Test : Super Monkey Ball: Banana Mania sur Xbox One
Compotée de bananes
Revoilà AiAi, MeeMee et leurs amis. Les singes les plus fous de la planète jeu vidéo sont de retour, deux ans après leur come-back raté. Cette fois-ci Sega a décidé de mettre ses ambitions entre les mains des épisodes considérés comme les meilleurs de la saga. Attention toutefois, il ne s’agit pas d’une véritable compilation comme on a l’habitude d’en voir. L’éditeur japonais a décidé de réaliser une refonte totale de l’interface du menu pour homogénéiser l’ensemble, et ainsi se passer d’une menu de sélection du jeu au lancement de ce Banana Mania. On retrouve donc le contenu de Super Monkey Ball, Super Monkey Ball 2 et Super Monkey Ball Deluxe au sein d’un même jeu, le tout trié de manière assez ordonnée qui plus est.
Ce sont donc quelques centaines de niveaux qui sont répartis entre plusieurs modes de jeu. Le mode Histoire permet de retrouver le semblant de scénario qui était proposé dans Super Monkey Ball Deluxe et de défaire l’affreux Dr. Bad-Boon en enchaînant des niveaux dans des environnements originaux comme la machine à laver ou le ventre d’une baleine. Le travail réalisé sur les graphismes est intéressant mais pas vraiment suffisant. L’ensemble est très propre mais les décors accusent un certain retard technique et peinent à nous embarquer dans un univers qui aurait mérité une plus grosse refonte.
Ce mode Histoire est découpé en dix chapitres composés eux-mêmes de dix niveaux. La difficulté y est progressive, demandant au joueur de débuter sur du très basique, généralement en ligne droite sans possibilité de chutes, pour terminer sur des tableaux qui demandent d’énormes compétences en matière de dextérité, de réflexe et d’équilibre. La moindre erreur devient alors fatale, et les trois derniers chapitres peuvent rendre complètement fou tellement ils sont complexes. Comme souvent dans ce genre de titre, la gestion de la caméra devient également vite problématique. Heureusement, les développeurs ont pensé à mettre plusieurs aides. Pour commencer il n’y a pas de vies limitées et chaque mort vous renvoie simplement au niveau actuel. Si vous mourrez trop souvent, le jeu vous propose de l’aide avec possibilité de ralentir le temps, de vous indiquer la meilleure direction à prendre avec des flèches et d’augmenter votre compte à rebours.
Difficile de blâmer la physique du jeu, celle-ci étant plutôt correcte, mais le level-design des niveaux paraît parfois franchement sadique avec la nécessité de s’adapter à un timing ultra précis, ou à rouler sur une poutre ridiculement petite. Car on rappelle que le joueur ne contrôle pas les singes dans leur boule dans Super Monkey Ball, mais bien le plateau sur lequel ils évoluent. Et comme si cela ne suffisait pas, il est également possible de récupérer des bananes, parfois logées dans des endroits improbables à première vue. Heureusement, leur récupération est facultative est n’influe pas sur la suite du jeu. Et si un niveau vous bloque à vous en arracher les cheveux, il devient désormais possible de les zapper purement et simplement moyennant un peu de monnaie à récupérer en terminant les niveaux.
Cette monnaie de singe s’échange également contre du contenu bonus tels que des vêtements et des accessoires pour nos héros simiesques. Mieux, quelques mascottes de l’éditeur nippon sont également au programme, comme Sonic, Kiryu Kazuma ou encore Beat de Jet Set Radio. Cela ne change rien au gameplay mais permet tout de même de remplacer les bananes par des éléments en lien avec les jeux dont ces personnages sont tirés. Sega n’a pas non plus lésiné sur les mini-jeux en en incorporant un nombre important, tous jouables à plusieurs. On regrette que ceux-ci soient de qualité inégale en revanche, parfois imprécis ou carrément inintéressant, quand d’autres tirent leur épingle du jeu. On termine sur le fait que tous les niveaux des deux premiers Super Monkey Ball sont disponibles dans des modes Défis et Entrainement, avec la possibilité d’inscrire son nom dans des leaderboards.
+
- Beaucoup de contenus, dont 300 niveaux
- Quelques aides pour éviter la frustration
- Mini-jeux jouables à plusieurs
-
- Mécaniques de jeu archaïques
- Level-design frustrant sur la fin
- Gestion de la caméra compliquée