Test : Tchia sur Xbox Series X|S
Bienvenue en Nouvelle-Calédonie
Le jeu débute par une simple introduction qui prend la forme d’explications. En effet, avant de vous laisser découvrir le jeu, les développeurs ont tenu à mettre tout cela en contexte. C’est ainsi que l’on apprend que Tchia est créé par une petite équipe qui a décidé de mettre en avant la culture et les traditions de la Nouvelle-Calédonie. On retrouve donc – au-delà des paysages magnifiques – tout ce qui fait le charme de cette culture : les doublages réalisés par des autochtones, de la musique locale et de nombreuses autres inspirations. Une promesse des plus ambitieuses qui se concrétise d’ailleurs immédiatement, dès les premiers instants.
Votre histoire débute sur une petite ile, là où vit Tchia et son père. Dans ce cadre idyllique, vous devez donc prendre vos marques, sous forme de tutoriel. Le gameplay – intuitif et simple – se repose sur des mécaniques classiques : une touche pour sauter, une pour les actions… Le tout se prend en main en quelques secondes, ce qui nous offre l’opportunité de découvrir les lieux et de s’imprégner de l’ambiance du jeu. Cela prend la forme d’un joli coucher de soleil, d’une eau translucide, mais également d’un environnement qui fourmille de petits détails et qui, par moment, nous renvoie à l’une des pépites de la Nintendo Switch, un certain The Legend of Zelda: Breath of the Wild, en tout cas sur le plan visuel. Bref, après avoir fait le tour de l’ile et reçu le cadeau d’anniversaire de notre père, un planneur (coucou Zelda), on se rend à un feu de camp qui nous offre notre premier instant magique : une chanson locale. Un merveilleux moment qu’il est possible de vivre de deux manières : soit sous la forme d’un mini-jeu de rythme, soit en activant la fonction automatique, ce qui nous offre l’opportunité de profiter du moment. De quoi apprécier cet univers si singulier et dépaysant.
Mais pour créer de l’intérêt et nous faire avancer dans le jeu, il fallait bien que quelque chose vienne gâcher le plaisir de notre jeune héroïne. Ainsi, notre père se fait enlever par le grand antagoniste de l’histoire, ce qui pousse Tchia à partir à l’aventure. Celle-ci manque d’ailleurs d’originalité. Comprenez par là que l’histoire se suit simplement, mais qu’elle manque réellement d’entrain, de rebondissements, voire même de surprises. On peut d’ailleurs faire le même constat sur le monde ouvert qui nous est proposé. Au-delà de son ambiance incroyable, les activités (mini-jeux) proposées s’avèrent assez classiques sur la forme. On empile des pierres, on fait quelques courses, on récupère une quantité de collectibles importante, et puis c’est tout. On aurait vraiment aimé que ce soit plus complet, plus varié, bref que ce soit à la hauteur de l’écrin du titre.
Heureusement, le jeu bénéficie d’un soin particulier dans son gameplay, notamment grâce à ce pouvoir qui nous permet de prendre possession du corps de nombreux éléments, comme des animaux ou des objets, par exemple. Cela offre une diversité de gameplay intéressante, tout en créant des situations tantôt drôles, tantôt surprenantes. En effet, prendre le contrôle d’un oiseau et déféquer sur les passants reste assez cocasses. On profite d’ailleurs de l’occasion pour signaler que Tchia est avant tout un jeu d’ambiance et que l’on passe la plupart de notre temps à se promener au cœur de la Nouvelle-Calédonie. Si vous n’êtes pas preneur de ce type d’expérience, passez votre chemin. Car même si vous devez affronter l’un ou l’autre adversaire envoyé par Meavora, votre ennemi, il s’agit d’une part infime de l’aventure proposée. Les quelques combats ne sont d’ailleurs pas des plus palpitants et on aura tôt fait de les oublier pour se concentrer sur l’essentiel : le voyage. Un voyage qui, d’ailleurs, s’avère palpitant, surtout quand on prend le contrôle d’un dauphin ou d’un oiseau. Les limites du monde s’envolent – c’est le cas de le dire – quand on peut profiter des avantages des animaux locaux. Un plaisir coupable qui rend l’expérience vraiment satisfaisante.
Bref, vous l’aurez compris, l’envoutement est total, et ce dès les premières minutes de jeu. Pour parvenir à convaincre les joueurs et les immerger dans cette copie de Nouvelle-Calédonie, les développeurs ont soigné la direction artistique du jeu. En effet, on se retrouve face à un jeu aux couleurs vives et à l’ambiance extrêmement soignée. Le visuel est réussi et les similitudes avec le légendaire Breath of the Wild prennent ici la forme d’un compliment assumé. Tout comme pour le jeu de Nintendo, on pénètre dans un univers qui fait rêver et qui nous fait voyager. On notera également que sur le plan technique, le jeu est parfaitement propre. Durant notre test, qui aura duré quelques heures tout au plus, nous n’avons pas rencontré le moindre bug qui ait entaché notre progression ou notre aventure.
Enfin, évidemment, que serait un bon petit jeu sans une bande son digne de ce nom. Pour le coup, Tchia puise donc dans la culture de Nouvelle-Calédonie pour nous proposer des chansons et des morceaux enchanteurs. Les instruments de musiques, tout comme les doublages, sont originaires des iles. Un élément supplémentaire qui favorise grandement l’immersion, tout en insistant sur l’aspect primordial du jeu : l’invitation dans ce monde merveilleux qu’est celui de la Nouvelle-Calédonie.
+
- Beau ;
- Magique ;
- Enchanteur ;
- Musiques magnifiques ;
- Ambiance incroyable ;
- Pouvoir de possession fun ;
- Aspects culturels et traditions omniprésents.
-
- Monde ouvert peu intéressant ;
- Histoire convenue ;
- Durée de vie limitée.