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26.05.2010 à 08h52 par - Rédacteur en Chef |Source : Rédaction

Final Fight : Double Impact

Deux jeux en un. Capcom nous gâte doublement avec ce Final Fight Double Impact, puisque ce n'est pas qu'un jeu, mais bien deux qui vous sont proposés derrière ce titre pourtant peu explicite. Magic Sword, une licence de 1990 sortie sur borne d'arcade tout comme l'autre franchise se retrouve donc dans cette mini-compilation un peu comme la cerise sur le gâteau (ou le cheveu sur la soupe, au choix). Un peu d'heroic-fantasy pour accompagner les aventures urbaines d'Haggar, Guy et Cody : un moyen de doubler notre plaisir, ou plutôt d'être déçus deux fois plus ?

Magic FightCommençons par le commencement, autrement dit par le titre mis en avant par Capcom, celui-là même qui est censé vous pousser à l’achat compulsif. Final Fight, puisque c’est de lui dont il s’agit, vous propose de revivre l’aventure originelle des trois costauds que sont Haggard, Guy et Cody, lancés à la poursuite des vilains pas beaux qui ont kidnappé la femme de ce dernier, qui est accessoirement la fille du premier. Une histoire de famille dont vous êtes le héros. Comme à l’origine, les couples gendre/beau-père seront possibles via le mode coopération, et cela en ligne ou non, avec des inconnus ou non. Petite option sympa, la possibilité pour vous ou d’autres de rejoindre n’importe quelle partie déjà débutée. Bien entendu, les plus solitaires pourront également faire le choix d’éviter les énergumènes peu habiles prêts à tout pour ruiner vos high-scores, en annulant cette option avant le début de la partie.

Ambiance rétro-gaming, limite Game Room, il est même possible de conserver l’aspect «bombé» de nos bonnes vieilles bornes arcades de l’époque, un atout pour s’attirer les faveurs des plus nostalgiques. Malheureusement ceux-ci risquent fort de tomber de haut une fois les premiers coups échangés. Malgré des sprites énormes qui forcent encore le respect aujourd’hui, des animations plutôt bien réalisées, on se retrouve face à un titre qui a bien vieilli. La mise en place de continues infinis transforme le titre en jeu sauvage et linéaire au possible, où l’unique intérêt est d’exploser les salves d’ennemis sans se soucier du reste. Autant dire que la lassitude s’installe rapidement et ce n’est pas du côté du bestiaire peu diversifié et de la durée de vie minime qu’on trouvera de quoi faire basculer la donne. Tout est dit, Final Fight est décevant et ne s’impose pas du tout comme la nouvelle référence du beat’em all sur XBLA comme beaucoup l’espérait.
Final Sword

Tant pis. Il est temps de passer, sans grande conviction avouons-le, à la seconde borne. Mise dos à dos à la première, on apprécie ce côté salle d’arcades miniature qui fait office d’interface. Licence certainement moins connue que Final Fight, mise en avant quasi inexistante de la part de Capcom lors de la promotion du titre, on imagine déjà la catastrophe. Préjugés vite effacés puisque les graphismes tiennent la route, la maniabilité est souple et les animations valent bien celles du jeu précédemment testé. Pourquoi donc Magic Sword est-il resté dans l’ombre des bastonneurs de rue ? Côté histoire, vous incarnez un chevalier largement inspiré d’un célèbre cimérien, dont la quête l’oblige à gravir les cinquante étages d’une tour, antre de l’incarnation du mal nommée Drokmar. L’action se déroule ici sur un seul plan, et une fois de plus il vous faudra progresser en annihilant les ennemis qui désirent vous empêcher d’arriver à vos fins.

Pour se faire, de nombreuses clés sont disposées aux quatre coins des niveaux, et vous permettront à la fois d’atteindre les étages supérieurs, mais également d’ouvrir les coffres et libérer des frères d’armes ayant chacun leurs propres habiletés. Encore une fois, il sera possible pour un autre joueur de rejoindre la partie en cours de route, même si, paradoxalement, les serveurs de Magic Sword semblent désertés au profit de ceux de Final Fight. Seul joker restant dans ces cas là : l’appel à un ami. Une nouvelle fois, chaque défaite de votre personnage ne sera pas une fin en soi puisque Capcom persiste et signe à incorporer les continues infinis, qui aideront les moins doués à atteindre les derniers étages facilement, et ainsi avoir la chance d’affronter Drokmar pour mettre la main sur l’orbe noire. Au final Magic Sword réhausse quelque peu le niveau grâce à une lassitude moins présente et des qualités indéniables malgré son âge.

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