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Super Monkey Ball: Banana Blitz HD

Plateformes | Edité par Plaion | Développé par Sega

4/10
One : 29 octobre 2019
29.10.2019 à 15h00 par - Rédacteur en Chef

Test : Super Monkey Ball: Banana Blitz HD sur Xbox One

AiAiAi

La mode des remasters touche à peu près tous les éditeurs. Sega n'est pas en reste et nous propose de (re)découvrir Super Monkey Ball Banana Blitz dans une version sobrement complétée d'un "HD". Treize ans après son apparition sur Wii et sept ans après l'extinction de la franchise, c'est avec curiosité que nous accueillons cet épisode, le premier sur une console Xbox. Malheureusement, après quelques heures, on espère aussi que ce sera le dernier.

A croire que tous les jeux ayant des singes pour héros se résument à partir à la recherche de bananes volées. Dans Super Monkey Ball Banana Blitz HD c’est en tout cas le cas, un prétexte à partir à l’aventure sous la forme de mondes à traverser, chacun composé de neuf niveaux dont un bonus, et conclut par un boss. Un fonctionnement à l’ensemble donc qui induit forcément une certaine linéarité tout du long du jeu, clairement contrasté par les systèmes de jeu des productions actuelles. Là où le titre se démarque en revanche c’est évidemment sur sa mécanique de gameplay, qui oblige le joueur à contrôler un singe enfermé dans une balle, avec pour unique but de l’amener à un portail qui marque la fin de chaque tableau.

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En réalité le joueur contrôle même le plateau de jeu lui-même, ce qui a pour effet de faire basculer la boule dans un sens ou dans l’autre, la faire avancer, la freiner. Le tout en évitant les pièges laissés sur le parcours, représentés dans la très grande majorité des cas par un précipice qui enlève une vie au compteur. Pour parvenir à ses fins il faut donc contrôler le plateau avec précision et réactivité d’un côté, mais également cumuler des bananes tout au long du parcours afin de faire grossir le compteur de vie du singe. Toujours selon un principe très old-school, la perte de toutes vos vies entraîne l’apparition d’une fonction continue qui vous ramène au niveau en cours, mais en perdant la possibilité d’obtenir un costume inédit pour l’un des singes.

Car le titre laisse la possibilité de choisir entre plusieurs macaques, qui possèdent chacun leurs propres compétences. Le héros principal AiAi est sans doute le plus équilibré des trois, tandis que MeeMee, Baby, GonGon et Docteur voient leurs caractéristiques pencher vers plus ou moins de vitesse ou de rebonds par exemple. Un choix qui tient plus de l’esthétique et de l’affinité du joueur avec un singe ou l’autre sur les premiers mondes. Le tout premier monde fait finalement office de tutoriel, quand les trois suivants augmentent progressivement la difficulté de l’ensemble en laissant tout de même beaucoup de place à l’apprentissage et à la maîtrise du gameplay qui suffisent en général à s’en sortir proprement. Mais les mondes suivants font entrer le joueur dans une autre dimension, dans laquelle la patience et la précision sont absolument nécessaires. Heureusement les contrôles répondent plutôt bien, contrairement à la caméra qui manque cruellement d’une option pour la manier manuellement. Un oubli très dérangeant.

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On ne va pas s’éterniser sur les deux derniers mondes, conçus par de véritables psychopathes, et qui mettent vos nerfs à l’épreuve plus d’une fois. Quand la chance s’invite à la réussite ou non d’un tableau, autant dire que le plaisir, pourtant minime jusque là, disparaît totalement. Vient alors le temps d’essayer les nombreux autres modes de jeux (à part le mode multijoueur puisque vide au moment du test), avec la possibilité d’inviter un ami pour jouer à un grand nombre de mini-jeux ou de se lancer dans le «décathlon» qui consiste à enchaîner dix épreuves (snowboard, lance-pierres, chasse-taupes, 100 mètres, lancer de marteau, …) afin de réaliser le meilleur score et s’inscrire sur des classements mondiaux. Malheureusement, si l’idée de base est très bonne et permet de varier les gameplays, ces mini-jeux se révèlent beaucoup moins précis que le jeu de base et ne méritent finalement pas qu’on s’y attardent trop longuement. Le marathon de son côté vous demandera d’enchaîner un certain nombre de niveaux sans perdre de continue, une bonne idée mais bien trop limitée là aussi.

Du côté de la technique il faut avouer que ce remaster est propre, facilité par des environnements assez simplistes et colorés. La bande-son s’inscrit totalement dans l’esprit de la franchise, mais est souvent sabordée par des bruitages irritants au possible, notamment quand les singes sautent. Pas d’optimisation Xbox One X de prévue, ce qui ne devrait toutefois pas manquer aux possesseurs de la machine.

4/10
Dès son annonce il était étonnant de voir que Sega avait choisi l'un des moins bons épisodes de la franchise pour marquer le retour de AiAi et ses amis. Le miracle n'a pas eu lieu et Super Monkey Ball Banana Blitz est toujours un bon cran en dessous, en dépit de ses graphismes forcément plus propres. La multiplication des modes de jeux l'enfoncent plus qu'ils ne l'aident à gagner en intérêt, et les treize ans qui le séparent de sa date de sortie initiale sur Wii le condamnent à rester un jeu vieillot aux mécaniques de gameplay beaucoup trop simplistes et pas assez diversifiées pour offrir au titre un réel intérêt aujourd'hui. Pour résumer, on aurait préféré que le jeu reste dans les cartons de l'éditeur, pour toujours.

+

  • Le retour d'une licence mythique sur Xbox
  • Un lissage propre graphiquement
  • Beaucoup de modes de jeu

-

    • Ca a globalement mal vieilli
    • A la fois très simple, puis très dur
    • Caméra pas aidante du tout
    • Des mini-jeux imprécis et bâclés
    • Certains bruitages insupportables