Test : Tao Feng: Fist of the Lotus sur Xbox
Un peu d’histoire.
Tao (aaahahahaha, Esteban Zia…Désolé, fallait que je la sorte) se passe dans un monde où la côte ouest des US est contrôlée par l’état souverain de New China et dont la capitaleest Metro-China (San Francisco). Deux sectes centenaires, les Pale Lotus (les gentils guidé par Lo Shu) et les Black Mantis (les vilains dirigés par Wulong Goth) ont émigré de Chine pour s’y installer et continuer leur guéguerre…Toutes deux recherchent l’immortalité et sont à recherche d’un vieux, Shou Hsing, qui pourra leur apporter la vie éternelle. Voilà en gros pour le background qui est plus détaillé, tout comme le passé des personnages et leurs relations. Une phrase d’intro avant chaque combat viendra d’ailleurs vous expliquer les liens qui existent entre eux. C’est plutôt sympa, mais c’est loin d’être passionnant.
Pas de bras, pas de chocolat !
Passons maintenant au jeu proprement dit. Avant de commencer, petit tour par la salle d’entraînement. Petite innovation, votre mentor vous réclame une prise et c’est à vous de deviner comment la réaliser la première fois, si on se loupe, on appuie sur Y et on a l’explication. On se sent très fier lorsqu’on arrive à deviner le combo, mais c’est de courte durée étant donné qu’il y a environ 70 figures imposées et que la plupart des combos sont assez complexes (j’y reviendrai plus tard).
Une fois la formation achevée, direction le mode Quest (pour les autres modes de jeu, c’est du classique donc je ne m’étendrai pas dessus). On choisit un personnage parmi les douze proposés et il devra affronter les 6 membres de la secte adverse pour récupérer une babiole. Ensuite, un choix s’impose : c’est au joueur de gérer l’ordre des combats. Cela permet de se la « jouer tactique », et même si c’est du niveau du maillon faible, on peut saluer cette liberté. Une fois le combat commencé, on se rend vite comptequ’il n’y a pas de compteur temps et pas de système de Rounds. En effet chaque personnage possède une seule et unique barre de vie qu’il faut vider trois fois : elle passe du vert au jaune puis au rouge et on a droit à une petite scène cinématique entre chaque. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais ça change considérablement le gameplay : fini la tactique de donner deux petits coups de raccroc au début du round et de se planquer jusqu’à ce que le temps soit écoulé. On a donc droit à des combats très longs (jusqu’à 10 minutes), très intenses et très crispants. En plus les niveaux sont énormes pour un jeu de baston et on peut se servir du décor, destructible en de nombreux points. Se balancer sur des barres de fer ou prendre appui contre un mur quand on est acculé dans un coin, c’est vraiment excellent. C’est d’ailleurs aussi la seule concession faite à la défense, car ce jeu se veut tout pour l’attaque. En effet, si vous bloquez trop souvent, vous aurez droit au « Limb Alert », suivi du « Limb Danger ». Une fois cette alerte affichée, la prochaine fois que vous prendrez un coup, vous subirez le « Limb Damage », c’est à dire que vos bras ou vos jambes seront blessés (suivant que le coup a été porté en haut ou en bas) et ferons 50% de dégâts en moins. Vous pourrez avoir les bras/jambes cassées si votre adversaire vous projette contre le décor qui se brisera en mille morceau sous l’impact (c’est d’ailleurs assez jouissif). Même si cette innovation est très bien pensée, elle aurait dû être poussée plus loin car il est impossible d’être blessé partout à la fois, et un membre blessé est très facile à guérir.
Ca va Chi-er !
En effet, chaque combattant possède une jauge d’énergie vitale (le Chi) qui, une fois remplie, lui permettra de retrouver l’utilisation de ses membres. On récupère du Chi en donnant des coups à l’adversaire, qu’ils soient bloqués ou non, encore une fois c’est le tout pour l’attaque. C’est aussi ce Chi qui permettra de libérer votre furie, enfin des coups spéciaux pas si durs à effectuer. Une simple pression sur la touche blanche suffit (avec la direction avant ou arrière). Ca nous fait donc trois coups spéciaux pas si puissants que ça. Tao est donc un jeu qui se base uniquement sur les combos qu’il faudra absolument maîtriser si vous voulez éviter le ravalement de façade (littéralement, les dégâts sont visibles sur les personnages). Ici, pas question de pianoter sur tous les boutons et espérer faire des trucs de fous (bon, ça peut marcher avec un ou deux des personnages). Ca demande de la maîtrise, surtout que ce jeu est dur, mais dur ! Si les premiers combats se font très facilement, vous allez galérer pour les deux derniers (même en mode de difficulté 2, et il y en a 5). Surtout, ne jouez pas à Tao Feng avec un Duke, non pas à cause de la config, mais vu que votre pad risque de se transformer en art mural après quelques parties, il serait dommage de détruire une future pièce de collection. C’est le genre de jeu qui teste quel genre de joueur vous êtes : « ça me saoule, je gagne pas tout de suite » ou « pas question qu’elle me batte, cette p**** de machine de m**** ».
11 Fiers combattants
Côté graphismes, Tao ne brille pas mais il s’en sort honorablement. Les personnages disposent de deux costumes, d’un panel très large de coups, sont assez bien animés malgré leur côté « balai dans le cul », bien conçus et modélisés dans l’ensemble (faut les voir quand ils ont les habits déchirés et la gueule ravagée). Ok, ok, pas Wulong Goth, la mante religieuse, lui il est vraiment trop ridicule. Le prendre peut toutefois être un choix « tactique », votre adversaire sera trop mort de rire pour faire quoi que se soit. A part ça, les décors sont très beaux, bien architecturés, mais un gros problème de caméra pointe parfois le bout de son nez. En effet, à cause de leur taille, des changements de caméras interviennent lorsque vous vous déplacez d’une zone (pas forcément délimitée) à une autre. Donc en un instant, on peut passer d’une garde parfaite à une avancée brusque le menton en avant vers l’adversaire (un hurlement et une manette dans le mur, erf…).
Pour ce qui est du son, les musiques sauront se faire
oublier, rien de spectaculaire, mais au moins elles ne sont pas insupportables.
Pour les bruitages et les voix, je vous conseille d’éviter la VF (bon allez, une
fois pour rigoler).
+
-
- Malgré quelques défauts (problèmes de caméra, animation un peu rigide), c'est assez réussi. Le look John McLane des participants après un combat est assez sympa.
- La prise en main n'est pas immédiate, mais après quelques heures on s'y fait.
- Un mode solo assez long et dur pour ceux qui s'acharneront à le terminer. Les autres se rabattront sur le multi.
- La VF est à éviter.
- Un jeu de baston sympa et original. Depuis la rédaction de ce test il y a plus de 6 mois, il est passé à 9 €. Si vous êtes fan du genre, pourquoi vous en priver ?
- Un peu raides mais réussies dans l'ensemble.