Test : Thunderbolt Collection sur Xbox One
Jour de Tonnerre ?
Thunderbolt. Un nom qui a quelque chose de familier, de très « années 90 », mais qui dans le cas de cette compilation regroupant Thunderbolt I et II nous renvoie à des titres qu’aucun d’entre nous (ou presque) n’a eu l’occasion de jouer. L’histoire des deux jeux est assez cocasse : les deux sortent en même temps en 1995, Thunderbolt sur NES et Thunderbolt II sur Mega Drive, uniquement dans les territoires asiatiques. Ne nous demandez pas pourquoi. Toujours est-il qu’en dépit de leur statut confidentiel, les deux jeux Thunderbolt se sont vus repris en main en 2019 par PIKO qui, en collaboration avec les Brésiliens de QuByte, nous les propose sous l’appellation de Thunderbolt Collection sur Xbox One.
Nous voilà donc au contact d’une compilation composée de deux shoot’em up à défilement vertical. On retrouve pour chacun d’entre eux quelques décors personnalisables pour combler les bords de l’écran, et surtout la possibilité de simuler les scanlines ou l’affichage en CRT. On apprécie toujours ce genre de détail. Thunderbolt Collection nous offre aussi et surtout la possibilité de sauvegarder la partie quand bon nous semble, ce qui s’avère être une très bonne chose, notamment pour le premier des deux titres qui est loin d’être une promenade de santé. Thunderbolt premier du nom est d’ailleurs un jeu qui s’adresse essentiellement aux acharnés du genre, aux curieux qui ne perdent pas l’occasion de se frotter à une relique, avec tout ce que cela implique comme complications : difficulté relevée et pas franchement adoucie par la piètre lisibilité de l’action et des commandes assez peu précises. En bref, Thunderbolt est clairement le genre de shoot’em up 8bit qui s’adresse à une toute petite frange des amateurs du genre.
L’intérêt principal de Thunderbolt Collection est donc à aller chercher du côté de Thunderbolt II. S’il n’est pas particulièrement fou pour un titre Mega Drive de 1995 (on a clairement vu des choses graphiquement plus abouties sur la console de SEGA), il se laisse jouer sans accrocs grâce à une assez bonne lisibilité, des commandes simples pour des déplacements précis. L’évolution de la difficulté le long des niveaux est bien gérée, pour un final qui demande un peu de pratique mais demeure accessible au commun des mortels. Affronter seul l’armada de robots-insectes qui peuplent l’espace repose sur un système classique d’amélioration de l’arme principale à coups d’objets récupérables ; il est également possible d’ajouter un module secondaire (défensif ou offensif) et d’augmenter la vitesse de déplacement du vaisseau, toujours via ce système de récupération de power up.
Le mode de tir de l’arme principale peut être modifié en fonction de la couleur affichée par l’objet au moment où on le ramasse, et amélioré trois fois. Attention cependant : se faire toucher ne tue pas tant que l’on ne vide pas entièrement la barre de vie, mais cela a pour conséquence de réduire la puissance l’arme d’un niveau. Tout l’intérêt de Thunderbolt II réside ainsi dans la capacité du joueur à maintenir un haut niveau d’armement alors que l’opposition ennemie se fait de plus en plus forte. Ce n’est pas un shoot’em up immanquable (il n’est intéressant ni graphiquement ni d’un point de vue sonore), mais un titre qui peut intéresser les mordus du genre, avides de découvrir un jeu jusqu’ici difficilement accessible.
+
- Deux jeux inaccessibles sans cette compilation
- Possibilité de sauvegarder n’importe où
- Thunderbolt II est un shoot’em up sympathique…
-
- … Mais clairement pas indispensable
- Thunderbolt I n’a que peu d’intérêt aujourd’hui
- Service minimal côté options