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Dans ce monde inédit, ParadiZe est une station de rêve où on vous promet une vie normale, loin de tous les tracas et de la mort perpétuée par les zombies. Malheureusement, à votre arrivée, la situation n’est pas celle espérée. Les morts sont devenus les maitres des lieux et le doux rêve promis n’est plus qu’un lointain souvenir. D’ailleurs, dès votre arrivée, l’accueil est des plus froids : un homme se trouve à la réception et vous demande de l’aide pour éliminer les quelques zombies qui se trouvent là, juste à côté. Vous prenez donc votre plus belle arme – qui n’est autre qu’un bâton – et vous allez taper sur la tête de ces créatures aussi bêtes que menaçantes.

Le postulat de départ est une initiation rapide au jeu qui vous promet une aventure d’une bonne dizaine d’heures. Durant vos péripéties, vous aurez la chance de rencontrer des personnages étonnants, de vivre des situations rocambolesques, le tout au service d’une histoire des plus classiques. En effet, un simili d’Elon Musk vous annonce assez vite votre objectif : recréer une fusée et quitter ce monde qui part en vrille. Bien que cela fonctionne plutôt bien, il est clair que le scénario reste en retrait et que le tout manque vraiment d’immersion. On passe d’un point A à un point B, sans discontinuer, à peine intéressé par les quelques PNJ que l’on croise et par l’histoire qu’il nous raconte. Mais bon, est-on vraiment là pour cela ?

Le principe du jeu est assez simple : on dispose d’une barre de vie, d’une jauge d’endurance et de la capacité de courir. D’une simple touche, vous pouvez utiliser des frappes légères, tandis que d’une autre il est possible de frapper lourdement. Une esquive est aussi de la partie et il est possible d’employer des objets de soutien tels que des soins, de quoi se réhydrater… Tout le gameplay fonctionne autour des deux sticks, un premier pour se déplacer, et un second pour viser. Un gameplay classique qui ne surprendra personne, surtout ceux et celles qui sont coutumiers de ce genre de jeu. À cela, il faut ajouter la possibilité de gérer un inventaire et donc d’utiliser toute une série d’armes capables de diversifier l’expérience de jeu. Une arme de corps-à-corps (batte, couteau, lance…) offre des avantages certains (toucher de nombreux ennemis et les repousser) mais rend l’affrontement nettement plus dangereux. Par contre, les armes à feu nécessitent des munitions, mais offrent une certaine sécurité qui n’est pas du tout négligeable, surtout quand la menace est en nombre. Sur le plan du gameplay, Welcome to ParadiZe est classique et efficace, mais il manque cruellement de précision. En effet, de nombreuses fois, nous nous sommes retrouvés dans des situations où nos coups passaient « à côté » des ennemis ou encore face à des tirs qui manquaient leur cible, une situation qui s’avère très vite problématique dans un jeu tel que celui-ci.

Mais là où le jeu se différencie de la concurrence, c’est dans la possibilité de domestiquer deux zombies qui peuvent combattre à vos côtés. Ces aidants peuvent être équipés – tout comme votre personnage – et il est possible de personnaliser entièrement leur attitude en fonction de deux critères : hors combat et en combat. À vous de choisir et de sélectionner ce qui convient aux différentes situations, mais également à votre gameplay. Il est possible, par exemple, de spécialiser un de vos zombies au combat au corps-à-corps (en l’équipant d’une arme et d’une armure à épines qui inflige des dégâts aux adversaires qui s’approchent), et un deuxième à distance (à qui vous donnez un fusil et une amure résistance aux tirs). Les possibilités sont donc très nombreuses et les objets qui sont disponibles offrent une multitude de gameplay différents. Le zombie-suicide, le zombie qui fonce sur ses adversaires avec un réacteur… Il y a vraiment de quoi faire ! C’est d’ailleurs le principal intérêt de Welcome to ParadiZe et cela offre une véritable identité au jeu. Une fois la personnalisation terminée, il est possible de commander d’une simple pression sur la gâchette vos alliés en les envoyant au combat. Cela fonctionne bien et c’est assez fun, même si là aussi, le jeu manque de précision et de réactivité. Les zombies – tout comme l’IA – manquent d’intelligence, indéniablement.

Au-delà de l’action pure et dure de ce jeu, il existe un côté survie et construction qui est plutôt sympathique. En effet, il est nécessaire – ce n’est pas une option, donc – de mettre en place une base qui sert de relais entre les différentes missions. Donc, en plus de construire différents bâtiments utiles pour votre survie et votre aventure (cuisine, atelier pour les armes…), vous devez établir une défense en béton pour éloigner la menace zombies. Pour y parvenir, vous pouvez bien entendu construire des palissades, mais également mettre en place des pièges qui doivent être activés par vos zombies domestiques (de la même manière que l’on personnalise leur comportement de ceux qui nous accompagnent). La synergie et les objectifs que l’on fixe à nos créatures au sein de notre base nous permettent de créer un véritable écosystème autonome où il est possible de récupérer de l’eau, du bois, de réaliser des cultures, le tout en défendant son environnement face à la menace qui plane en permanence aux alentours. C’est assez agréable à gérer, d’autant plus que le système est efficace dans sa mise en place. Placer les bâtiments, établir ses défenses… Tout se fait simplement, dans le très bon sens du terme.

En plus de cet aspect gestion, Welcome to ParadiZe propose d’autres possibilités de personnalisation comme la possibilité de débloquer différentes compétences. Ces dernières sont nombreuses et peuvent donc offrir une nouvelle personnalisation dans le gameplay puisqu’elles sont, parfois, très spécifiques. On peut donc améliorer les dégâts à distance et/ou ceux au corps-à-corps ou encore offrir davantage de résistance (en augmentant les points de vie). D’autres sont nettement plus originales et intéressantes, offrant au jeu un intérêt nouveau. On pense par exemple à la possibilité pour nos zombies domestiques de se faire accompagner par d’autres créatures, ce qui gonfle le nombre de personnes vous accompagnant. Il est évident qu’une synergie est possible et que la réflexion est de mise avant de dépenser ces points qui peuvent grandement augmenter votre capacité de survie face aux ennemis qui se dressent face à vous. D’ailleurs, en parlant d’ennemis, il est bon de noter que le bestiaire proposé est assez limité. Il y a des zombies et … des animaux zombies. Et c’est à peu près tout. Alors oui, il y a de la nuance dans ce que l’on vous dit puisque certains se feront exploser, tandis que d’autres vous affronteront au corps-à-corps ou à distance. Du changement et de la variété, oui, mais rien de fondamentalement dingue.

Sur le plan technique, Welcome to ParadiZe ne se présente pas comme un jeu triple A, ce qui signifie que l’on n’attend pas de lui qu’il soit à la hauteur des blockbusters actuels. Cela étant, si les décors s’avèrent visuellement satisfaisants, tous les gros plans nous font tout de même grincer les dents. C’est encore plus vrai pour les animations des personnages qui sont… datées, terriblement datées. On perd vraiment en immersion avec cet aspect visuel qui ne s’avère pas du tout convaincant, malheureusement.

À cela, on peut également ajouter le fait que de nombreux bugs sont encore présents : personnage restant bloqué dans le décor, crash du jeu, éléments qui apparaissent de temps en temps… Un manque de finition toujours dérangeant quand on doit s’investir dans un jeu. Enfin, un petit mot sur la partie sonore qui, à défaut d’être mémorable, fait le job. Les bruitages et la musique sont efficaces, sans nous déranger ou même nous transporter. Pour le doublage, par contre, c’est un peu plus complexe car il semble se couper bien avant que les personnages n’aient terminé de parler. Un autre bug, probablement, qui nuit à l’immersion.