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Autant être direct avec vous chers lecteurs : Winter Sports 2011 n’est clairement qu’une simple mise à jour de l’opus précédent. Si vous avez déjà succombé l’année dernière, vous pouvez déjà arrêter de lire ce test, tant les différences sont minimes. Pour résumer, on a le droit à une nouvelle épreuve (la motoneige) et un rhabillage du mode carrière. Pour le reste, c’est tout simplement du copié collé. Ce test s’adresse donc à vous… oui vous, pauvres innocents qui espérez encore trouver un jeu de sport digne de ce nom. Pourtant, Winter Sports 2011 part sur de bonnes bases. Plutôt que de reprendre des recettes éculées à base de martelage de boutons ou de gigotage de sticks, le titre de RTL tente d’innover. Que ce soit dans le départ des épreuves, ou dans la déroulement de celles-ci, les développeurs ont essayé tant bien que mal de varier les méthodes de contrôle. Ainsi, certaines épreuves demanderont de pousser les deux sticks en même temps pour se lancer, simulant le pousser de bâtons, tandis que d’autres au contraire demanderont de les alterner en rythme. De même certaines épreuves finalement axées arcade demanderont de gérer une jauge de turbo, qui se remplira lorsque vous effectuerez des figures.

Le souci est qu’au final, ces complexifications des commandes ne sont pas en phase avec le gameplay finalement assez basique, et desservent plutôt le jeu en rendant les contrôles peu intuitifs. Les petites explications au début de chaque épreuve sont à ce titre mal fichues, et il faudra généralement quelques essais avant de comprendre réellement comment tout cela fonctionne. Une fois la jouabilité maîtrisée, en revanche, remporter les épreuves ne devrait pas poser trop de problèmes, du moins face à une IA de niveau moyenne. Ceci dit, toutes les épreuves ne sont pas égales, que ce soit en terme de difficulté ou d’intérêt. Ainsi, certaines comme le bobsleigh ou le patinage artistique sortent un peu du lot. La première propose ainsi une gestion intéressante de la vitesse, et semble bien retranscrire son sport attitré. Le patinage, pour sa part, ressemble à s’y méprendre à un jeu musical, avec une série de touches ou de directions à appuyer au bon moment. Excellente idée au départ malheureusement gâchée par la non diversité des partitions, vu qu’il n’en existe qu’une seule par niveau de difficulté. Le par cœur, permettra ainsi rapidement de faire des sans fautes sur les difficultés faciles et moyennes. Pour le reste des épreuves, la plupart ne sont finalement que des variations proches du même concept. Même la toute nouvelle épreuve ressemble beaucoup aux autres. Pour toutes ces épreuves basées sur des parcours, il sera par contre possible de concourir sur différentes pistes, ce qui ne sera pas du luxe pour éviter de tourner en rond.

Le fil dentaire dans la fondue

Comme tout titre de sport qui se respecte, Winter Sports, ne se contente pas de proposer des épreuves en vrac. Si la possibilité reste offerte de simplement tenter une simple épreuve, le jeu propose tout de même d’embarquer le joueur dans un vaste mode carrière. Ce dernier demande donc au joueur de choisir une équipe (ou plutôt son pays). Chaque équipe est constituée de 9 sportifs, chacun étant assigné à une discipline. Chaque fois que vous gagnerez un tournoi, des points vous seront accordés, permettant soit d’acheter de l’équipement, soit d’améliorer les compétences d’un des sportifs. Ce petit coté RPG n’est pas désagréable, mais reste finalement plutôt limité, d’autant plus que ces achats sont largement dispensables. Une autre possibilité vous sera donnée de gagner de l’expérience : tenter de réussir l’un des multiples défis. Voilà enfin une bonne idée pas trop mal exploitée, permettant de varier un minimum le jeu. Les objectifs pourront ainsi varier largement, en imposant par exemple d’additionner des chiffres durant une descente, et d’entrer le total du calcul dans une machine à l’arrivée avant la fin du temps imparti.

Evidemment, tout jeu de sport se doit de proposer un mode multijoueurs. Winter Sports 2011 ne déroge pas à la règle, et en propose même un plutôt complet. Ainsi, il sera possible de jouer autant en ligne (à condition de trouver des partenaires de jeu) qu’en local, avec un partage d’écran durant certaines épreuves. Il sera possible de participer à n’importe quel tournoi du jeu, mais aussi d’en concevoir un sur mesure, avec vos épreuves favorites. Dans ces modes, au moins vous pourrez enfin trouver un adversaire à votre mesure, et le jeu prendra un minimum son sens. Dommage, que même à plusieurs, l’impression de tourner en rond vient rapidement gâcher tout l’amusement. D’ailleurs, ce ne seront pas les diverses séquences de présentation des personnages ou de récompense des prix qui viendront apporter un peu de variété. Si la première heure, on se prend à les regarder sans déplaisir (malgré la réalisation loin d’être terrible), le discours n’est plus le même dès lors que ces séquences commencent à se répéter.