Hitman Contracts
Tuer ou être tué
Après un premier épisode sorti sur PC quasiment
injouable, et un deuxième sorti il y a 2 ans sur tous les supports (et qui
demeure un excellent jeu encore à l’heure actuelle), Hitman Contracts prend
place juste après la fin d’Hitman premier du nom. Le premier niveau se déroule
donc en Roumanie dans un laboratoire qui ressemble davantage à un abattoir
humain qu’une zone de recherche. En tout cas, le début du jeu nous montre
d’entrée l’orientation choisie : l’ambiance est beaucoup plus sombre,
presque morbide par moments. Elle se traduit également par une bande-son aux
thèmes beaucoup plus tristes, plus profonds, toujours réalisés par Jesper Kyd en
collaboration avec l’orchestre philarmonique de Budapest. Les développeurs ont
vraiment cherché à approfondir la personnalité du jeu et c’est visiblement
réussi.
Tuer n’importe qui avec n’importe quoi
On pourrait résumer l’évolution du
gameplay par : «le changement dans la continuité». En
effet, une grande partie des mouvements disponibles dans HC était déjà
présente dans Hitman 2. Je m’explique: votre but en tant qu’assassin est si
possible de faire le moins de bruit possible. Pour passer certaines portes sans
alerter des dizaines de gardes, il vous faudra éliminer un ennemi (si possible
discrètement), lui prendre ses vêtements, et cacher le corps à l’abri de tous
les regards. Evidemment, si les gardes ennemis découvrent le cadavre de l’un des
leurs, votre couverture sera grillée et ils se mettront à rechercher un homme
suspect portant le même costume qu’eux. De plus, même si vous possédez le
costume et que vous avez équipé la même arme qu’eux, il ne faudra pas vous
rapprocher trop près d’eux car ils s’apercevront rapidement que vous êtes un
intrus. Et je ne donne alors pas cher de votre peau car quelques balles
suffiront à vous envoyer au paradis des assassins. L’IA semble un peu plus
évoluée que dans le précédent volet eton note moins d’incohérences dans le
comportement des gardes.
L’arsenal du sosie de notre Néo national s’est
également élargi: les développeurs nous ont annoncé un total de 43 armes
différentes, parmi lesquelles on compte une trentaine de modèles
«classiques» et une dizaine un peu plus originaux. Un assassin doit
être capable de tuer par tous les moyens et ce théorème s’applique à merveille
dans Hitman Contracts. Ainsi, si les classiques corde à piano, AK-47 et autres
shotgun sont de la partie, on retrouve aussi des objets moins conventionnels
tels qu’une queue de billard ou un crochet… Tout objet susceptible de soustraire
la vie à l’un de vos ennemis sera le bienvenu. Loin d’être des gadgets, ces
objets vous dépanneront si vous vous trouvez à cours de munitions et permettent
de diversifier le gameplay.
Ca va tataner ta gueule grave
Graphiquement, HC s’en sort plutôt bien et les différents
niveaux sont globalement tous réussis. Les décors sont fins et les pièces
que l’on traverse sont remplies de petits détails. Tout bouge parfaitement
et la Xbox encaisse tout sans broncher, quel que soit le nombre
d’ennemis présents à l’écran.
Les
niveaux font office de contrats pour notre tueur à gage favori qui l’amèneront
aux 4 coins du monde. Après
la
Roumanie, notre ami devra faire face
à la mafia de Hong-Kong, aux
-52°C de
la
Sibérie, et à la douceur des chambres
d’hôtels parisiennes. Mon petit coup de cœur va tout de même au Beldingford
Manor, un mystérieux manoir situé au fin fond d’une province anglaise, dans
lequel résident 2 frères russes qu’il vous faudra éliminer au plus vite. Les
niveaux sont ponctués de petites cut-scenes amusantes utilisant le moteur 3D du
jeu. Les développeurs nous ont avoué avoir créé beaucoup plus de niveaux
«indoor» (le niveau en Sibérie semble être le seul se déroulant en
extérieur) car ceux-ci plaisent davantage aux joueurs et sont nettement plus
faciles à gérer. Le level designer nous a avoué être vraiment heureux du travail
accompli, en insistant sur le fait que le temps consacré à la conception des
niveaux était nettement supérieur à celui passé à la conception des missions des
2 premiers Hitman. Ceux-ci sont je cite: «plus profonds, plus
complexes et plus riches». N’ayant pu voir tous les niveaux, je me permets
de réserver mon avis pour le test final, même si la première impression est
excellente.