pour les grosses bourses...
- Le tout bouge assez bien mais les VT très poussifs ne permettent pas vraiment de s'en rendre compte...