Test : The Cursed Crusade sur Xbox 360
Le temps des croisades
Certaines personnes sont nées pour se rencontrer. Denz et Esteban sont de ceux-là. Habités par une dangereuse malédiction, le mercenaire et l’aspirant templier devront partir vers une quête de rédemption sur la route des croisades. Inspirée par les faits historiques de la quatrième croisade, le jeu part sur de bonnes bases scénaristiques. Etant donné que la narration constitue probablement le point fort du jeu, c’est plutôt un bon point. Malgré une histoire basée sur une malédiction qui procure certains pouvoirs aux personnages damnés, le background général du jeu reste plutôt réaliste. Dans leurs péripéties, nos héros voyageront dans de multiples pays, ce qui promet un certain dépaysement. Heureusement d’ailleurs, vu le caractère assez redondant du jeu, hack’n’slask oblige.
L’époque médiévale étant ce qu’elle est, il est évident qu’un jeu réaliste se situant dans cette période de notre histoire soit plutôt violent. Evidemment le genre de hack’n’slash fait rarement dans la dentelle, mais il est rare qu’un jeu mise autant sur les mises à mort. De ce côté-là, on ne peut pas dire que l’équipe de Kylotonn ait chômé. En effet, lors des différentes rixes vous opposant à des hordes de soldats prêts à en découdre, il vous sera possible de les achever avec style et surtout variété. Tout dépendra en fait de l’arme (ou des armes) équipée(s), des techniques apprises et du combo en cours au moment du trépas. Ces enchainements sont plutôt nombreux, spécifiques à chaque combinaison d’armes, et doivent être appris en dépensant des points chèrement acquis durant les niveaux. Dommage qu’au final, il suffise d’effectuer toujours les mêmes pour s’en sortir. Dans le registre des « choses classes mais inutiles », on peut citer la possibilité de pousser des adversaires dans des puits ou leur appuyer la tête sur des braises bien fumantes.
Hasta luego, Crucifix sanglant
Le jeu souffre ainsi de gros problèmes de finitions et d’équilibrage. Pour témoigner de cet état de fait, j’appelle la jouabilité à la barre. Si les actions de base s’effectuent correctement, il en est tout autre dès qu’il s’agit de séquences intermédiaires. Si l’utilisation des arcs et arbalètes manque de précision, et d’intuitivité, celle des balistes est tout simplement déplorable. Heureusement que cela ne concerne qu’un nombre très limité de passages dans le jeu. Dans le même registre, la gestion de l’inventaire est particulièrement chaotique. Pour prendre une arme il faut se placer au bon endroit, au millimètre près sous peine de ramasser la mauvaise arme, ou de ne rien ramasser du tout. De plus lorsque le joueur dispose de deux armes à une main, il est souvent difficile de prévoir laquelle de ses armes sera remplacée. Tout ceci gâche une composante essentielle et intéressante du jeu qui est l’érosion de son armement, et la nécessitée de le renouveler et de l’économiser.
Je bogue, tu bogue, il bogue…
De tels bugs sont monnaie courante, et se prêtent souvent involontairement à des crises de fou-rires. Il est arrivé par exemple au cours des séances de test de voir un personnage ne pas apparaitre dans une cinématique, son interlocuteur semblant ainsi parler à un fantôme. Dans une autre, c’est l’arme du héros qui disparaitra. D’autres touches d’humour, cette fois tout à fait volontaires égayeront elles aussi la partie. A ce titre il est vivement conseillé de rechercher les Crucifix Sanglants qui font office d’items collectionnables (au même titre que les coffres et les âmes). D’ailleurs on se demande encore s’il était nécessaire d’intégrer autant d’objets à trouver dans un jeu qui dispose déjà de base d’une durée de vie bien confortable. Au moins le joueur en aura pour son argent, vu que boucler le jeu demandera plus d’une vingtaine d’heures.
+
- L’histoire, basée sur des faits réels
- La durée de vie
- Touches d’humour inattendues (et parfois involontaires)
- Personnages attachants
-
- Des bogues à foison
- Rapidement répétitif
- Caméra aux fraises
- Jouabilité rigide, surtout dans les phases annexes