Jeux

Ave, Caesar, morituri te salutant !

Niveau gameplay, WWE Smackdown vs Raw 2011 est relativement basique. Ne vous attendez pas à retrouver toute une liste de combo longue comme mon bras. Non, pas de cela ici. WWE Smackdown vs Raw 2011 possède un gameplay quelque peu différent des jeux de combats traditionnels, et qui risque même de rebuter au premier abord les profanes de la série. Pas de coups de pieds, coups de poings haut ou bas, ni même de protection, voire de saut. Un seul bouton suffit pour distribuer sans distinction bourre-pif et coup de botte au cul. Concernant le gros du gameplay, à savoir les diverses projections et autre prises, tout passe par le stick analogique droit. Il suffit d’orienter celui-ci dans la direction de l’adversaire pour que votre combattant exécute sa technique, suivant la position de la pauvre victime (étrangler son adversaire avec les cordes du ring, quel plaisir !). Comme vous le voyez, nous sommes loin des manipulations des jeux de combats classiques comme, au hasard, Street Fighter. Cela dit, ce n’est pas non plus une tare, bien au contraire.

Les prises s’enchainent rapidement, les unes après les autres. Seule ombre au tableau, ces messieurs sont un peu (trop par moment) patauds dans leurs déplacements. Pour peu qu’ils se soient retrouvés deux ou trois fois à terre (c’est-à-dire après une minute de jeu), ils se mettent à tituber comme des sexagénaires. Que les développeurs poussent le réalisme jusque-là, soit, après tout on ne doit pas se sentir très bien après quelques projections et autres clés de bras. En revanche, si un sexagénaire est capable de soulever 100 kilos de muscles au-dessus de sa tête, pour ensuite le balancer à l’autre bout du ring, je suppose qu’il doit être en mesure de marcher convenablement. WWE Smackdown vs Raw 2011 possède également de nombreux modes de jeu. Tout un florilège de modes de jeux ! Une particularité qu’il hérite du sport en lui-même. Vous pourrez ainsi combattre en un contre un, en équipe, en cage, tenter de décrocher une valise avant vos adversaires, etc… On dénombre ainsi une bonne cinquantaine de règles différentes, personnalisables à loisir par-dessus le marché. En dehors du mode exhibition, WWE Smackdown vs Raw 2011 possède également deux autres modes de jeux. Le premier, nommé Univers, vous propose de revivre toute une saison. Le second est un mode histoire. Dans ce derniers, cinq scénarios sont disponibles, vous offrant la possibilité d’incarner John Cena ou Ray Mysterio pour ne citer que les plus connus, voire de défier l’Undertaker en personne !

Aaaaamour, gloire et beauté

Le fait de suivre un scénario précis n’est pas l’unique particularité de ce mode « histoire. » Ce qui distingue véritablement ce mode des autres tient dans son gameplay. Dans celui-ci, vous n’enchainez pas les combats les uns après les autres, de la même manière que Silvio Berlusconi enchaîne les soirées Bounga-Bounga (les joies de la présidence). Vous devrez vivre la vie d’un catcheur jusque dans l’envers du décor. Ainsi, avant chaque combat vous débuterez dans les vestiaires. Mais avant de vous rendre au casse-pipe, vous avez la possibilité de discuter avec les autres catcheurs présents sur place, d’augmenter le niveau de votre personnage en redistribuant les points acquis au terme des combats, et même de donner des interviews. Ces phases de gameplays ont le méritent de rompre la monotonie propre à ce type de jeux (combat, chargement, combat, chargement, oh! Un bug…). Malheureusement, ils sont sérieusement mis à mal par un gameplay bien trop approximatif. La caméra est beaucoup trop proche de notre personnage, ce qui est franchement désagréable. La zone à explorer est aussi vaste que mes toilettes et les dialogues, ou les interviews, ne servent strictement à rien eux aussi. En fait si, ils servent à quelques chose, mais ce qui en résulte est loin de nous donner envie de recommencer : si vous vous montrez désagréable avec un catcheur du coin, celui-ci n’attendra pas de monter sur le ring pour vous refaire le portrait et engagera le combat immédiatement. Cela aurait pu être intéressant mais, une fois encore, le gameplay est à la ramasse.

Les combats dans ces conditions sont identiques aux combats sur le ring. Mais sans les cris de la foule, sans le ring vous permettant de sauter sur vos adversaires, sans les chaises pour les assommer avec, sans les commentaires, bref, sans tout ce qui fait le sel des combats de catch. Une fois cette douloureuse expérience terminée, nous n’avons plus qu’une idée en tête : être un véritable gentleman et éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Quant à l’entrainement de votre personnage, il y a de quoi être plus que déçu. Après chaque combat, des points de compétences vous sont distribués. Pour les redistribuer ensuite comme bon vous semble (force, endurance…), vous devez obligatoirement faire la causette à votre kiné. Bon dieu, ce sont des masses de muscles, pas des pucelles ! Des mini-jeux axés autour de la musculation auraient été bien plus intéressants qu’une discussion avec le psy.

Les Sims : WWE Editions

Le gros point fort du jeu est sans conteste son degré de personnalisation. Tout est personnalisable, vraiment tout. Vous pourrez ainsi vous créer un catcheur de A à Z, de son comportement lors de son entrée en scène, jusqu’à son style de combat. Le système est tellement complet que l’on passerait presque plus de temps dans ce mode, à recréer des personnages emblématiques du jeu vidéo ou du cinéma, comme Guile ou Spiderman, plutôt qu’à se faire casser tous les os sur le ring. Idéal si parmi la trentaine de personnages disponibles aucun ne vous convient. Vous pourrez également créer vos propres prises, le jeu offrant une incroyable liberté à ce niveau. Mais parce que, plus que les combats, ce qui passionne véritablement la foule dans ce noble sport qu’est le catch, ce sont les rivalités et autres histoires dignes des meilleurs soap qui entrecoupent les combats. Et à ce niveau, vous pourrez également vous faire plaisir en écrivant intégralement vos propres scénarios.

Vous avez envie de voir l’Undertaker s’en prendre violemment à son petit ami, Spiderman, parce qu’il a surpris ce dernier en compagnie de son amant King Kong dans les vestiaires ? C’est possible ! Là encore, on y passe facilement de nombreuses heures, à écrire les dialogues, les situations, les personnages et j’en passe. Une fois entré le code nous permettant de jouer sur le live, offert uniquement aux bourges qui achètent leurs jeux neufs, et après avoir accepté trois pages de conditions d’utilisation, nous pouvons enfin commencer à jouer au multijoueur en ligne. Rien de révolutionnaire ou d’original à ce niveau, tous les modes de jeux du solo sont jouables en ligne. Vos personnages créés sont également utilisables, pour peu que l’option soit prévue par l’hôte. Vous pourrez même télécharger de nouveaux combattants créés spécialement par la communauté. Si vous vous retrouvez en panne d’imagination, ce n’est pas négligeable.