1st Look

03.09.2008 à 19h45 par |Source : Rédaction

Saints Row 2

Faire face à GTA pourrait presque être une corvée tant le titre de Rockstar cumule les qualités et les ventes. Pour se faire une place au soleil dans ce genre très concurrentiel par les temps qui courent, il faut pouvoir, et savoir, se démarquer. C’est ce que tente de faire Saints Row 2, la suite attendue du jeu de Volition qui avait conquis pas mal de joueurs en sortant il y a deux ans sur Xbox 360, au moment où la machine était encore sans concurrence. La situation a changé, et ça tombe bien, Saints Row aussi.

GTA, c’est un univers très riche, qui fourmille de petits détails, une ambiance toujours très travaillée façon film de gansters. La série distille des références à tout bout de champ et, finalement, une certaine morale parfois masquée sous une surenchère de provocation. Pour s’imposer face à ce genre de bestiau, il faut être fort… Ou complètement déjanté. Volition a choisi cette dernière option. Pour le plus grand plaisir des grands et… Et c’est tout, puisque la classification de Saints Row risque fort d’être salée.

Le morphing de la mort

Première étape de la présentation à laquelle nous avons religieusement assisté à Leipzig : la création du personnage. Autant le dire tout de suite, c’est un des gros points forts du jeu. C’est simple, rarement une création de personnage n’aura été aussi complète. On peut absolument tout faire, des personnages les plus smarts aux plus bariolés. A ce titre, l’avatar créé par les deux présentateurs était assez représentatif. Un type, anorexique, le teint brun, avec des dreads rousses en forme de couettes, un nez énorme et plat, des yeux enfoncés dans le crâne et distant d’un bon kilomètre, un maquillage rose de type indien apache, un air de détraqué et… une voix de femme ! Autant dire un charisme à rendre jaloux tous les Niko Bellic de la terre. L’ensemble des possibilités de l’éditeur impressionne : des dizaines de modifications physiques, des maquillages, des expressions faciales, des démarches. La personnalisation est juste mille fois plus aboutie que dans Saints Row 1. Rien que pour ça, on pourrait y passer des heures. Et pour le reste ?

100% fun, 0% cerveau

Les graphismes de Saints Row 2, banals, passent du moyen au moche, à tel point qu’on voit clairement que l’accent n’a pas été mis sur la technique. C’est honnête, mais loin des standards affichés par les autres jeux actuels. Toutefois, la taille de la ville est comparable à celle de Liberty City dans GTA IV. C’était le minimum.

Côté gameplay, Saints Row 2 affiche un meilleur visage. A l’image de l’étape de personnalisation de son avatar, on ressent bien la tendance du jeu à partir dans tous les sens, mais avec un vrai fond. Les combats rivalisent sans peine avec ceux de GTA IV, que ce soit en ergonomie ou en dynamisme. Ca castagne sévère. Au point de se trouver face à des situations étranges, comme ce moment où on peut prendre un policier, le balancer dans le vide et voir s’afficher un score récompensant ce « jeter de poulet » réussi. A vrai dire, même si l’on est clairement dans un registre humoristique, on en vient à se poser des questions sur l’utilité d’une violence aussi marquée, juste pour faire rire. Face au réalisme exacerbé du nouveau GTA IV, Saints Row 2 a choisi de plonger tête la première dans le domaine du pastiche, de la rigolade et du délire, celui-là même qu’occupait auparavant son concurrent.

Au niveau du contenu, on nous promet des montagnes d’armes ou de moyens de transports : voitures, motos, tanks, bateaux, hélicos, vélos, trottinettes, tricycles, et pourquoi pas poussettes. C’est sur cette grosse diversité que mise Saints Row 2, sans se préoccuper de la cohérence de l’ensemble. Le mode multijoueur, lui, met en avant la possibilité de jouer en coopération. Le mode ne nous a pas été montré, mais clairement, ce genre d’option s’accorde parfaitement avec l’esprit du titre, et pourrait décupler son intérêt.


Si Saints Row 2 a encore quelques carences techniques, les joueurs se souciant peu de ce point devraient pouvoir trouver leur compte dans un soft qui se démarque par une approche beaucoup moins réfléchie que celle de GTA I IV, un peu comme... GTA, avant. Le gameplay étant lui aussi plutôt dynamique, tout pousse à croire que l’on pourrait s’ennuyer un peu moins sur les routes de Stilwater que dans les avenues de Liberty City. Sans parler du mode personnalisation, absolument énorme. Il ne faudra sans doute pas compter sur Saints Row 2 pour être le jeu vidéo le plus intelligent ou le mieux conçu de la Création, mais il pourrait réserver quelques parties de rigolade mémorables. Sortie le 17 octobre.

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