Test : The Lapins Cretins partent en Live sur Xbox 360
Lapin compris
D’habitude lorsqu’un nouveau jeu sort, les développeurs se sentent obligés d’imaginer toute sorte de prétexte pour mettre en scène une histoire, et ceci de manière plus ou moins cohérente. Mais comme chez Ubisoft Montpellier on ne fait jamais les choses comme tout le monde, le scénario est vraiment capillotractée. Pour résumer, suite à des manipulations douteuses, les lapins crétins se multiplient comme… des lapins, et envahissent littéralement le monde. Il n’en faudra de toute façon pas plus au joueur qui n’aura pour seule envie que de s’amuser seul ou entre amis avec les différents mini-jeux que propose le titre.
Peu avares en la matière, les Lapins de Michel Ancel se déclinent cette fois en trente-sept épreuves différentes plus ou moins inspirées. Cependant, la plus grande épreuve qui attend le joueur ne sera pas de réaliser un objectif, mais bien de le comprendre. En effet, les explications sont particulièrement chiches et floues. Prenons par exemple le cas d’une épreuve où un lapin effectue un saut à l’élastique. Le jeu nous affiche durant une brève seconde à l’écran l’instruction « Fauche ». Mais aucun détail n’est ajouté sur la manière de le faire ni sur le moment auquel il faut exécuter l’action. Résultat des courses le lapin se vautre au sol, le mini-jeu est perdu aussitôt. Autant dire que dans certains cas il faut recommencer bien plus d’une fois pour comprendre ce qu’il faudra faire.
Comme d’habitude, il sera possible de lancer indépendamment n’importe quel mini-jeu, mais cette version Kinect propose des modes spécifiques pouvant accueillir jusqu’à seize joueurs. Ne sautez pas au plafond tout de suite, car il est évident que tout au plus deux participants interviendront simultanément (certains mini-jeux peuvent être pratiqués à quatre cependant).
En fait, le jeu tire à tour de rôle deux joueurs et les oppose dans un duel, qui aura diverses conséquences selon le mode de jeu. Dans l’un d’eux, par exemple, chaque joueur possède une barre de vie qui s’effrite à chaque défaite et qui signifie l’élimination de la partie en cas de pénurie. L’intérêt majeur de ce mode étant que chaque défaite impose aussi au vaincu d’effectuer un gage, et que chaque joueur du groupe pourra voter pour décider si celui-ci a été réussi ou non. Encore une fois, rater un gage se traduira par de la perte de vie. Le dernier joueur encore en jeu gagne la partie. Voila un mode de jeu intéressant et particulièrement festif pour les longues soirées d’hiver. Dommage que peu d’épreuves respectent autant cet esprit. En plus de cela, il est nécessaire d’avoir beaucoup d’amis pour profiter de ces modes puisque aucun mode en ligne n’est au programme. Le contenu du jeu reste donc au final assez chiche, et ce n’est pas la possibilité d’acheter des accessoires pour le mode « mon lapin » (dont nous parlerons plus bas) qui inciteront l’acheteur à rester bien longtemps sur le titre.
Un crétin sachant crétiniser…
Comme dit plus haut, l’intérêt des mini-jeux est très aléatoire, et propose un panel allant de l’excellent à l’exécrable. D’une part cet opus recycle sans vergogne des épreuves déjà proposées dans d’autres épisodes (remplir les tubas de lapins arrivant par la mer avec du jus de carotte, ça ne vous rappelle rien ?), mais d’autre part il ne se distingue pas par un usage exceptionnel de l’accessoire de Microsoft. En effet, les commandes sont souvent maladroites et ne répondent pas vraiment comme on le souhaiterait. C’est d’autant plus vrai lors des passages en réalité augmentée, et plus grave encore dans les menus. Devoir effectuer une gifle pour valider une option est original, mais assez usant à la longue. Le pompon est décerné au mode « Mon Lapin » qui permet à un lapin d’errer dans votre salon et d’interagir avec lui. Voila qui aurait pu être amusant si la reconnaissance n’était pas aux fraises la majeure partie du temps, et si le menu n’avait pas pour habitude de ne jamais reconnaitre nos gestes. Heureusement que le jeu propose d’utiliser la manette pour de tels cas, mais cela ne s’adresse malheureusement pas aux épreuves. Au final on retiendra que l’on s’amusait bien plus avec des Wiimotes dans les mains. Est-ce un signe des limites de Kinect ?
+
- Humour made in Ubisoft Montpelier
- Nombre de mini jeux plutôt correct
- Des modes à 16 joueurs
-
- Explications complètement ratées
- Détection approximative
- Moins amusant que les versions Wii