Test : TurnOn sur Xbox One
Allumez, c'est gagné
Les blackouts, ces arrêts plus ou moins longs du courant électrique dans les foyers, c’est embêtant. Mais quand on vit dans une bourgade qui s’appelle Electro Ville c’est réellement un comble. Le temps de réaction des techniciens ERDF n’étant pas encore vraiment au top, le Professeur Brain décide de prendre les choses en main et fait appel à vous, vous la petite étincelle d’électricité. De ligne électrique en ligne électrique vous êtes donc chargé de remettre les courant par le biais de phases de plateformes simplifiées à l’extrême.
Ici pas d’ennemis (ou très peu), pas de morts toutes les deux secondes (enfin ça dépend dans quel niveau…) et un seul but : faciliter la vie des habitants au travers d’une trentaine de niveaux, avec la bonne surprise de les voir parfois se transformer en petites saynètes possédant un soupçon d’optimisme. Rapidement, le titre se montre reposant, fort de son concept frais, bien aidé par sa bande-sonore jazzy entraînante. La majeure partie du jeu ne demande pas franchement de dextérité, ni même un peu de réflexion mais, étonnamment, se suit avec beaucoup d’attention. On se laisse donc porter au fil des spots et des enseignes à rallumer, sans aucun stress, tout en ayant le sentiment du devoir accompli.
« TurnOn propose néanmoins un tant soit peu de challenge lorsque le joueur décide de terminer les niveaux à fond. De quoi apporter une petite dose d’intérêt ludique pour les joueurs plus âgés, rodés aux jeux de plateformes pour durs à cuire »
Du stress, vous risquez d’en avoir un peu dans les secondes phases de jeu en revanche. Au nombre de cinq, ces niveaux vous font parcourir des lignes à haute tension sur un rail, à la vitesse choisie par le jeu. Ici il faut donc bifurquer d’une ligne à l’autre en évitant les trous et les items de malus, tout en récupérant, pour les plus courageux, un maximum d’éclairs afin d’obtenir un score permettant de viser le 100%. Car s’il est accessible aux plus jeunes, TurnOn propose néanmoins un tant soit peu de challenge lorsque le joueur décide de terminer les niveaux à fond. De quoi apporter une petite dose d’intérêt ludique pour les joueurs plus âgés, rodés aux jeux de plateformes pour durs à cuire. Pas de bonnes surprises d’un point de vue de la durée de vie en revanche, puisqu’il suffit de quatre heures pour terminer le jeu en ligne droite, et deux de plus pour ceux qui veulent le boucler totalement.
Pas franchement à la faute dans son fond malgré quelques petites imprécisions frustrantes dans son gameplay durant les phases de rapidité, ce que l’on retient comme défaut chez TurnOn c’est surtout sa forme et sa direction artistique totalement bancale. Rien à signaler du côté des niveaux en 2,5 dimensions, plutôt bien réalisés dans leur ensemble, mis à part peut-être au niveau des animations des personnages. De même, les bâtiments en 3D sont certes très simplistes mais franchement passables. C’est plutôt au niveau des illustrations que l’on peut se poser de sérieuses questions, et cela dès l’écran d’accueil. Plutôt atypiques, celles-ci sont vraiment peu soignées et sans doute réalisées par une personne dont ce n’est assurément pas le métier. Un grain de sable qui entache un peu le suivi du – petit – scénario et qui finalement apparaît comme être le gros point noir d’un titre pourtant pétri de qualité.
+
- Reposant
- Concept frais et "éclairé"
- De la plateforme sans prise de tête
- Bande-son impeccable
-
- Gameplay pas toujours précis
- Direction artistique sabotée