Test : Tiger Woods PGA Tour 2003 sur Xbox
Mince, j’ai cassé la vitre de ma Porsche
Grâce à Electronic Arts (comment ils sont gentils !), vous allez pouvoir vous adonner à ce magnifique sport qu’est le golf. Et pas besoin d’avoir une Porsche, 27 femmes ou un compte en banque à 12 chiffres. Une Xbox et un jeu suffiront, chouette non ??
Sous la licence du plus grand champion de golf actuel, EA nous propose de créer notre propre joueur et le faire gravir petit à petit les échelons de la gloire. Pour cela, différents modes de jeu vous sont proposés :
Le mode « Tiger Challenge » qu’on peut considérer comme le mode principal où vous devrez battre des adversaires en « Match Play » (c’est-à-dire que celui qui finit le trou en faisant le moins grand nombre de coups marque un point et celui qui possède le plus grand nombre de points à la fin des 18 trous est déclaré vainqueur). Certains sont fictifs mais en arrivant à un niveau élevé, vous devrez battre des champions comme Vijay Singh, Mark O’Meara, Colin Montgomerie… Intéressant et immersif….
Le mode « Skins » où chaque trou à une valeur en termes de gain, et où celui qui réalise le moins de coups remporte la somme correspondante.
Le mode « Tournament » vous permet de faire des tournois entiers sur tous les parcours que vous aurez débloqué en mode « Tiger Challenge » (une quinzaine de parcours avec 18 trous chacun, c’est ENORME)…Vous trouverez également un mode « Scenarios » (plus de 50 !!!), et plusieurs modes de jeux multijoueurs. Il y a vraiment de quoi faire si vous accrochez au principe et laissez moi vous dire que décoller du jeu ne sera pas forcément chose aisée.
Le but de tous ces modes est de gagner plein de petites pépettes pour pouvoir booster votre joueur, lui débloquer les derniers équipements qui vont bien, et le faire devenir le maître du green à la place de Tiger himself.
3 morts et 27 blessés sur ce coup, pas mal
Le point fort du titre, ce qui rend Tiger Woods vraiment
excellent, c’est son gameplay. Un peu déroutant de prime abord (pas de jauge de
puissance ni de direction, quasiment aucune info à l’écran), celui-ci est
archi-complet et permet de faire n’importe quel coup à partir de n’importe quel
endroit du parcours. La puissance et la direction de votre shoot seront
déterminés par le choix du club (une quinzaine, fabriqués dans différents
matériaux), le vent, votre frappe dans la balle ainsi que la rotation que vous
lui donnez. Cet aspect « pas d’indications » donne un côté simulation assez
sympa, et une fois que l’on a compris le fonctionnement du jeu, on se régale. Je
n’y connais pas grand-chose en terme de clubs, de green, de fairway etc… et
pourtant on se surprend à parler de « Ouais, là j’attaque sur la droite pour
avoir la voie libre pour attaquer le green en 2, ensuite je fais une longue
approche avec le Short Wedge, pour finir avec un birdie ». En clair, vous allez
vous mettre à parler comme un golfeur sans vous en rendre compte. Car si le jeu
se veut une simulation, il n’en demeure pas moins jouissif à jouer. Même chose
pour les putts (c’est-à-dire les coups pour finir le trou, avec un club
spécial). Au début, j’ai hurlé à l’injustice en croyant que le golfeur frappait
de moins en moins fort au fur et à mesure qu’il se rapprochait du trou. Du coup,
je pouvais arriver sur le green en 2 coups sur un par 4 (c’est-à-dire un trou
pour lequel on estime qu’il faut 4 coups pour en arriver à bout) mais finir en 7
coups. Après, j’ai compris le principe et les tournois s’enchaînent chez moi en
non-stop depuis 2 semaines. Et je suis loin d’en avoir fini avec TW2003. Les
matches contre les potes, et même ceux contre le CPU sont tout simplement
dantesques et souvent gagnés à l’arraché (avoir 3 trous de retard à 3 trous de
la fin, gagner les 3 derniers pour arriver à égalité et gagner au 4ème trou des
playoffs sur un parcours qui ne vous avantage pas). Autant la défaite peut-être
très frustrante, autant les victoires sont super grisantes, car le jeu demande
une concentration de tous les instants pour ne pas avoir la balle coincée entre
2 arbres ou qui tombe 4 fois dans l’eau avant d’atteindre le green. Fin du fin,
il est possible de sauvegarder ses meilleurs coups pour pouvoir se la péter
devant ses potes ensuite. D’ailleurs j’ai fait cela pour certaines actions de
toute beauté et ça « bunkerise la teté ».
Mais oui, t’es beau mon tigre…
Comme je le disais en introduction de ce test, la série a toujours eu des jeux très jolis et très bien animés. Les golfeurs se reconnaissent sans problème, les parcours sont superbes (la texture de l’herbe est toutefois légèrement moins chatoyante que dans Outlaw Golf), et tout est merveilleusement animé (les golfeurs saluent le public après un joli coup ou jettent violemment leur club par terre après un coup franchement pas terrible…) , auquel vous pouvez rajouter quelques commentaires sympathiques (le commentateur crie parfois « elle va au fond du trou » lorsque la balle est en l’air alors que celle-ci va terminer sa course bien plus loin au final), ou encore des bruitages d’oiseaux qui gazouillent (d’ailleurs certains oiseaux sont pas passés loin de se prendre un ou deux projectiles dans la face). Une ambiance « golf » quoi. EA a vraiment bien fait les choses d’un point de vue technique, et il faudra chercher les défauts ailleurs.
+
-
- On reconnaît facilement les golfeurs et les parcours ont de la gueule.
- Bien qu'axée simulation, on comprend très vite le principe du jeu et on s'éclate très rapidement.
- Des challanges innombrables et pour tous les niveaux.
- Un commentateur bien présent et des oiseaux qui gazouillent.
- Une excellente surprise, et depuis l'édition 2004 a fait encore mieux. Ne le ratez pas !!
- Les mouvements de golfeurs sont fluides et la physique de la balle est supra réaliste.