Test : Zombi sur Xbox One
Développé à l’origine par Ubisoft Montpellier avec le soutien d’Ubisoft Bucarest, ZombiU change de nom et de mains et voit son portage assuré par les australiens de Straight Right, cantonnés à ce genre d’exercice depuis toujours. Aucune modification au niveau du scénario en revanche, dans Zombi vous incarnez un survivant lambda qui tente d’échapper à la terrible épidémie qui transforme la population londonienne en morts-vivants. Les quelques dialogues ne sont alors qu’un prétexte pour rejoindre un point B depuis un point A tout en évitant griffures, morsures et autre vomi qui vous attendent au détour d’un couloir. A mi-chemin entre le survival-horror et le jeu de tir à la première personne, un peu à la manière de la série Condemned, le titre vous obligera à gérer votre inventaire avec parcimonie afin d’éviter une mort prématurée faute de munitions ou de trousse de soins.
Car si mort s’ensuit, vous devrez alors recommencer dans la peau d’un nouveau survivant, pas plus fort, pas plus intelligent, et pas plus immunisé face aux créatures d’outre-tombe. Bien évidemment toutes les actions réalisées par votre prédécesseur restent en place (morts de zombies, déverrouillage d’une porte, etc…) mais l’inventaire de votre sac à dos est alors perdu si vous n’aviez pas pensé à entreposer quelques objets dans le coffre de votre refuge. Il est toutefois possible de récupérer l’ensemble de l’équipement perdu en allant trucider la version zombie du précédent héros avant de racketter son corps inerte. Un principe qui rappelle un certain Dark Souls.
« A mi-chemin entre le survival-horror et le jeu de tir à la première personne, un peu à la manière de la série Condemned, le titre vous obligera à gérer votre inventaire avec parcimonie afin d’éviter une mort prématurée faute de munitions ou de trousse de soins »
Pour vous aider dans votre quête, un radar vous indique la position des zombies sur votre mini-carte et un scan vous permet de dénicher des objets d’amélioration pour des armes, ou des passages secrets souvent bien radins en récompense. L’armurerie est tout à fait classique (pistolet, fusil d’assaut, grenades, …) même si la gestion des munitions vous obligera le plus souvent à vous servir de vos armes de corps à corps. A ce sujet on se demande encore comment un jeu de survie oublie d’inclure le traditionnel couteau…
Au niveau du gameplay, Zombi se démarque évidemment par quelques changements par rapport à sa version d’origine. Et il faut avouer que le WiiU Gamepad apportait une certaine ergonomie là où cette nouvelle version accumule des positionnements de touches étranges, bien loin des jeux à la première personne classiques. D’autres problèmes liés au gameplay auront tôt fait de mettre en danger notre survivant, à commencer par l’obligation de combiner les deux gâchettes pour frapper les ennemis avec les quelques armes de corps à corps qui existent (pelle, batte de cricket, …). Une gâchette pour armer le coup, la seconde pour l’asséner, il faut donc adopter un certain timing pour faire mouche sous peine d’être à la merci des zombies. Tout ceci ne serait que du détail si certains ennemis ne nécessitaient pas de manger une dizaine de coups dans le coin de la tronche pour succomber définitivement. Notons au passage qu’il faut maintenir le stick gauche pour courir, ce qui rend les courses hasardeuses et pas franchement agréables.
« Outre le fait qu’un nombre limité de modèles vous obligera rapidement à incarner le sosie d’un précédent héros mort à la bataille, la finesse de modélisation des visages laisse plus qu’à désirer et nous renvoie sans trop exagérer au début de l’ère Xbox 360 »
Dans une ambiance qui rappellera parfois The Walking Dead aux amateurs de séries américaines, le jeu vous emmène visiter quelques lieux incontournables de Londres comme le «tube», le palais de Buckingham ou encore la Tour de Londres. On peut dire que les environnements sont plutôt bien fournis même si l’on regrettera une modélisation générale bien en deçà de ce que l’on peut espérer sur Xbox One. La palme revient tout de même aux divers survivants que vous incarnez qui sont générés de façon aléatoire. Outre le fait qu’un nombre limité de modèles vous obligera rapidement à incarner le sosie d’un précédent héros mort à la bataille, la finesse de modélisation des visages laisse plus qu’à désirer et nous renvoie sans trop exagérer au début de l’ère Xbox 360. Pour couronner le tout, quelques bugs de collision viendront transformer vos moments de grands stress en fou rire, hélas.
+
- Parfois stressant
- Mélange des genres intéressant
-
- Médiocre techniquement
- Config manette peu ergonomique
- Gameplay pas vraiment agréable
- Très (trop) sombre