Test : The House of the Dead III sur Xbox
On ne change pas une recette qui marche…
Allez, je lance le « survival mode », et on est prêts à buter du « streumon ». « Yes, t’as vu celui-là il a plus que le tronc mais il avance encore, je vais lui démonter sa face….Argh, t’approches pas, c….rd avec ta face de rat moisi, tiens tu l’as vu ma balle en pleine tronche, sale m…..Ouah le gros, il a un immense trou dans le bide, je lui ai vidé 4 chargeurs, il tient encore debout… ». Je vous écourte ce genre de commentaires car c’est comme cela tout au long du jeu. Ca vous donne une idée du niveau spirituel nécessaire pour comprendre le bon fonctionnement de celui-ci, non ? Vous l’avez bien compris, House of the Dead 3 ne déroge pas au principe instauré par ses ancêtres, c’est mission « je tire sur tout ce qui bouge et surtout sur ce qui ne bouge plus ». Du blastage sans concession qui, bien que ce soit un concept assez ancien, fait toujours mouche. Rien de tel qu’une bonne partie de « zombie à la sauce shotgun » pour se défouler après une journée difficile. Un bouton de tir, et un bouton pour recharger, ça suffit pour s’éclater. J’ai eu la chance d’avoir pas mal d’amis qui ont souhaité essayer le jeu et tous sont repartis avec un sourire qui voulait dire « p’tin, demain je reviens et on se le fait ce boss final ».
Oh my God, he’s back..
Après un tel début, je pense que vous me traiterez d’imbécile lorsque je vous dirai que HOTD3 possède un vrai scénario. Enfin « vrai », c’est peut-être beaucoup dire mais cet opus a gardé ce petit côté scénarisé qui fera plaisir à ceux qui connaissent la saga depuis le premier épisode. En gros, nous sommes en 2019, 19 ans après HOTD2, vous incarnez Lisa Rogan, la fille d’un des héros de HOTD1 ou G (l’autre héros de HOTD1) et vous partez à la recherche de Rogan parti stopper les plans de Curien (le grand méchant de la saga), dont vous êtes sans nouvelles depuis 2 semaines. Au travers de 6 chapitres (a peu près 30 minutes pour finir le jeu, c’est court mais n’oubliez pas que c’est un jeu d’arcade à la base), vous devrez tuer des centaines de zombies affamés et traverser des environnements magnifiques pour parvenir à vos fins. En fait, l’intérêt du titre (et sa longévité) réside dans le fait qu’il y a une dizaine de chemins différents pour parvenir à la fin du jeu. Ainsi, on évite de s’ennuyer en recommençant le jeu et on découvre souvent de nouvelles choses (bonus, vies…) en refaisant l’aventure une enième fois. 2 autres modes de jeu sont également présents : un mode « Time Attack » où vous avez un temps donné pour finir le jeu et où chaque zombie tué vous rapporte du temps, mais bien évidemment, chaque fois qu’un zombie vous touche, vous en perdez. Ce mode est très difficile à finir, même en « Very Easy », et reste un gros challenge y compris pour les meilleurs gun-shooters. Le dernier mode est une surprise, qui ne se livrera à vous qu’une fois le jeu terminé : il s’agit de House of The Dead 2 en version « copie conforme » de la version Dreamcast. C’est-à-dire aussi bien au niveau du fond (modes de jeu à foison) que de la forme (graphiquement identique au pixel près). D’ailleurs, la durée de vie dépend aussi en grande partie de votre envie de faire (ou de refaire) cet opus entièrement. J’avais beau avoir torché le 2 sur Dreamcast comme personne, rien ne m’a empêché de le refaire avec joie sur Xbox. Quand on aime, on ne compte pas…
C’est pareil mais c’est quand même différent
Oui, le jeu se démarque tout de même de ses prédécesseurs. Tout d’abord, première innovation : le jeu se donne un petit côté FPS car on voit désormais les flingues apparaître à l’écran pendant le massacre. De même, nos héros ont troqué leurs vieux Beretta contre des fusils à pompe désormais visibles à l’écran et beaucoup plus efficaces. Dans le rayon « nouveautés du jour », on trouve aussi l’auto-reload. Plus besoin de tirer en dehors de l’écran pour recharger, cela se fait tout seul une fois le chargeur vide. C’est un peu déroutant pour les habitués lors des premières parties mais au final, cela facilite grandement les choses. D’ailleurs, j’en profite pour vous parler du jeu avec le gun. Bien que super trippant à la manette, le jeu est encore plus jouissif avec un bon gun. Nous avons pu essayer HOTD3 avec le gun Thrustmaster qui s’avère être d’une précision diabolique et très ergonomique. Il se prend facilement en main, le bouton A d’un côté, le bouton B de l’autre, les boutons Start et Back ainsi que la croix directionnelle sur l’arrière du gun, on se familiairise très vite avec cet instrument mortel (dans tous les sens du terme, bien entendu). Il vous suffit ensuite de trouver un pote et les scènes mythiques vont s’enchaîner, c’est moi qui vous le dit. On se régale déjà à la manette, mais avec cet objet de Satan, le plaisir du blastage prend encore une dimension supplémentaire. Après bien sûr, libre à vous d’aimer ce genre de jeu qui ne demande pas un QI de 185, mais le principe est simple, et il a le mérite d’être toujours aussi accrocheur, que ce soit à la manette ou au gun.
Attends, moi je tue que les beaux zombies
Wow Entertaniment a fait les choses en grand pour son
petit bébé : le jeu est superbe, tant au niveau des héros que des zombies ou des
décors que l’on traverse. Les zombies sont très bien animés, les têtes volent,
ils courent vers vous comme des affamés (c’est un peu le principe me
direz-vous), et le jeu est techniquement à la hauteur du fun qu’il vous
procurera. Lisa est splendide (même si elle fait un peu trop la maligne) et il
est vrai qu’il serait dommage qu’elle finisse par se faire bouffer par un de ces
monstres. Les environnements sont également superbes : dans le premier niveau,
les effets de particules de terre sur les caisses sont très bien rendus, la
grande tour possède une architecture assez complexe… Tous les niveaux
représentent chacun des univers différents et on ne se dit jamais « tiens, j’ai
déjà vu ça dans le niveau d’avant ». Au niveau sonore, HOTD3 est plus que
correct avec des musiques totalement dans l’ambiance et des zombies qui font des
superbes bruitages de….euh…. zombies quoi (cf. la preview de Shann pour une
magnifique imitation de chant zombifique, je n’ai malheureusement pas son talent
pour ce genre de choses).
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- De "superbes" zombies et des monstres délicieux. Rarement l'horreur n'aura été aussi belle, miam !!
- Un bouton pour tirer, le stick pour viser, et en plus le reload est automatique. On peut difficilement faire plus simple.
- 2 possibilités : soit vous voulez tout finir y compris les modes de HOTD2 et vous pouvez estimer que le jeu mérite bien plus, soit ce n'est pas le cas et le jeu mérite beaucoup moins.
- Des ziks sympas et des bruitages d'horreur très réussis.
- Une merveille de fun, surtout avec le gun. Un jeu sur lequel on revient avec plaisir, juste histoire de se taper des délires. Et c'est CA qu'on aime !!!
- Tout bouge à la perfection.