Test : Sword Art Online: Alicization Lycoris sur Xbox One
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Second jeu de la franchise à paraître sur une console Xbox, Sword Art Online Alicization Lycoris diffère grandement de l’épisode Fatal Bullet sorti précédemment. Il faut dire que le monde de Gun Gale Online était un peu à part puisqu’il plaçait le joueur dans un monde virtuel où les armes à feu règnent en maître. Pour Lycoris la franchise revient aux basiques et propose à nouveau un monde virtuel d’heroic-fantasy. Rien de plus normal puisque le titre s’inspire de l’arc Alicization de la célèbre franchise imaginée par Reki Kawahara. Plus que ça même, Sword Art Online Alicization Lycoris reprend toute la première partie de l’arc, permettant au joueur de revivre les événements originaux jusqu’à la Citadelle. On y retrouve donc logiquement le village de Rulid, la tâche sacrée d’Eugeo, le passage à l’Académie et ce jusqu’à l’affrontement avec l’Administrator.
Une longue introduction d’une douzaine d’heures qui permet tout de même de se familiariser avec le système de combat, les quêtes annexes, et l’ambiance générale, auxquels vient se greffer au scénario la présence de Medina Orthinanos, une épéiste qui transpire la classe. De quoi amener un peu d’originalité à l’histoire principale, surtout pour ceux qui l’ont déjà vécue par le biais de l’anime. On regrette d’ailleurs de ne pas avoir quelques scènes empruntées à la série pour apporter une petite dose supplémentaire de fan-service et surtout combler les difficultés rencontrées par les développeurs qui ne proposent que trop rarement une mise en scène à la hauteur. Cela n’empêche pas de revivre certains moments de façon convenable, avec même quelques frissons parfois. Passée cette première partie, l’histoire prend un grand virage pour s’orienter vers un scénario inédit totalement différent de l’arc War of the Underworld qui est censé suivre.
Une bonne idée qui permet de s’affranchir de certaines contraintes, et notamment de cette sensation d’avoir suivi une ligne scénaristique étroite jusque là. Avec cette seconde partie du jeu c’est totalement l’inverse. C’est à partir de ce moment qu’il est possible de modifier Kirito pour en faire un avatar personnalisé, avec le regret de ne pas voir le résultat de notre travail durant les cut-scenes. En revanche une grande liberté est offerte aux joueurs qui vont pouvoir parcourir les quatre empires de l’Underworld à mesure de leur progression dans l’histoire principale. Des empires divisés en cinq ou six zones généralement pour un monde finalement immense à parcourir. Et les choses à y faire sont nombreuses. Les mini-quêtes se débloquent généralement en ayant réalisé un acte de confiance auprès des autochtones et demandent le plus souvent d’aller récupérer des ingrédients, de réaliser une recette ou de vaincre un groupe d’ennemis gênants. De quoi s’écarter assez facilement de la quête principale tant le titre incite à l’exploration. La possibilité d’afficher un marqueur en guise de guide nous permet toutefois de rapidement retrouver le fil et de ne pas perdre trop de temps à chercher le lieu où il faut se rendre. Le gros bémol en revanche se trouve dans les temps de chargement excessivement longs pour passer d’une map à l’autre.
Du côté des combats il est possible de créer son groupe de quatre personnages parmi un casting impressionnant reprenant tous les Chevaliers de l’Intégrité (même Renri et Sheyta de l’arc War of Underworld), Et une bonne partie des amis de Kirito avec les incontournables Sinon, Leafa, Asuna ou encore Lizbeth. On s’étonne d’ailleurs que Klein et Agil n’en fassent pas partie. Chaque personnage a son arme de prédilection, tandis que Kirito peut maîtriser tous les types. Comme les précédents épisodes, tous les combats se font en temps réel et ont le mérite d’être particulièrement dynamiques en poussant à l’utilisation d’attaques spéciales. On se rend rapidement compte que le niveau des ennemis est déterminant dans la réussite d’un combat avec certaines créatures surpuissantes capables de mettre tout le groupe à terre en seulement quelques coups. Il est toujours possible de fuir ou de les éviter lorsqu’il s’agit d’un gros morceau, en dehors des boss et des missions scénarisées évidemment. A l’inverse, certains combats peuvent traîner en longueur rappelant un peu la série Monster Hunter. Réussir ce type de combat devient alors hautement gratifiant, d’autant que certains rapportent des armes intéressantes. De nombreuses compétences viennent compléter le tout,quitte à s’y perdre un peu malgré des menus plutôt clairs.
En plus de son scénario et de ses combats très travaillés, on retrouve plein de petites features plus ou moins intéressantes. La création de recettes et d’objets aurait pu être intéressante mais se révèle bien trop laborieuse pour être utilisée de manière régulière. Tout l’inverse de la pêche qui n’apporte absolument rien puisque tout se fait automatiquement alors qu’un système même très simple aurait pu être intégré. Ce nouveau Sword Art Online retrouve aussi son système de «relations» par lequel il est possible de gagner la confiance, et parfois le coeur, des autres personnages. Si le concept paraît sympathique de base, là aussi il se perd un peu dans un système mal fichu qui décourage assez rapidement malgré son intention de diversifier le gameplay. La présence de missions spécifiques à chaque personnage est déjà un peu plus agréable et permet surtout de creuser la personnalité de chacun, pour des saynètes souvent bien écrites. Dans un autre genre on apprécie la mise en place d’un mode coopération même si on regrette qu’il soit jouable uniquement en ligne et qu’on se retrouve avec groupe limité à deux personnages durant la recherche d’un partenaire de jeu. Des quêtes quotidiennes ont également été ajoutées via une mise à jour, avec pour seul intérêt de récupérer assez facilement des objets supplémentaires en guise de récompense.
Mais le gros point noir du titre reste sa technique. Alors que les diverses maps de l’Underworld possèdent un charme certain, l’aliasing, le pop-up et des textures parfois trop pauvres viennent un peu gâcher l’ensemble. Malgré plusieurs mises à jour le framerate est toujours en souffrance par moment et les tentatives de correction ont même eu un impact négatif sur les animations, notamment durant la course des personnages. Alors que l’eau semble bénéficier d’un soin particulier, les autres effets comme le feu ou la réflexion de la lumière sont complètement ratés. Des errances techniques malheureusement habituelles pour ce genre de production aux moteurs graphiques souvent datés. On apprécie en revanche que l’intégralité du jeu ait été traduit en français pour permettre de profiter de dialogues tout à fait dans le ton de la franchise.
+
- Scénario passionnant et très mature
- Carte immense et environnements variés
- Combats dynamiques parfois épiques
- Enormément de quêtes annexes
- Excellente durée de vie
- Casting énorme et personnages bien construits
- Musique et bruitages de grande qualité
-
- Techniquement pas au point
- Temps de chargement interminables
- Où sont Klein et Agil ?