1st Look

03.09.2008 à 20h29 par |Source : Rédaction

Alpha Protocol

Obsidian vole enfin de ses propres ailes. Jusqu’alors, le développeur Californien avait uniquement développé des suites de licences à succès, grâce à une relation privilégiée avec BioWare. Cependant, cela visait surtout à construire une réputation à un studio qui ne rêve que d’une chose, produire de nouveaux jeux. Obsidian, c’est en effet un potentiel créatif énorme, avec une équipe issue, pour sa grande majorité, du défunt Black Isle, génial créateur des premiers Fallout et de plusieurs autres références dans l’univers du RPG PC. Alpha Protocol, la nouvelle création maison, est donc à suivre de près. La rapide présentation de la Games Convention nous en a définitivement convaincus.

Cette équipe-la mon vieux, elle est terrible

Dire qu’Alpha Protocol est un jeu de rôles où l’on incarne un espion est déjà assez original comme ça, mais ça ne suffirait pas pour apprécier convenablement le potentiel du nouveau titre d’Obsidian. D’abord parce que l’équipe à l’origine du projet est monstrueuse. Elle rassemble, entre autres, Chris Parker, l’un des producteurs à l’origine de l’immense Baldur’s Gate, et Chris Avellone, une sommité du game design, ayant joué des rôles-clé dans le développement de titres tels que Fallout 2, Planescape Torment, Icewind Dale ou Knights of the Old Republic 2. Oui, soudainement, Alpha Protocol prend du galon. Et ce n’est pas fini.

Dans Alpha Protocol, on se retrouve dans la peau de Michael Thorton, un jeune agent de terrain de la CIA. Comme de bien entendu, notre héros ne va pas vivre une carrière tranquille, et se retrouvera au centre d’une conspiration à l’échelle mondiale. Une intrigue qu’Obsidian a tenu à garder secrète, au point de ne presque pas en parler durant la présentation. Mais au vu du staff travaillant sur le script, rarement on a eu autant confiance dans un scénario.

Le développement de Thorton passera d’abord par une personnalisation poussée : morphing léger, garde-robe garnie allant du smoking de cocktail à la combinaison de combat style Splinter Cell. Le choix des vêtements est essentiel pour mener à bien des missions diverses, pour lesquelles on peut aussi sélectionner d’inévitables gadgets, ainsi que de nombreuses armes.

Tout cela, Thorton y a accès dans sa villa, un niveau hub luxueux où il est possible de se poser entre deux affaires. Il est possible de recevoir des appels téléphoniques, lire ses mails, regarder les infos qui, souvent, relateront les actions de Thorton selon un point de vue externe et, bien entendu, peu informé. Tous ces éléments sont au service du scénario et de la cohérence de l’univers mis sur pied par Obsidian.

James Bond, Jason Bourne, Jack Bauer, les trois « B » d’Obsidian

Comme nous le disions, Alpha Protocol est rythmé par diverses missions, allant de la réception à l’ambassade (avec ou sans Ferrero Rocher) au raid armé en territoire ennemi. Pour les phases d’action, le jeu utilise un système à présent classique, le combat temps réel avec vue au-dessus de l’épaule et possibilité de se mettre à couvert. L’accent est mis sur la diversité de l’armement, avec des caractéristiques de portée ou de précision très diverses. La maniabilité reste encore à affiner, mais l’action semblait fluide lors de la présentation.

Pour les moments d’accalmie, Alpha Protocol réserve un système de dialogue évolué, comparable à celuiconçu par BioWare dans Mass Effect. Plus de lignes de dialogue complètes et de personnages droits comme des i, bougeant simplement les lèvres. On peut sélectionner l’orientation des réponses selon le sentiment à exprimer (violence, sarcasme, tendresse, etc), et la réaction sera orale, mais aussi physique, avec une gestuelle adaptée à la réplique. Et, Dieu merci, de très bons doublages (en anglais).

Le dialogue sera d’une grande importance dans la progression, puisqu’il permettra d’éviter certains combats, mais également de faire des choix primordiaux, qui modifieront en profondeur le scénario. Un exemple donné par Obsidian était la capture d’un trafiquant. Le joueur était libre de l’éliminer, une action à l’encontre des règles de la CIA mais permettant de se débarrasser définitivement du bonhomme, ou bien de le capturer, auquel cas son rôle dans l’histoire serait loin d’être terminé.

Alpha Protocol, ce sera aussi ça : des choix. Mais pas de manichéisme primaire. Obsidian a été clair, le jeu ne proposera jamais une solution clairement bonne et une solution visiblement mauvaise. Il n’y aura pas non plus de système d’orientation, de karma ou quoi que ce soit d’autre, les décisions qu’on prendra apporteront leur somme de bons et de mauvais côtés. Dans le même ordre d’idée, on ne sera pas amené à travailler pour les méchants ou les gentils, mais pour des factions qui auront chacune leurs petits secrets crapuleux.

Les choix que le joueur aura faits durant la partie permettront d’emprunter diverses branches scénaristiques, qui amèneront à plusieurs fins différentes.

Par le prestigieux parcours de ses développeurs, par ses mécaniques directement inspirées d’un des meilleurs RPG sur Xbox 360 (Mass Effect), par les promesses de son scénario et de ses systèmes de jeu, Alpha Protocol s’annonce comme un des jeux de rôle majeurs de 2009. Car oui, il ne sortira qu’en 2009. Mais dès février. L’attente ne sera donc pas trop cruelle.

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