Jeux

Super Monkey Ball Deluxe

Reflexion | Edité par Sega

4/10
360 : 25 août 2005
18.09.2005 à 20h55 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Super Monkey Ball Deluxe sur Xbox

Qui ne connaît pas Super Monkey Ball ? Ne serait-ce que par son principe, qui lui fait mériter tout particulièrement le nom de " jeu vidéo ". Un concept simple et sympathique, un mélange d'adresse et de logique qui a d'abord remporté un franc succès sur GameCube en deux épisodes avant que Sega n'ait la bonne idée d'en réaliser un portage sur PS2 et Xbox. Seulement voilà, cette bonne idée a mis deux ans pleins à devenir réalité. Nos singes ne seraient-ils pas un peu rouillés après tout ce temps ? Réponse tout de suite.

C’est l’histoire d’une balle…

Aïaï est un petit singe chanceux : en plus de passer son temps à se gaver de bananes et d’adorer ça, il connaît la magie. Le sort ancestral " Ei-Ei-Poo " lui permet de se matérialiser dans une balle et de surmonter grâce à elle les petits caprices du destin, tels que les vilénies de son ennemi juré, le Docteur Bad-Boon.

Une base de jeu, vous en conviendrez, fort intéressante. Mais elle n’est que le prétexte pour lancer un titre dont la fondation est tout simplement un des gameplays les plus simples et ingénieux de ces dernières années. Super Monkey Ball, c’est d’abord un singe placé dans une balle. C’est ensuite un niveau situé au-dessus du vide comportant un point de départ et une ligne d’arrivée. Le but est simple : faire parvenir la balle et le singe au point d’arrivée, sans les faire tomber. Aspect original : vous ne contrôlez pas votre personnage, mais le niveau. En effet, en agissant sur le stick analogique gauche, vous inclinez le sol dans la direction souhaitée. La pente créée fait rouler la balle, à vous de l’amener là où vous le désirez. Et c’est tout. Pas d’autre commande à déclarer.

C’est un gameplay qu’on pourrait croire idéal, mais qui est entaché par d’importants problèmes de caméra. On ne peut pas recadrer la vue derrière son perso, ce qui provoque des chutes dont on se serait bien passé (en effet on échoue souvent avant de réussir). Dommage.

Qui vous a dit que c’était facile ?

Non, malgré son habillage enfantin, naïf, limite niais, SMBDX n’est pas un jeu facile. Son concept ultra-simple ouvre en fait la porte à une difficulté croissante. La plupart des joueurs n’aura aucun mal à passer le cap des premiers niveaux (ainsi que celui du challenge " débutant ") , s’amusant même à lancer : " C’est ça Super Monkey Ball ? Mon chat y arriverait ! ". Mais les minutes passant, ils se rendront compte que les pièges sadiques vont se multiplier et que le laps de temps imparti pour terminer les stages va paraître de plus en plus riquiqui. A tel point que les bananes à ramasser pour obtenir un meilleur score sembleront sans doute secondaires, l’objectif étant avant tout de finir dans les délais. Honnêtement, terminer le jeu en récoltant toutes les bananes et en un temps record est un défi que les pires hard core gamers peuvent être fiers de relever du fond de leur chambre remplie de croûtes de pizza et de canette vides. La frustration est fréquente, et les manettes risquent de voler. Pourtant, ce serait idiot de les casser, SMB se savourant aussi à deux, trois ou quatre…

Les singeries, c’est comme l’amour : ça se fait aussi à plusieurs

C’est même en multi que SMB devient vraiment marrant. Dans le mode solo, vous êtes plutôt concentré et la joie vient surtout une fois qu’un niveau est terminé ou validé. Quand un ou plusieurs amis (ou ennemis. Après tout, vous invitez qui vous voulez chez vous) vous rejoignent, le ton passe sensiblement à la rigolade. A tour de rôle ou bien en écran splitté, vous devrez allier vitesse et précision pour battre votre adversaire. Le système de jeu requérant pas mal d’adresse, il s’adapte vraiment bien à ce format et promet de passer de bons moments, pour peu qu’on ne vise pas trop haut au départ dans le niveau de difficulté.

A ces phases de jeu classiques s’ajoute un douzaine de mini-games, tirés eux aussi des deux titres GameCube. Proposant des commandes simples à prendre en main, ils mettent nos petits singes roulants dans diverses situations. On va du tennis au dog-fight aérien (Si si !) en passant par le billard.

Ces jeux sont plutôt amusants, même s’ils paraissent répétitifs et peuvent ennuyer à terme. De plus, leur qualité n’est pas homogène. Le bowling ou le tir se révèlent plus intéressants et plus jouables que le rafting, le foot ou le tennis par exemple. Mais ne soyons pas rabat-joie : s’il est clair que vous ne passerez pas les prochaines vacances dessus, ils peuvent offrir un bon divertissement occasionnel, après l’apéro ou avant un match de l’équipe de France (on trouve les situations qu’on peut hein !). Ajoutons que leur simplicité vous permet d’y jouer avec des amis qui ne sont pas forcément fadas de jeux vidéos et artistes du pad.

Si on récapitule, on retient le nombre incroyable de niveaux de Super Monkey Ball (plus de 300 !), sa simplicité de prise en main mais aussi sa difficulté importante, qui réserve son mode solo aux joueurs plutôt confirmés. Le terminer de façon complète n'est pas à la portée de tout le monde. Mais le titre de Sega ne se cantonne pas au solo, car une fois trois autres pads branchés, il devient un vrai petit party game, avec son mode principal jouable à plusieurs et ses nombreux mini jeux qui constituent un passe-temps idéal. Les faiblesses techniques de SMB sont évidentes, néanmoins elles ne sont pas terriblement pénalisantes pour un jeu de ce type, qui n'a pas grand intérêt à tendre vers le sublime. On note aussi l'absence de Live et le problème de caméras du mode principal. Finalement, on a là un soft sympathique, mais d'un genre bien particulier. Le mode de jeu principal, fortement typé, peut très bien ne pas séduire, et dans ce cas l'intérêt baisse de beaucoup, pour ne pas dire totalement.

+

  • Un vrai concept de jeu
  • Une jouabilité exemplaire
  • Des niveaux à n'en plus finir
  • Constitue un party-game intéressant

-

    • Le strict minimum, pas d’évolution en deux ans… Ce n’est vraiment pas très beau, mais ça ne nuit pas tant que ça à l’intérêt du jeu. Pas besoin d’exploits graphiques dans un Monkey Ball.
    • Très simple et rapide à prendre en main. C’est un plaisir de jouer. Néanmoins, on note des imprécisions dans certains mini jeux et, surtout, un problème de caméra dans le mode principal qu’aucune commande n’aide à corriger.
    • Autant être clair : tout le monde n’accrochera pas. Certains enchaîneront les heures de jeu quand d’autres seront rebutés par la difficulté. Les 350 niveaux et les nombreux modes combleront les amateurs.
    • Ah, les voix des singes… « Uki Ukikiiiiii ». C’est marrant deux secondes, mais après, ça donne envie de distribuer des claques. Les musiques sont moyennes, mais, assez adaptées au style du jeu en définitive, elles ne font pas tâche.
    • On aurait pu choisir de ne pas mettre de note, mais le mode histoire comporte un scénario, pour le meilleur et pour le pire. Gentillet, il n’est qu’un prétexte qui peut faire sourire mais ne constitue pas un intérêt particulier.
    • Un jeu sympa, mais qui accuse trop de faiblesses pour mériter un meilleure note finale. Si vous n’avez pas accès à Mario Party ou si vous aimez les défis solos, laissez-vous tenter, de préférence d’occasion.
    • Le titre est parfaitement fluide. Par contre, l’animation des personnages est basique, on le voit dans les cinématiques et mini jeux. Les temps de chargement sont courts et discrets.
    • Pas de réelle évolution en 2 ans
    • Quelques commandes imprécises. Une caméra capricieuse
    • La bande son
    • Pas de Live