1st Look

04.07.2005 à 15h06 par

Spartan

Géniteurs du très bon titre PC Rome-Total War, les Studios Creative Assembly continuent leur exploration de l’Antiquité sous le giron de Sega. Ainsi, leur nouveau jeu vous mènera au cœur de la civilisation spartiate, réputée pour sa dureté – d’où le terme éponyme - et sa discipline (L’entraînement militaire débutait dès 7 ans chez les hommes, qui étaient enrôlés dans l’armée à 20 ans, vivaient pendant une dizaine d’années en caserne et restaient soldats jusqu’à 60 ans). Bien que ce soit plutôt l’adversité vis à vis des grecs qui a marqué l’histoire de Sparte, le jeu mettra au premier plan l’affrontement plus confidentiel entre la fameuse cité du Péloponnèse Antique et le Grand Empire Romain.

Quand on voit Spartan pour le première fois, on pense immédiatement à Dynasty Warriors. Et pour cause, les principes fondamentaux sont les mêmes: vous incarnez un personnage seul qui va prendre part à des batailles gigantesques opposant des centaines de soldats. Pas d’ordres à donner, pas de stratégie à établir, vous serez seul avec vos pouvoirs et vos techniques de combat et devrez aider au mieux vos alliés pour triompher.

Les combats s’organisent autour d’objectifs que vous aurez à remplir. Pas de tuerie pour la tuerie, c’est un point sur lequel les développeurs ont particulièrement insisté. Chacune de vos actions sera motivée par un but précis, et même parfois plusieurs en même temps (Exemple: vous serez amenés dans une même bataille à protéger les portes d’une partie de votre cité, à protéger votre roi, Léonidas, et à aller régulièrement chercher des renforts pour vous aider, tout cela en même temps). A l’instar de Dynasty Warriors, l’action se déroulera dans des niveaux d’une grande étendue, parfois divisés en plusieurs sections entre lesquelles vous devrez naviguer sans aucun temps de chargement impromptu.

Pour les amateurs de combats plus basiques, un mode Arena permettra d’organiser un affrontement entre deux troupes où le seul but sera de vaincre son adversaire en l’exterminant jusqu’au dernier. Malheureusement, aucun mode multijoueurs ou coopératif n’a été prévu. Dommage, car Spartan s’y serait sans doute bien prêté.

Face à l’envahisseur, vous incarnerez un pur produit de la formation spartiate, un jeune soldat qui montera en grade au cours de l’histoire pour devenir général, héros puis finalement légende. Petit soldat deviendra grand, mais pas à cause du coup de piston donné par papa. En effet, vos exploits sur le champ de bataille vous feront gagner des points d’expérience avec lesquels il vous sera possible de faire évoluer votre héros, en augmentant ses différentes facultés.

Ces points, il faudra les mériter, et vous aurez toutes les cartes en main pour faire mordre la poussière à l’ennemi. Vous pourrez manier 5 types d’armes: glaive et bouclier, lance, arc, marteau de guerre et, pour les frimeurs, les deux glaives maniés à deux mains. Chacun d’entre eux vous donnera accès à deux attaques: une directe, dirigée vers un ennemi spécifique, et une de zone, moins puissante mais dispersant tous les combattants vous entourant. En tant que future légende, vous disposerez aussi de pouvoirs magiques (Surtout axés sur la foudre), qui varieront selon l’arme employée. Plus les ennemis tomberont sous vos coups, plus vous remplirez votre jauge de rage qui, une fois complète, vous donnera accès à une super attaque, elle aussi ciblée ou en zone. Vous ramasserez également sur les corps sans vie des orbes qui régénèreront votre vie ou bien votre magie.

Dit comme ça, ça peut paraître plutôt simple, mais le jeu ne se laisse pas apprivoiser facilement. Pour le peu de temps où nous avons pu y jouer, les combats semblaient assez confus et un temps d’adaptation apparaissait comme nécessaire. Combiner défense, attaques et déplacement n’était pas facile face aux marées d’ennemis menaçants qui se ruaient sur notre héros.

Des ennemis, il y en aura dans ce Spartan. C’est un des points impressionnants du jeu: 60 types d’adversaires différents seront rencontrés durant l’aventure, tous avec une technique de combat bien spécifique qui demandera une approche tout aussi spécifique de la part du joueur. On va de l’espèce de géant barbare type troll des cavernes du Seigneur des Anneaux jusqu’à l’assassin romain qui tient bien plus du ninja que du légionnaire d’Astérix, en passant par les zombies et les squelettes des guerriers défunts de la cité de Troie. Les comportements varient selon les armées: si les romains vous attaqueront en rangs serrés et organisés, les barbares fonceront dans le tas sans états d’âme dans un beau bordel. Ces ennemis se battront également avec vos alliés spartiates, et ces affrontements ne seront pas scriptés. Des batailles de 200 soldats à l’écran, chacun avec son comportement propre, et avec de nombreux corps jonchant le sol (seule une partie disparaît après la mort, ce qui donne une vraie impression de carnage), ça a pas mal de gueule…

Ca aurait d’ailleurs pu en avoir encore plus si les graphismes n’avaient pas été si moyens. Le jeu n’est pas super moche, mais est loin d’exploiter tout le potentiel de la Xbox (Il est multi-plateformes, on n’aimerait pas un nivellement par le bas). Textures, effets… Creative Assembly n’a, espérons-le, pas encore fini son travail sur ces points.


Galerie d’images de Spartan

Spartan ne s’annonce clairement pas comme LA tuerie du moment, cependant son gameplay, son univers inspiré de l’Antiquité et sa variété au niveau des adversaires le rendent vraiment intéressant. Si les graphismes ne tenaient pas le haut du pavé dans la version de présentation que nous avons pu voir, un autre aspect restait inquiétant : le fouillis des combats. Répétons-le, pour se faire une idée précise, il aurait fallu jouer plus longtemps que nous ne l’avons fait, et les quelques minutes passées pad en mains l’ont été dans le mode Arena, où les vilains pullulent comme des fourmis dans un panier pique-nique. Ultime regret déjà exprimé au début : l’absence d’un mode multi qui aurait sans nul doute apporté un gros plus au jeu.

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