Test : Transworld Surf sur Xbox
Oui !…
Car même s’il est loin d’être parfait, le titre d’Infogra… heu.. oups,
Atari, a au moins le mérite d’immerger son joueur dans un monde où la médiocrité
semble avoir disparu.
Graphiquement d’abord, la chose qui marque direct,
c’est la texture de l’eau. Même s’il reste de gros progrès à effectuer dans ce
domaine, puisque la surface ressemble d’avantage à de l’huile qu’à de la flotte,
on remarque immédiatement que le rendu s’approche vraiment de la réalité,
beaucoup plus que d’habitude en tout cas. Et comme chez Info heu.. Atari, on ne
fait pas les choses à moitié, les vagues sont superbemement modélisées. Enfin…
la partie ouverte de la vague, puisque une fois dans le tube, ça se corse. On se
demande même ce qui s’est passé dans le studio de développement, comme si une
équipe talentueuse s’était chargée de modéliser l’extérieur de la vague, ensuite
remplacée par une équipe de débutants s’adonnant à des délires cubistes. Rien de
grave cependant, mais on ne peut que s’étonner de cette différence assez
flagrante. Mais bon dans l’ensemble, ce sont vraiment les plus belles vagues
jamais vues dans un jeu. On pourrait même leur reprocher d’être trop parfaites,
car je vous le dis mes amis, s’il y avait des vagues comme celles-ci à Hossegor,
je n’aurais jamais accepté de déménager !
Une fois cette bonne surprise
passée, on en vient à un aspect beaucoup moins élogieux pour le titre, à savoir
la modélisation des crevett… oups ! pardon, surfeurs. Ceux-ci sont taillés
dans une alumette, alors qu’en général ce sont des athlètes plutôt bien gaulés
(vous verriez ce qu’ils emballent les pros ! C’est écoeurant !). Enfin bref,
tout ça pour dire que dans ce domaine, la copie est à revoir.
Techniquement
donc, ça oscille entre le très bon et le moins bon, mais dans l’ensemble ça en
jette (et il suffit de voir les screens PS2 pour se rendre compte que de tels
graphismes ne sont pas offerts à tout le monde. Enfin j’me
comprends…).
Alors c’est bien gentil, mais est-ce fun au moins ?
…Et non
Allons-y doucement pour commencer, et énumérons les
divers modes proposés par le jeu. A la manière d’un Tony Hawk (qui visiblement a servi de modèle pour
le gameplay du jeu), vous avez accès à un mode «carrière». Vous devez remplir
certaines missions (obtenir un score, sauver les dauphins etc…), qui pour
certaines se révèlent assez loufoques (style vous devez déranger les mouettes en
faisant des «airs» ), et parfois très dures à réaliser. Une fois ces objectifs
atteints (2 séries de 4 objectifs, chacune à une heure différente de la
journée), vous débloquerez le mode «compétition» ainsi que le spot suivant. Ah
tiens : Parlons-en justement, de ces spots. Ils sont au nombre de 9, et
regroupent des vagues aussi mythiques qu’impressionnantes comme Pipeline à
Hawaii ou encore Teahupoo à Tahiti (vraiment monstrueuses les vagues là bas !),
en passant par G-Land et Tavarua. Au passage, je vous signale qu’Hossegor est
modélisé, et j’en profite pour signaler aux développeurs qu’il n’y a pas de
requins dans les Landes, et que les blockhaus sont à Capbreton et non Hossegor !
Cette précison faite, poursuivons notre chemin. Alors, à côté de ce mode
carrière (qui représente le seul réel challenge du jeu), on trouve un mode
«session simple», et le mode «free surf», qui comme son nom l’indique vous
permet de surfer librement, sans aucune contrainte. Et c’est tout. Vous l’aurez
compris, ça ne va pas chercher bien loin, mais cela reste tout de même efficace
au final, pusique le mode carrière est long et semé d’embuches.
Voilà,
maintenant, il ne vous reste plus qu’à choisir votre idole bronzée (parmis 14,
dont certaines stars comme Shane Dorian ou encore Taylor Knox), chacun de ces
m’as-tu-vu ayant ses propres caractéristiques (quoi ? moi ? jaloux ? Meuuh non
!). Au passage, je vous conseille de choisir un gars doué pour les airs, car
certains sont vraiment mauvais et tomberont plus souvent qu’ils ne surfent.
Et allez ! On va à l’eau ! Bon alors premier détail sympa, on peut ramer avec
le surfeur, et même faire un canard si l’on est mal situé par rapport au peak.
Mais pour les flemmards, rassurez vous, vous avez à votre disposition une
charmante «Reef girl» qui se chargera de vous ammener au peak de votre choix (et
en jet ski histoire de polluer un peu la plage !). Une fois à destination, vous
vous lancez, et là c’est l’émerveillement, ça glisse, on rentre super facilement
dans le tube en se freinant, et on remarque que le surfeur rentre ses cut backs
à merveille. Mais malheureusement, au bout d’une heure de jeu, on se rend vite
compte qu’on est limité. En gros, vous pouvez faire un snap, très pratique pour
les combos, faire des flips (3 différents), tuber, enchaîner des floaters (2
différents), et faire des airs avec des grabs pas pêchus pour 2 sous. Et c’est
tout ! Alors bien sûr, chaque surfeur possède des tricks spéciaux, mais on se
sent très vite limité, et ce d’autant plus que les vagues ont tendance à
déferler au ralenti. Et comme si ça ne suffisait pas, la gestion des réceptions
est vraiment approximative, et les tricks s’enchaînent toujours aux mêmes
endroits sur la vague. Alors rassurez vous, ça reste abordable dans l’ensemble,
mais j’aime autant prendre les devants et vous avertir : recouvrez vos murs de
matelas car il vous arrivera assez fréquemment de devenir hystérique au point de
mettre en danger la vie de votre pad ! Enfin bon, c’est comme tout, avec
acharnement et patience vous en viendrez à bout.
Mais alors vous vient la
question suprême : le surf est-il un sport vidéoludique ? Car on ne peut pas
jeter la pierre aux développeurs, ceux-ci ont fait du bon boulot et sont enfin
arrivés à nous proposer un jeu sympa, et ils faut bien reconnaître qu’en surf le
nombre de tricks n’est pas hallucinant, l’intérêt du sport étant davantage porté
vers le tube. Mais sincèrement, autant Tony Hawk peut intéresser celui qui n’a
pas d’afinités avec le skate, autant TS n’arrivera pas à convaincre quelqu’un
qui ne connaît le surf qu’au travers de «Passion Glisse» sur
TF1.
+
-
- L'eau est trop huileuse, les surfeurs ressemblent à des cotons tiges, et l'intérieur du tube est tout carré. Pas top, mais bon pour un premier essai c'est déjà pas mal.
- Ca manque quand même pas mal de souplesse tout ça... Le gros pad ne facilite rien.
- Il est clair que le jeu ne tiendra en haleine que les adeptes de glisse. Pour eux, ça reste sympa, même si certains challenges donnent envie de fracasser le pad.
- Sans être fantastique, l'ambiance reste là, et vous pouvez jouer avec vos musiques.
- Si à l'époque de la rédaction de ce test TS pouvait étonner, il faut avouer que Kelly Slater lui a mis un sacré coup de vieux. A ne conseiller qu'aux surfeurs en mal de swell.
- Si les vagues sont pas trop mal, elles sont trop lentes, et les mouvements des surfeurs sont un peu raides.