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Unreal Championship 2 : The Liandri Conflict

FPS | Edité par Midway Games | Développé par Epic Games

8/10
360 : 21 avril 2005
26.04.2005 à 23h50 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Unreal Championship 2 : The Liandri Conflict sur Xbox

Warning : ce test risque bien de faire l’apologie de la violence virtuelle, je vous conseille donc de ranger tutus et ballerines, de foncer dans la salle de bain vous brosser les dents avec de la paille de fer et de manger une bonne tartine de clous afin de vous mettre en condition. En effet, Unreal Championship 2 n’est pas un manuel technique sur le tricot, mais bien le sport le plus violent jamais créé. Développé par Epic Games et édité par Midway, UC 2 arrive avec son lot de nouveautés à faire pâlir le plus bourrin d’entre nous. Âmes sensibles s’abstenir.

The Liandri Conflict : L’effort d’un « solo » un peu plus abouti.

La réputation de la saga Unreal ne s’est certainement pas faite autour de son mode solo, mais force est de constater que ce nouvel opus fait un réel effort en ce domaine. Au programme, 3modes solo : le Rite de l’Ascension, le Tournoi et les Défis. Le Rite de l’Ascension est un tutorial scénarisé, marqué ici et là de quelques cinématiques appréciables. Vous incarnez forcément Anubis et combattez pour la place d’empereur tant convoité par la Liandri Corporation. Le tournoi, ô combien connu et pratiqué par certains, a pour unique but le déblocage des autres personnages et mutators du jeu. Pour vaincre, sous serez donc amené à vous illustrer dans différents modes de jeu et techniques de combat. Un classique. Le mode défi mettra par contre vos nerfs à rude épreuve. La difficulté est tellement rebutante qu’il vous faudra faire un gros travail sur vous-même pour ne pas briser une table ou hurler sur votre chat. Ces « petits » challenges, usants et nombreux, permettent de débloquer divers mutators mais risquent de nécessiter le sacrifice de quelques manettes et cordes vocales.

En résumé le mode solo d’Unreal Championship 2 constitue un didacticiel des plus aboutis mais n’est rien d’autre qu’un amuse gueule. L’effort est louable, la diversité se ressent, mais Unreal est et a toujours été un jeu résolument multijoueur.

Unreal, un gameplay innovant et du contenu à foison

La grosse nouveauté du jeu est l’apparition de la vue à la troisième personne. Qu’il s’agisse des armes de melée (lances, épées, coups de poings…) ou même des armes à feu, vous avez toujours la possibilité, voire l’obligation, de passer en vue externe. Les amateurs de détails en profiteront pour admirer la beauté de personnages que l’on ne voit habituellement pas beaucoup. L’arrivée de cette vue était crainte par les puristes, mais sa réalisation, son animation, et la diversité dans les attaques de mêlée (fatalités comprises) a su nous convaincre très rapidement. Il faut dire que ça ajoute un peu plus de technicité au jeu sans pour autant le ramollir. Bien entendu, les armes classiques sont toujours présentes mais sont cette fois classée en deux catégories (armes explosives et armes d’énergie) et vous devrez en choisir une de chaque avant d’entrer dans l’arène. Il vous suffira ensuite de trouver les munitions nécessaires dans chaque map. Fini le squat sur l’emplacement des armes les plus puissantes donc…

Côté combattants, vous avez le choix entre 14 gus répartis en 3 classes selon leur endurance et leur rapidité. Notez que chaque perso dispose de combos adrénalines spécifiques (vampire, esprit guerrier…) vous permettant d’accroître vos chances d’occire vos ennemis. Une fois ces choix cornéliens réalisés, vous pouvez vous lancer. Sauter, courir, changer d’arme, de vue, fraguer, vanner, hurler et ce sur plus de 50 maps et 6 modes de jeux (Deathmatch, Team Deathmatch, Survival, Overdose, Capture The Flag, et Massacre Nali), tel est le programme.

En plus, la présence de mutators (ou variantes), accroît sensiblement la durée de vie du soft. Pas moins de 24 mutators sont présents, vous permettant ainsi de changer les règles du jeu et de voir Unreal sous un autre angle. Nous pouvons citer le classique et célèbre InstaGib (un tir tue), l’anti-gravité, le quadruple saut ou le classique Unreal, sans vue externe ni adrénaline. La liste est longue et présente l’avantage de diversifier un maximum tous les modes de jeux.

Ultra complet, Unreal Championship 2 est en plus vraiment magnifique et doté d’un design type Egypte ancienne qui ravira les fanas de Stargate. Tout est très réussi et le jeu est bien plus fluide que son prédécesseur, même si on dénote çà et là quelques petits ralentissements pas bien méchants. Du bon boulot, surtout vu le nombre impressionnant de maps mises à la disposition des joueurs. Inutile de dire que les amateurs de combats en réseau en auront pour leur argent.

Unreal sans le live, c’est comme un week-end sans gonzesses !

Vous l’avez deviné, Unreal Championship 2 n’a d’intérêt que sur le live, sinon c’est comme à la campagne, bah très vite tu… tu… bah tu t’fais chier ! Enfin bref, voyons ensemble si l’aventure live est concluante.

L’optimatch, bien que détaillé (il différencie les parties « pures » des modifiées), est des plus basiques et ne comporte ni filtre de langue ni indicateur de qualité de connexion (!!!). J’insiste sur ce point car UC 2 regroupe majoritairement Anglais, Américains, Hollandais, les joueurs français se faisant assez rares. Certes, on n’est pas là pour discuter grammaire, et le seul intérêt d’Unreal rester de fraguer sans distinction, mais ces options paraissent pourtant indispensables pour s’assurer un frag de qualité. D’ailleurs, le jeu ne gère pas le Xbox Live 3.0, vous ne pourrez donc pas créer de clans et il faudra oublier les messages sympas à la Halo 2. C’est une absence que l’on ne peut que regretter bien évidemment. Le système de statistiques est quant à lui ultra complet et comptabilise tout fait de jeu, du temps passé sur chaque arme au nombre de victoires remportées sur chaque map, sans oublier le nombre de frags, de monster kill ou de head shots. Du jamais vu. Par contre, on ne trouve aucun classement général (une première je crois), et seul un petit indicateur vous renseignera sur le niveau de vos adversaires.

Enfin, j’en viens à l’éternelle question que tous les « liveurs » se posent : « et alors niveau lag ? ». Disons que pour le moment, si vous dépassez 6 joueurs par session (8 maxi), le lag se fait ressentir comme il faut. Cependant, tout dépend de la qualité du serveur trouvé (chose impossible à savoir par le biais de l’optimatch, c’est incroyable) et sachant que nos amis d’Outre-atlantique sont nombreux sur ce jeu, pour ne pas dire méchamment majoritaires, le premier choix n’est pas forcément le bon. Mais avec un peu de patience, on peut trouver chaussure à son pied.

Au final, Unreal Championship 2 est une suite innovante et furieuse qui ne déroge pourtant pas aux règles qui ont su faire le succès de ses aînés. La qualité graphique du soft, son côté ultra violent et ses possibilités multiples en font un incontournable pour tout bourrin sévissant sur le Xbox live. On adore ou on déteste, mais il faut essayer !

+

    -

      • Magnifique ! Qu’il s’agisse des maps, des persos, des armes, Unreal Championship 2 est à nouveau une belle démonstration technique.
      • Le côté furieux de ce type de jeu peut en rebuter certains mais la prise en main, assez technique, s’assimile relativement vite. On regrettera simplement de ne pas pouvoir configurer sa manette comme bon nous semble alors qu’on le pouvait sur le premier U
      • Tout simplement énorme pour les heureux possesseurs du live, et ridicule pour ceux qui ne l’ont pas. Comptez tout de même quelques bonnes heures pour tout débloquer.
      • Bien travaillée, elle fait partie intégrante de l’ambiance. Un conseil, passez les voix en anglais, vous gagnerez au change
      • Un jeu très violent, très complet mais exclusivement réservé aux joueurs Xbox Live.
      • Les combats aériens en vue à la troisième personne sont de toute beauté. Quelques petits ralentissements qui ne gênent pas trop en pleine partie
      • L’essence même d’Unreal, ce sans quoi il n’a aucune raison d’être. Des modes de jeux assez nombreux notamment grâce aux mutators. L’interface est pour le moment perfectible même si le jeu reste très fun.