Test : Crackdown 2 sur Xbox 360
Real Time Worlds, le studio en charge du premier épisode, avait réalisé un travail titanesque pour finalement accoucher d’une petite surprise avec Crackdown. Une ville pas très grande par rapport aux standards du genre, mais réalisé sur trois dimensions, là où les autres jeux de type bac à sable se contentent de jouer sur un seul et même plan, autrement dit : la terre ferme. La grande particularité de la licence est donc de proposer au joueurs l’escalade de tous les immeubles présents sur la carte constituées de 3 grandes îles regroupées autour de la tour de l’Agence. Celle-ci constitue donc le point central de l’univers imaginé par David Jones, à qui l’on doit, faut-il le rappeler, la série des Grand Theft Auto. Vous faîtes partie de cette agence et êtes chargé d’éliminer la vermine qui grouille aux quatre coins de Pacific City afin d’en faire un monde sans violence et sans crime. Ruffian Games ayant repris le flambeau lâché un peu contre leur gré par Real Time Worlds, il semblerait que la principale préoccupation de studio écossais fût d’y conserver les bases établies en y faisant évoluer le contexte.
La guerre des gangs a donc pris fin, et c’est désormais une nouvelle menace que doivent affronter les agents sur-entrainés. Un virus s’est répandu à travers le monde, changeant les gens en "Freaks", faisant d’eux de véritables zombies, n’y voyez aucune ressemblance avec d’autres jeux. La nuit venue, Pacific City se transforme alors en véritable terrain de jeu pour ces êtres pas très propres sur eux et surtout bien décidés à vous mener la vie dure si jamais vous vous décidiez à vouloir les chatouiller. Toutefois, les mitraillettes, grenades, fusil à rayon UV, lance-roquettes et autres vous permettront de venir à bout de ces créatures à l’intelligence quasi nulle, même si l’utilisation des divers véhicules fournis par l’Agence pourra rapidement devenir le meilleur remède pour se débarrasser de beaucoup d’entre eux, et cela en un minimum de temps. Une fois le jour levé, ne croyez pas être à l’abri de tout danger puisque la Cellule, une entité terroriste dirigée d’une poigne de fer par Catalina Thorne vous mettra également quelques bâtons dans les roues dans le but de réduire les agissements de l’Agence à néant.
L’Agence a perdu de sa grandeur
Si Crackdown proposait une Pacific City clinquante, autant vous dire que les choses ont bien changé depuis l’apparition de nos amis les zombies. Ruffian Games ne s’étant pas attardé sur la possibilité d’agrandir le terrain de jeu, nous retrouvons donc notre ville futuriste complétement dévastée par les deux armées qui livrent combats contre l’Agence. Si les plus nostalgiques retrouveront quelques monuments du premier épisode sous un autre jour, autant dire que les autres y verront une ville à l’identique de celle que nous avait proposé Real Time Worlds. Heureusement, on a déjà vu par le passé que si l’intérêt du titre existe et que les nouveautés sont suffisamment nombreuses, le plaisir de jeu peut être présent, les développeurs de Volition nous l’avaient prouvé avec un Saint’s Row 2 de bonne facture. Mais non, malheureusement ici ça ne prend pas, la faute à un immobilisme inquiétant, à des choix douteux et certainement à un travail moins consciencieux que celui réalisé par l’équipe de David Jones. Crackdown 2 s’enferme dans des missions ultra répétitives, rarement vu dans ce type de jeu, avec pour seules satisfactions des idées qui étaient déjà présentes dans l’épisode précédent. L’évolution du personnage via le ramassage des orbes d’agilité, le maniement des armes, le pilotage des véhicules ou le combat rapproché constitue alors un semblant d’intérêt au titre, laissant la combinaison aéroportée et le pilotage d’hélicoptère au placard des nouveautés inutiles.
Pour le reste, que ce soit l’activation de balises destinées à détruire les zombies, la fermeture de brèches créées par ces derniers ou la prise de places fortes contrôlées par la Cellule, rien de tout cela n’est suffisamment emballant pour justifier une durée de vie ridicule de dix petites heures. Et quand le jeu se lance enfin et qu’il devient paraît devenir intéressant, c’est déjà la fin. Bien heureusement, le gameplay reste souple et correct, à l’image du premier Crackdown et on prendra plus de plaisir à gravir les quelques immeubles gigantesques de la carte, une des seules actions réellement gratifiante pour le joueur, plutôt qu’à détruire des hordes de zombies au lance-roquettes. Loin de proposer une expérience vraiment marquante en solo, on passera tout de même quelques bons moments en ligne puisque le titre est jouable jusqu’à quatre en coopération. L’ennui se dissipe alors l’espace de quelques parties entre amis, pour revenir rapidement à la charge une fois la Cellule démantelée. Il est forcément dommage de constater que le titre de Ruffian Games possédait un grand nombre d’ingrédients de qualité, et qu’au final la recette est tout simplement d’une médiocrité presque inexcusable.
+
- Gameplay sympathique
- La coopération à 4
-
- Une durée de vie honteuse
- Des actions ultra répétitives
- Pacific City quasi identique
- Bien moins bon que Crackdown 1
- Le manque d'intérêt global