Test : Tony Hawk Pro Skater 4 sur Xbox
Hawk c bô !!
Comme pour Fifa encore, on sent que les développeurs on fait un (petit) effort pour rendre ce Tony Hawk 4 davantage digne des capacités de la Xbox. Attention, je ne vous mentirai pas en vous disant que le jeu regorge de bump-mapping et d’environmental lightning et autres barbaries, ça n’est pas le cas. Mais globalement, les textures sont fines et la modélisation des décors impeccable. Ceux-ci sont de surcroît très fouillés et vastes, en plus d’être variés à souhait. En revanche, il n’en va pas de même pour les skaters. En effet, j’ai l’impression qu’un pas en arrière a été fait par rapport au 3. Le corps est très réussi mais au niveau du visage c’est limite si on les reconnaît alors que le 3 avait justement fait fort là-dessus. Ce n’est bien sûr par dramatique et ça n’empêche aucunement de jouer mais je trouve juste ça étrange, d’autant que le même ‘syndrôme’ est détectable chez tous les personnages du jeu, qu’ils soient jouables ou pas. Etrange.
L’animation, quant à elle, ne semble pas avoir énormément évolué depuis l’année dernière. Les différents tricks sont exécutés avec beaucoup d’aisance par nos héros à roulettes et ils semblent même un tout petit peu moins raides que par le passé, un bon point donc. Par contre, les décors paraissent plus figés qu’avant. Souvenez vous de Tony Hawk 3 et du tremblement de terre de San Francisco qui transformait le niveau quand on le déclenchait, ou encore du mur d’un skate-park qui s’effondrait pour ouvrir celui-ci et permettre d’accéder à un galion… Ici ce genre d’événements farfelus mais agréables ne sont pas de mise, et si les niveaux subiront quelques transformations, elles ne seront que temporaires (le temps d’une compétition) ou trop peu notables à mon goût.
On peut donc résumer le tout en disant qu’au
niveau technique, c’est globalement du tout bon même si les visages auraient pu
être plus soignés (ça ne gênera personne mais il faut le signaler) et les
niveaux plus ‘dynamiques’ (là encore c’est affaire de goût et ils sont de toutes
façons bien assez grands pour avoir besoin de modifications).
Le ton y est…
Juste un petit aparté pour vous parler de
la bande-son de ce Tony Hawk’s Pro Skater 4. C’est assez anecdotique tant la
série nous a habitué à de la qualité et continue d’ailleurs avec cet épisode.
Vous retrouverez pêle-mêle AC/DC, Run DMC, Iron Maiden (dont la mascotte est un
personnage caché) et d’autres groupes metal, punk ou hip-hop plus ou moins
renommés. Rien à dire donc tant en qualité qu’en quantité. Côté
personnalisation, le jeu accepte comme il se doit les playlists importées du
disque dur, est c’est avec un grand plaisir qu’on balance un run sur un bon
David Charvet ou encore sur le single de Marlène et Phil Barney… hein?? quoi?
euhh je voulais dire sur un NoFx ou Method Man bien sûr. Juste un petit quelque
chose: j’ai constaté un truc énervant, que je mette en random ou dans l’ordre
les musiques les morceaux passent l’un après l’autre sans bouger sur la longueur
de la playlist, ce qui est saoulant quand on a 400 morceaux dans une et qu’on
voudrait bien écouter ceux de la fin. Pourquoi ne pas avoir repris le système de
Project Gotham, le meilleur à ce jour pour faire en deux temps, trois mouvements
une playlist d’enfer…
Ce gars me plaît, ou il me plaît pas?
Après un tel jeu de mots digne des Sim et autres Patrick Sébastien (mes références de toujours), attardons nous sur le gameplay de ce 4ème volet de la série phare d’Activision. S’il n’a pas radicalement changé, un ajout a été fait cependant. On peut maintenant faire des ‘spine transfert’ en maintenant L et R au sortir d’une rampe. Cela permet d’une part de sortir d’une rampe pour passer à une autre plus facilement et moins aléatoirement qu’en appuyant sur haut, mais aussi de se rattraper lorsque l’on va tomber (en ayant raté la rampe ou autres). Il suffira donc d’appuyer sur L et R pour que le skater se remette droit, ce qui épargne pas mal de combos foirés, vous pouvez me croire. Pour parler vite fait de la maniabilité, je pense qu’un pad S sera plus adapté au jeu, car les boutons ont l’air d’être moins lâches et moins usants pour les doigts à la longue. Le jeu n’est pas injouable avec le duke loin de là, mais à mon avis son petit frère vous épargnera un peu plus les mimines.
Plus encore que le gameplay, c’est la manière dont on parcourt le jeu qui est radicalement différente des autres volets. En effet, avant il fallait tout faire en 2 minutes chrono, et relancer la partie à chaque fois pour entreprendre un autre challenge. Ca c’était avant. Maintenant, on peut parcourir le niveau à loisir, comme en mode ‘freestyle’, et l’on déclenche les défis et autres simplement en discutant avec des personnages non-joueurs (PNJ) rencontrés ça et là dans le niveau. Ces PNJ pourront être soit des skateurs (qui vous proposeront des records de points à battre par exemple), soit des quidams qui pourront vous demander de leur rendre service, ou encore d’épater la galerie en sortant des figures imposées. Le compte à rebours se déclenchera donc après avoir parlé au PNJ, et si échec il y a (et il y aura je vous le garantis) une manip’ toute simple vous suffira pour relancer le défi en question, ce qui évitera de relancer 14x le niveau pour retenter sa chance. Un peu de la même façon chaque défi enclenché (cad tenté au moins une fois, réussi ou non) pourra être refait au moyen d’une liste, ça épargne le trajet, c’est toujours ça de pris. Au final, ce système est beaucoup plus agréable car il permet de s’exercer facilement et d’ensuite déclencher les challenges quand on le souhaite.
On retrouvera aussi dans les niveaux les
éternels billets de banque, qui permettent d’acheter tout ce qu’on veut, de la
planche supplémentaire au personnage (la mascotte Iron Maiden, Mike Valely ou
une fille en fin de jeu) en passant par les stages et les fringues bonus.
Classique et efficace.
Dur comme le bitume…
En effet, le niveau de difficulté du jeu a
nettement augmenté, entraînant au passage celui de la durée de vie vers le haut,
malgré un système de jeu un poil différent. Je m’explique sur ce point:
auparavant pour finir le jeu à 100% il fallait refaire toute la progression avec
chaque personnage pour obtenir sa vidéo et ainsi passer à un autre. Mais
maintenant les objectifs sont communs à tous les personnages et seul un Pro
Challenge leur sera spécifique dans tel ou tel niveau. Vous pourrez donc changer
de skater à l’envie sans pour autant perdre vos points de stats ou vos niveaux
débloqués avec un autre perso. On pourrait croire que cela diminue la durée de
vie mais c’est en fait le contraire qui se passe, notamment grâce au nombre
élevé de défis (presque 200 en tout) et à la difficulté rehaussée de certains.
Au début on compte 16 objectifs (la plupart assez simples) par niveau puis
viennent s’ajouter 5 objectifs pro autrement plus corsés, et certains, assez mal
expliqués, vous donneront des sueurs froides pendant de longues heures avant
d’être remplis. A cela s’ajoutent quelques trucs marrants (jouer au baseball ou
au tennis avec sa planche) mais assez mal réalisés et au final plus crispants
qu’autre chose. Dieu merci ils ne sont pas nombreux. Au final, de part sa
difficulté par moments et son nombre pléthorique d’objectifs, vous mettrez
beaucoup plus de temps à finir ce Tony Hawk là que vous en aviez mis avec ses
prédécesseurs.
+
-
- Corrects, mais on ne sent pas une grosse évolution depuis le 3. C'est surtout la taille des niveaux qui fait plaisir à voir.
- Ben c'est du Tony Hawk quoi, un jeu pour poulpe épileptique, à ne surtout pas jouer au Duke...
- Oulà, y'a de quoi faire. Certains défis sont d'une grande difficulté, presque exaspérante.
- Des musiques comme il faut, la possibilité d'en rajouter à loisir, et des bruitages corrects.
- Tony Hawk 4 est un bon jeu, même après la sortie du récent Underground. A découvrir d'occasion maintenant.
- Fluide et très rapide. Les figures sont bien réalisées mais le skater manque un peu de souplesse.