Test : Top Spin sur Xbox
Jeu, Set and Match….mister Roms22
Top Spin, c’est avant tout un gameplay fabuleux, qui tutoie la quasi-perfection ludique. Un bouton pour les coups à plat, un pour les coupés, un pour les lifts, un pour les lobs, la gâchette gauche pour les amortis, la droite pour les coups risqués et c’est parti pour la «jouissance tennistique extrême». Bien que le nombre de boutons à gérer soit plus important que dans un Virtua Tennis par exemple, on s’éclate dès le premier échange, même si on ne comprend pas tout. La complexité et la richesse des différents coups ne viendra sublimer votre jeu qu’au fil du temps, la marge de progression étant tout bonnement sidérante. La vitesse de vos coups et les variations d’angles (les angles de frappes sont d’ailleurs beaucoup plus grands que dans VT) permettent de ne pas avoir l’impression de retomber systématiquement dans les mêmes schémas d’échange à chaque fois et chaque point à gagner est une nouvelle source de motivation. Les amis de chez PAM ont réussi à trouver l’alchimie parfaite entre le gameplay prenant et instinctif d’un jeu d’arcade et la marge de progression d’une véritable simulation sportive. Et si les fautes se font rares avec les coups à plat, les coups liftés, lobés ou coupés demandent plus de finesse dans leur utilisation car durant les premières heures, on voit souvent la balle sortir de quelques centimètres sur un superbe passing-shot de revers qu’on croyait gagnant….Alors bien sûr, les fautes sont moins nombreuses que dans un vrai match de tennis (on se rapproche là de l’esprit VT), mais je pense que c’est le meilleur mix possible entre arcade et simu pour que le jeu ne devienne pas rébarbatif aux yeux du plus grand nombre. On a vraiment un sentiment de plénitude une fois la manette en main, on anticipe de plus en plus les trajectoires de balles, on frappe plus fort, on cherche les contre-pieds, on essaye de déjouer le schéma d’attaque de l’adversaire suivant qu’il est plutôt joueur de fond de court ou serveur volleyeur….Impossible de lâcher la manette une fois qu’on a compris le truc, car chaque échange est à l’origine de sensations toujours plus fortes, toujours plus intenses.
Je suis resté un moment abasourdi par l’efficacité du gameplay, auquel il est difficile de faire des reproches, la perfection n’est vraiment plus très loin. Juste peut-être une remarque sur le fait que le joueur ne bouge pas sur certaines actions où l’on anticipe trop la balle, ce qui nous place dans une mauvaise position pour la suite de l’échange alors qu’on avait l’avantage, détail énervant lors d’un tie-break crispant, n’est-ce pas ?? Rassurez-vous, cela n’arrive qu’en de rares occasions mais je me devais de la souligner, cela étant pour moi le seul petit (mais alors tout petit rikiki) «défaut» de maniabilité de Top Spin. Vous aimiez Virtua Tennis 2 ? Alors vous aimerez encore 10 fois plus Top Spin….
Comme à la TV
Je crois qu’il n’existe pas de superlatif assez grand pour décrire les animations des joueurs. N’importe lequel d’entre vous qui a vu tourner ne serait-ce qu’un bout d’une vidéo in-game de Top Spin comprendra mon enthousiasme sans limites sur ce point. On a REELLEMENT l’impression de voir les vrais joueurs évoluer, la motion capture est parfaite. Le service à plat de Grosjean est plus vrai que nature, les revers «sautés» de Hewitt sont à pleurer, et que dire du service de Sampras, qui lève légèrement le pied avant de lancer la balle… J’en ai presque pleuré de joie et toutes les personnes ayant eu l’occasion de voir le jeu tourner sont au moins aussi estomaquées que moi. C’est ce qui m’a fait croire en ce Top Spin depuis les toutes premières vidéos et je suis toujours autant sur le cul, même un an après. Il faut le voir pour le croire : même en ayant eu l’occasion de voir tous ces joueurs en vrai, j’en arrivais à m’exclamer «Oh mais c’est exactement comme dans Top Spin !!». Imaginez donc le sentiment d’immersion qui se dégage du jeu pour en arriver à ce point-là, sentiment renforcé à la perfection par des graphismes somptueux. On reconnaît au premier coup d’oeil chacun des joueurs, qui possèdent tous des mimiques qui leur sont propres.
Les différentes arènes de
jeu ne sont pas en reste et sont superbement modélisées, du court Philippe
Chatrier à la Rod Laver Arena, en passant par les courts de Rome, Monaco, Miami
ou bien Gstaad, Bogota… Couleurs chaleureuses et détails abondants sont les 2
termes qui me viennent immédiatement à l’esprit pour caractériser ces stades. Le
public est certes moins bien réalisé mais il est en 3d et très vivant. Sur
certains courts où les spectateurs sont très proches de l’action, il n’est pas
rare de les voir se lever et hurler votre nom après un point disputé. Immersion
totale, je vous dis. L’ambiance est vraiment excellente, des admiratrices
scandant votre nom (ou celui de votre adversaire) en plein match pour vous
encourager et le public n’est pas avare en applaudissements. Ils ont pensé à
tout !! (ndEd : Sauf au juge de filet, et ceux du fond n’essaient pas d’éviter
la balle quand elle leur vient dessus, dommage)
Devenir numéro un mondial est une chose, le rester en est une autre
Passons rapidement en revue les différents modes de jeu : Exhibition, Tournoi, Ecole de Tennis (dans lequel on nous explique l’utilité de chacun des types de coups) et Carrière. Bien évidemment, c’est ce dernier qui nous intéresse tout particulièrement. Tout cela débute par la création de votre «tête de vainqueur» (ne vous ratez pas, car vous allez la devoir la supporter jusqu’à la fin). Les possibilités sont énormes et on peut vraiment se rapprocher de la réalité, tout est redimensionnable (de la forme du nez en passant par les lunettes, la hauteur des cheveux, la taille des pommettes, mais pas ce à quoi vous êtes en train de penser… (ndEd : dommage pour toi Roms)) L’éditeur va bien au-delà du Player Creator d’un VT2, entre autres.
Après avoir passé une heure au moins sur ce qui est loin d’être un gadget, il est temps de se lancer dans la grande aventure (on n’est pas là que pour faire mumuse les amis). Vous commencez donc à la 100ème place mondiale, sans sponsor et vous avez tout à prouver. Vous aurez d’abord accès aux tournois de seconde zone face à des «bras cassés» qui ne vous opposeront pas une grande résistance, et les résultats aidant, Adidas, Prince, Wilson et consorts ne tarderont pas à regarder vos résultats d’un peu plus près, n’hésitant pas à vous faire des offres très lucratives. Bien sûr, ils mettront à votre disposition des tenues toujours plus «fashion», et vous proposeront des petites épreuves sympas pour remplir vos poches (et les leurs par la même occasion). Parallèlement à ça, il vous faudra développer les caractéristiques de votre joueur sur 4 paramètres majeurs : service, coup droit, volée et revers, sachant que vous n’aurez que 14 points à distribuer en tout. A vous de choisir ce qui vous convient le mieux, tout en sachant que chaque style de jeu s’adapte plus ou moins bien à tel ou tel adversaire. Et c’est cela qui rend les matchs intéressants, car vous pouvez très bien mettre une rouste monumentale à Chang ou Hewitt puis vous incliner 6-0 face à un illustre inconnu classé 40ème parce qu’il aura pile le jeu pour vous embrouiller. Comme en vrai !!
Après avoir écumé les tournois Pro, vous arrivez sur les tournois lucratifs, à savoir les Pro Majeur (qui correspondent aux Masters Series) et les Grand Chelem. Selon vos résultats, vous monterez ou descendrez dans la hiérarchie, et vous gagnerez ou perdrez des points. Si on arrive vite numéro un mondial, on peut vite reperdre cette place suite à un mauvais match, car les adversaires ne sont jamais très loin. On s’approche du système ATP mais on sent qu’on peut aller encore plus loin (pour Top Spin 2 peut-être). Au total, ce sont 24 tournois qui vous attendent, tous inspirés de compétitions réelles. Comptez une petite vingtaine d’heures pour en arriver à bout. Ca peut vous paraître un peu court mais le vrai challenge se situe ailleurs, sur le Live….
Le Seigneur des raquettes : La Communauté de la balle jaune
Puisque l’ami Romano (et oui, faut pas avoir honte de son prénom) ne dispose pas du Live, c’est moi (Ed) qui m’occupe de la section Live de ce test.
Et que dire sur la partie Live de Top Spin, si ce n’est qu’elle sublime le jeu solo en lui ajoutant une durée de vie illimitée et un intérêt sans cesse renouvelé. Jouer à ce jeu sur le Live, c’est un peu comme manger une boîte de Ferrero Rocher, c’est bon (voire très bon). Et même si cette métaphore est excessivement foireuse, vous avez compris l’idée générale je présume.
3 modes de jeu s’offrent à vous sur
le réseau : primo le mode exhibition, qui vous permet de jouter contre un autre
joueur avec les 16 pros du jeu (Sampras, Grosjean ou la délicieuse suissesse
Martina Hingis). Outre le plaisir de jouer avec les stars de la raquette, le
mode exhibition permet aux joueurs qui n’ont pas encore d’alter ego en mode
carrière de s’amuser un peu en attendant de monter son personnage. Deuxio on
retrouve le match officiel, qui vous permet de jouer avec votre personnage du
mode carrière tel que vous l’avez façonné. Perso j’ai fait un frappeur de fond
de court, rapide et ultra puissant mais nul à la volée, vous savez ce qu’il vous
reste à faire… Enfin, les évènements XSNSports auxquels vous pourrez participer
une fois inscrit sur le site www.xsnsports.com. Tournois officiels et officieux
vous y attendent, etc.
Côté jeu, rien de spécial à signaler, le lag se fait très discret et aléatoire (une fois de temps en temps suivant la partie), mais un petit temps de latence se fait sentir au niveau de la jauge de service (du moins chez moi), qui change un peu le feeling du service. Rien de bien méchant puisqu’il suffit de s’acclimater au changement pour que tout rentre dans l’ordre. Les coups, qu’ils soient risqués ou pas, sortent avec un maximum d’aisance et les échanges sont parfois délirants de tension, surtout entre deux joueurs de même niveau (on évitera d’abuser des coups risqués contre un joueur faible, c’est pas fair play).
Le classement ATP est bien entendu présent, et il vous faudra batailler ferme pour vous faire une place de choix, certains joueurs ayant déjà pris une avance considérable. Il semble que les matchs en exhibition ou officiels ne soient pas cotés équitablement en terme de points, les rencontres officielles valant, à juste titre, un peu plus de points (c’est toutefois une estimation, je n’ai pas étudié le système de classement en profondeur).
Comme vous l’aurez compris, le mode Live de
Top Spin est LE véritable challenge à moyen et long terme. Une fois le mode solo
torché, il vous faudra vous frotter au gratin mondial, et les désillusions
risquent d’être fréquentes, vu le niveau déjà atteint par certains… On peut
toutefois, grâce à l’optimatch, trouver un match contre quelqu’un de son niveau,
plus fort ou plus faible selon l’envie du moment (et on peut filtrer la langue).
Je laisse donc la parole à Roms pour le mot de la fin, non sans ajouter que ce
mode Xbox Live se suffirait presque à lui-même tellement il tue, et que Top Spin
se doit donc d’être acheté par tout possesseur de Xbox, qu’il soit fan, amateur
ou simple joueur occasionnel.
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- Regardez les images qui vont avec le test, elles parlent d'elles-mêmes...
- Vous prenez Virtua Tennis 2, vous enlevez les quelques incohérences du gameplay, vous y rajoutez quelques types de frappes supplémentaires, et vous avez Top Spin. Du caviar.
- Le mode solo est un peu court, mais le Live permet de rattraper tout ça.
- Un public qui vous déclare sa flamme en plein match, ça vous fait pas vibrer vous ?
- Top Spin est bien la tuerie qu'on attendait tous. Peu de défauts à signaler, ce qui en fait un incontournable dans votre ludothèque Xbox, que vous aimiez le tennis ou non.
- Des mouvements enivrants de réalisme, tous les joueurs possédent désormais un double virtuel. Il faut le voir pour le croire.