Jeux

Time Carnage

Shooter | Edité par Wales Interactive | Développé par Wales Interactive

4/10
One : 12 September 2018
13.09.2018 à 18h04 par - Rédacteur

Test : Time Carnage sur Xbox One

Time Carnage c'est la VR sans VR, et la VR sans VR, ça n'est plus de la VR, laisse le temps...

Il n’y a pas que Spider-Man qui tire à la langue à la communauté Xbox One depuis la Playstation 4. Il y a aussi la VR. Si ce concept, cette façon de jouer vous intrigue et que vous aimeriez bien en avoir un aperçu, c’est le moment de tenter la chose avec Time Carnage qui, déjà disponible sur PS4 et PC depuis avril 2018, se lance sur Xbox One. Mais, me direz-vous en faisant mine de vous rouler la moustache que vous n'avez pas : un jeu VR sur une console où aucun équipement VR n’existe, comment est-ce possible ? Mais qu’est-ce qui pourrait bien aller de travers ?

Il existe quelque part une unité spéciale qui traverse le temps, jusque dans le passé ou le futur lointain pour éradiquer les menaces qui pèsent sur la planète. Elles peuvent prendre diverses formes : attaques de zombies, soulèvement des machines au quatrième millénaire, révolte de dinosaures ou encore de revenants. Bref, voilà quatre types de dangers qui seront autant de niveaux différents à expérimenter dans Time Carnage, eux-mêmes découpés en quatre sous-niveaux. Au total, le jeu de Wales Interactive nous invite à nettoyer la Terre le long de 16 niveaux en mode campagne (pour autant d’environnements), section à laquelle s’ajoutent des défis et un mode arcade.

Time Carnage est un wave shooter. En vue FPS, on est ainsi amené à dézinguer tout ce qui nous arrive dessus, avec ici une particularité de taille : on évolue à l’intérieur d’une zone protégée par un bouclier et grande d’1m². Deux pas en avant, trois en arrière, pas chassé sur le côté et basta. On est dans une position semblable à celle de n’importe quelle phase de rail shooting traditionnelle dans 99% des FPS, à la différence ici que cette zone sûre est figée et il en va donc de même pour l’environnement direct. Du début à la fin du jeu. Cela n’a rien de surprenant si l’on considère que Time Carnage est sur PS4 un jeu requérant obligatoirement le PSVR pour être joué. Si l’on avait placé le joueur dans une phase de shooting en mouvement, peut-être cela aurait-il pu être désagréable ?

time carnage test 1

Mais du coup, sur Xbox One, sans casque de réalité virtuelle et sans light gun non plus (c’est l’occasion de pousser un petit coup de gueule contre la disparition de cet accessoire), eh bien autant vous dire que l’expérience est tout de suite… Particulière. Très particulière. On dispose de quatre armes, utilisables deux par deux et dont la sélection s’enrichit à mesure que l’on progresse dans le jeu pour un résultat final plus que satisfaisant (25 armes). Du simple pistolet au lance-flammes en passant par toutes sortes de fusils automatiques, la sélection tient le coup. Pendant que l’on tire avec les deux premières armes, les deux autres se rechargent. Il est donc primordial de viser juste et de bien calculer les temps de rechargement, sous peine de voir son bouclier éteint en moins de deux par les hordes d’infâmes, sans bastos à leur envoyer dans la figure pendant deux secondes de trop.

Des armes à foison, des zombies, des robots et de dinosaures à déglinguer : la recette est sexy mais dans l’exécution, ça l’est tout de suite moins. Coincé dans notre cagibi, on s’amuse un quart d’heure, avant de commencer à douter et de s’ennuyer ferme le temps suivant. Time Carnage propose trois modes de difficulté plutôt bien dosés et en moyenne la campagne se boucle en moins de deux heures. Il y a aussi de quoi faire à côté avec la dizaine de défis proposée (pas facile) et le mode arcade se posant comme une survie où tout est paramétrable, de l’armement à l’environnement en passant par les ennemis que l’on s’apprête à plomber et la possibilité d’ajouter quelques atouts préalablement débloqués (16 en tout). Mais malheureusement, Time Carnage est un jeu VR et un jeu VR sans VR, c’est comme une paire de Ray Ban alors qu’il n’y a plus de soleil.

time carnage test 2

Il y a quelque chose dans Time Carnage sur Xbox One qui n’est pas naturel. Ce sentiment est renforcé lorsque l’on découvre au gré de la poignée de slides servant de tutoriel que si l’image de gauche représente bien une manette Xbox One, celle de droite montre un pistolet ressemblant beaucoup à celui de la PS4. Perturbant. Si l’on peut tout de même mettre au crédit de Time Carnage des environnements préhistoriques et futuristes plutôt jolis, on est en revanche moins émerveillé quand commencent à se mouvoir les premiers ennemis. Montés sur des rails, ils souffrent d’animations rigides au possible jusqu’à devenir parfois ridicules ; on aimerait presque entendre Thriller de Michael Jackson en fond pour un début de chorégraphie. Mais c’est à une musique bien usante à la longue que l’on a droit. Pour enfoncer le clou, on note qu’en dépit de leur relative accessibilité, les commandes souffrent d’un drôle d’effet lors des mouvement latéraux de la visée. Celle-ci se durcit par moments, semble buter sur quelque chose l’espace d’une demi-seconde. Et c’est franchement pénible. Bref, de quoi donner envie de soutenir la cause zombies/dinos/robots plutôt que les allumer pour le bien de l’humanité.

4/10
Sur Playstation 4 et PC, avec l’équipement VR adéquat, Time Carnage peut certainement proposer une expérience amusante. Pourquoi pas sur Switch également avec ses Joy-Cons. L’armement est complet, les environnements plutôt jolis la plupart du temps. Et puis il est tout de même question de transformer des zombies, dinosaures et autres robots en passoires ! Mais si l’on prend un jeu voulu immersif et que l’on lui retire ce qui fait 99% de son intérêt qu'est ici la VR, on obtient Time Carnage sur Xbox One : un shooter plat, mal animé, ennuyeux passé le premier quart d’heure. C’est comme si l’on annonçait Star Wars Kinect sans Kinect ou 1-2 Switch jouable avec un stick arcade… Bref, Time Carnage sur Xbox One est un non-sens. Les tricératops, les chiens zombies et autres robots volants peuvent dormir tranquilles : on n’a pas tellement envie de s’en prendre à eux.

+

  • Armement complet
  • Bestiaire bien fourni également
  • Pas désagréable à regarder

-

    • Un jeu VR sans VR
    • Manque de dynamisme effarant
    • Ennuyeux au bout de 15 minutes
    • Bestiaire à qui on a injecté le tétanos
    • Manque de fluidité de la visée, très pénible
    • Musique répétitive

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