1st Look GamesCom 2011 > Forza Motorsport 4
Pas besoin de comprendre l’allemand…
Sur le stand Microsoft le message est clair : Forza Motorsport 4 est là et il est bien en forme. Une jolie M3 fait face aux Xbox 360 dédiées à la simulation de course automobile et plus particulièrement au circuit d’Hockenheim. Déjà peu avare lorsqu’il s’agit d’illustrer ses nouveautés, Forza Motorsport 4 se dévoile un peu plus à l’abri des regards indiscrets. Sans révolutionner le genre ou même la licence, le titre de Turn10 s’attarde sur des petits détails qui, additionnés, créeront une somme que les passionnés d’automobile se plairont à disséquer. Cela débute par un mode déjà connu mais toujours aussi plaisant à arpenter : l’Autovista. Explorer les moindres recoins d’un bolide gagne ici en crédibilité grâce à un souci du détail toujours plus poussé. Avec une manette dans les mains ou en caressant l’air face à Kinect, naviguer d’une partie à l’autre du véhicule est aussi l’occasion de parfaire ses connaissances grâce à des commentaires audio (parfois drôles quand énoncés par Jeremy Clarkson, l’une des célèbres voix de Top Gear). Si Kinect ne dévoilera pas plus que ce que l’on connait déjà, ce mode de jeu permet d’un point de vue graphique d’apprécier une modélisation des véhicules vraiment convaincante, des intérieurs fourmillants de détails.
Les quatre roues posées sur le circuit, on observe un titre une fois encore très solide techniquement. Sans créer d’écart comparable à celui que connurent Forza Motorsport 2 et 3, cette quatrième fournée de gomme parvient tout de même à nous surprendre. Les arrières-plans gagnent en réalisme et s’intègrent mieux à l’ensemble que par le passé ; une cohésion recherchée par Turn10, axant son travail sur la gestion de l’éclairage à partir d’une méthode baptisée "image based lightning". A la fois propre et détaillé, Forza Motorsport 4 fonce sur les courbes des circuits à 60 images par secondes ; constant, le framerate s’additionne à la qualité graphique pour un titre racé comme une allemande. Et lorsque s’ajoute à cela un environnement sonore dans la lignée des précédents opus, le résultat se veut réellement immersif. Manette en mains, la BMW M3 du jour se pilote plus ou moins facilement au gré d’options permettant d’adapter le comportement du véhicule au niveau du joueur. Ainsi Forza Motorsport 4 adopte des features à priori improbables pour le genre comme le freinage automatique ; à contrario, désactiver l’ensemble des aides offre une expérience toujours aussi exigeante et généreuse en sensations de maitrise. Les acquis demeurent mais les nouveautés sont également de la partie.
… Pour savoir que ce jeu a la classe allemande
Nombreux sont les joueurs qui se questionnent sur l’intérêt de Kinect dans un jeu comme Forza Motorsport 4. Autovista et head tracking peinent peut-être à convaincre mais sans bouleverser l’expérience de jeu, une fonction se révèle agréablement surprenante. Naviguer d’un menu à l’autre, d’un choix de voiture à celui d’un circuit est souvent fastidieux dans ce genre de jeu et désormais, à l’aide du contrôle vocal Kinect, il est possible de lancer une course depuis n’importe où dans le menu en prononçant simplement quelques mots clés. Cet assouplissement structurel se retrouvera également dans la progression du mode carrière. Un choix plus important sera donné aux véhicules obtenus à l’occasion des montées de niveaux ou en gagnant certaines épreuves (fini de se voir imposer une 309) et le type sélectionné à cette occasion conditionnera la nature des épreuves à suivre. Plus gratifiant pour les fidèles de la franchises, disposer de sa sauvegarde de Forza Motorsport 3 donnera un accès plus rapide voir immédiat à certaines catégories de véhicules et épreuves qui y sont associées. Mais lorsque l’on n’a pas la chance d’hériter de ses exploits passés, c’est vers le multijoueur qu’il faudra se tourner.
Forza Motorsport est une franchise déjà vouée aux plaisirs en communauté. En marge des courses à seize joueurs et de la traditionnelle salle des ventes, le titre de Turn10 adopte un système très proche de l’Autolog des jeux Electronic Arts. Des news, des informations sur les nouveaux DLC – déjà prévus pour sortir à un rythme mensuel – et surtout le regard constant sur qui de ses amis fait quoi. Ainsi, comme dans un Shift 2 par exemple, battre le temps d’un collègue permettra d’engranger des points d’expérience et de l’argent. Sonnante et trébuchante, cette monnaie se retrouve également au service de l’aspect communautaire. Les membres d’un club pourront se servir des véhicules de leurs communauté, partager des skins, porter les mêmes vêtements ou regrouper leurs économies pour acheter le bolide de leurs rêves. Une pincée de Need for Speed, un soupçon de Test Drive Unlimited, le multijoueur de Forza Motorsport 4 lorgne sur ses cousins pour fortifier son clan.