Jeux

Transworld Surf

Sport | Edité par Atari | Développé par Rockstar San Diego

4/10
360 : 15 March 2002
12.04.2002 à 06h51 par

Test : Transworld Surf sur Xbox

Ahh, le surf ! Vous n'imaginez pas à quel point ce sport est magique à mes yeux. Alors évidemment, je me doutais bien en insérant la galette de Transworld Surf que je serais une nouvelle fois bien loin de mon pays landais et des sensations que me procure ce sport (vous ai-je dit qu'il était sublime ce sport ?). Mais aurais-je présumé de ses faiblesses un peu trop vite ?

Oui !…

Car même s’il est loin d’être parfait, le titre d’Infogra… heu.. oups,

Atari, a au moins le mérite d’immerger son joueur dans un monde où la médiocrité

semble avoir disparu.
Graphiquement d’abord, la chose qui marque direct,

c’est la texture de l’eau. Même s’il reste de gros progrès à effectuer dans ce

domaine, puisque la surface ressemble d’avantage à de l’huile qu’à de la flotte,

on remarque immédiatement que le rendu s’approche vraiment de la réalité,

beaucoup plus que d’habitude en tout cas. Et comme chez Info heu.. Atari, on ne

fait pas les choses à moitié, les vagues sont superbemement modélisées. Enfin…

la partie ouverte de la vague, puisque une fois dans le tube, ça se corse. On se

demande même ce qui s’est passé dans le studio de développement, comme si une

équipe talentueuse s’était chargée de modéliser l’extérieur de la vague, ensuite

remplacée par une équipe de débutants s’adonnant à des délires cubistes. Rien de

grave cependant, mais on ne peut que s’étonner de cette différence assez

flagrante. Mais bon dans l’ensemble, ce sont vraiment les plus belles vagues

jamais vues dans un jeu. On pourrait même leur reprocher d’être trop parfaites,

car je vous le dis mes amis, s’il y avait des vagues comme celles-ci à Hossegor,

je n’aurais jamais accepté de déménager !
Une fois cette bonne surprise

passée, on en vient à un aspect beaucoup moins élogieux pour le titre, à savoir

la modélisation des crevett… oups ! pardon, surfeurs. Ceux-ci sont taillés

dans une alumette, alors qu’en général ce sont des athlètes plutôt bien gaulés

(vous verriez ce qu’ils emballent les pros ! C’est écoeurant !). Enfin bref,

tout ça pour dire que dans ce domaine, la copie est à revoir.
Techniquement

donc, ça oscille entre le très bon et le moins bon, mais dans l’ensemble ça en

jette (et il suffit de voir les screens PS2 pour se rendre compte que de tels

graphismes ne sont pas offerts à tout le monde. Enfin j’me

comprends…).
Alors c’est bien gentil, mais est-ce fun au moins ?

…Et non

Allons-y doucement pour commencer, et énumérons les

divers modes proposés par le jeu. A la manière d’un Tony Hawk (qui visiblement a servi de modèle pour

le gameplay du jeu), vous avez accès à un mode «carrière». Vous devez remplir

certaines missions (obtenir un score, sauver les dauphins etc…), qui pour

certaines se révèlent assez loufoques (style vous devez déranger les mouettes en

faisant des «airs» ), et parfois très dures à réaliser. Une fois ces objectifs

atteints (2 séries de 4 objectifs, chacune à une heure différente de la

journée), vous débloquerez le mode «compétition» ainsi que le spot suivant. Ah

tiens : Parlons-en justement, de ces spots. Ils sont au nombre de 9, et

regroupent des vagues aussi mythiques qu’impressionnantes comme Pipeline à

Hawaii ou encore Teahupoo à Tahiti (vraiment monstrueuses les vagues là bas !),

en passant par G-Land et Tavarua. Au passage, je vous signale qu’Hossegor est

modélisé, et j’en profite pour signaler aux développeurs qu’il n’y a pas de

requins dans les Landes, et que les blockhaus sont à Capbreton et non Hossegor !


Cette précison faite, poursuivons notre chemin. Alors, à côté de ce mode

carrière (qui représente le seul réel challenge du jeu), on trouve un mode

«session simple», et le mode «free surf», qui comme son nom l’indique vous

permet de surfer librement, sans aucune contrainte. Et c’est tout. Vous l’aurez

compris, ça ne va pas chercher bien loin, mais cela reste tout de même efficace

au final, pusique le mode carrière est long et semé d’embuches.
Voilà,

maintenant, il ne vous reste plus qu’à choisir votre idole bronzée (parmis 14,

dont certaines stars comme Shane Dorian ou encore Taylor Knox), chacun de ces

m’as-tu-vu ayant ses propres caractéristiques (quoi ? moi ? jaloux ? Meuuh non

!). Au passage, je vous conseille de choisir un gars doué pour les airs, car

certains sont vraiment mauvais et tomberont plus souvent qu’ils ne surfent.

Et allez ! On va à l’eau ! Bon alors premier détail sympa, on peut ramer avec

le surfeur, et même faire un canard si l’on est mal situé par rapport au peak.

Mais pour les flemmards, rassurez vous, vous avez à votre disposition une

charmante «Reef girl» qui se chargera de vous ammener au peak de votre choix (et

en jet ski histoire de polluer un peu la plage !). Une fois à destination, vous

vous lancez, et là c’est l’émerveillement, ça glisse, on rentre super facilement

dans le tube en se freinant, et on remarque que le surfeur rentre ses cut backs

à merveille. Mais malheureusement, au bout d’une heure de jeu, on se rend vite

compte qu’on est limité. En gros, vous pouvez faire un snap, très pratique pour

les combos, faire des flips (3 différents), tuber, enchaîner des floaters (2

différents), et faire des airs avec des grabs pas pêchus pour 2 sous. Et c’est

tout ! Alors bien sûr, chaque surfeur possède des tricks spéciaux, mais on se

sent très vite limité, et ce d’autant plus que les vagues ont tendance à

déferler au ralenti. Et comme si ça ne suffisait pas, la gestion des réceptions

est vraiment approximative, et les tricks s’enchaînent toujours aux mêmes

endroits sur la vague. Alors rassurez vous, ça reste abordable dans l’ensemble,

mais j’aime autant prendre les devants et vous avertir : recouvrez vos murs de

matelas car il vous arrivera assez fréquemment de devenir hystérique au point de

mettre en danger la vie de votre pad ! Enfin bon, c’est comme tout, avec

acharnement et patience vous en viendrez à bout.
Mais alors vous vient la

question suprême : le surf est-il un sport vidéoludique ? Car on ne peut pas

jeter la pierre aux développeurs, ceux-ci ont fait du bon boulot et sont enfin

arrivés à nous proposer un jeu sympa, et ils faut bien reconnaître qu’en surf le

nombre de tricks n’est pas hallucinant, l’intérêt du sport étant davantage porté

vers le tube. Mais sincèrement, autant Tony Hawk peut intéresser celui qui n’a

pas d’afinités avec le skate, autant TS n’arrivera pas à convaincre quelqu’un

qui ne connaît le surf qu’au travers de «Passion Glisse» sur

TF1.

En conclusion, on peut sans conteste affirmer que Transworld Surf est la référence du genre, mais il n'intéressera que les aficionados de ce sport. On tire quand même un coup de chapeau aux développeurs, vu la difficulté de développer un jeu de surf, alors que cette discipline n'intéresse pas vraiment les joueurs. Pour un premier essai, ils s'en sortent avec les honneurs, même s'il reste beaucoup de choses à travailler (surtout au niveau du gameplay). Mais le fait est que le jeu coûte le même prix qu'un Halo, et là c'est évident qu'il faut être très en manque ou alors pété de thunes pour se le procurer. Il aurait été judicieux de la part d'Atari d'éditer le jeu à un prix plus concurrentiel. Cependant, si vous le trouvez d'occasion et que vous aimez le surf, foncez, c'est vraiment ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle. Et pour ceux qui n'aiment pas le surf, la note passe directement à 8/20.

+

    -

      • L'eau est trop huileuse, les surfeurs ressemblent à des cotons tiges, et l'intérieur du tube est tout carré. Pas top, mais bon pour un premier essai c'est déjà pas mal.
      • Ca manque quand même pas mal de souplesse tout ça... Le gros pad ne facilite rien.
      • Il est clair que le jeu ne tiendra en haleine que les adeptes de glisse. Pour eux, ça reste sympa, même si certains challenges donnent envie de fracasser le pad.
      • Sans être fantastique, l'ambiance reste là, et vous pouvez jouer avec vos musiques.
      • Si à l'époque de la rédaction de ce test TS pouvait étonner, il faut avouer que Kelly Slater lui a mis un sacré coup de vieux. A ne conseiller qu'aux surfeurs en mal de swell.
      • Si les vagues sont pas trop mal, elles sont trop lentes, et les mouvements des surfeurs sont un peu raides.

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