Dossier > Xbox Game Studios : Qui sont les studios Xbox ?
Les douze coups de Mimi
S’il y a bien un développeur Microsoft se devait de sécuriser en priorité, c’est Playground Games. En effet, le studio fondé en 2010 par des anciens de Codemasters est l’une des grosses révélations de la dernière décennie avec le fameux spin-off de Forza Motorsport. Du nom de Forza Horizon, cette licence dérivée permet de rouler à toute allure dans des mondes ouverts aux quatre coins du monde dans des courses arcades aussi dynamique qu’agréables. Ajoutons à cela l’aide de Turn10 (notamment pour l’aspect visuel), une bande-son pour tous les goûts et en quatre épisodes, nous avons une nouvelle référence des jeux de courses automobiles.
Cela dit, Playground Games est très loin d’être uniquement voué à Forza Horizon puisque ce dernier a ouvert un second studio en 2017, avec pour objectif d’atteindre les 200 membres. La raison ? Proposer autre chose et notamment un Action-RPG en monde ouvert. De quoi envisager le retour la licence Fable, d’autant plus qu’avec la fermeture de Lionhead (studio britannique comme Playgrounds), il est possible que quelques anciens de l’ex-maison Molyneux aient migré chez Playground. Aurons-nous droit à Fable 4 ou un reboot pour l’E3 2019 ? C’est possible car la licence demeure appréciée et Phil Spencer déclarait l’année dernière :»Nous avons un RPG en monde ouvert. Nous avons hâte de le montrer mais il est encore trop tôt.» Et si une année après, c’était le bon moment ?
Et voilà le légendaire studio de Microsoft et l’un des plus anciens de l’industrie encore en vie. Rareware existe depuis plus de 34 ans et est loin de rester fixé sur un même type de jeu, bien au contraire. Le studio anglais a notamment connu son heure de gloire en tant que partenaire de Nintendo, pour la création du légendaire Battletoads sur consoles de salon et salles d’arcade. Puis en réinventant Donkey Kong avec la trilogie Donkey Kong Country, soit l’un des meilleurs jeux de plateforme 2D. Mais aussi en proposant un concurrent à Mortal Kombat et Street Fighter tout juste avant l’arrivée de l’ère 3D, j’ai nommé l’irremplaçable Killer Instinct.
Puis vinrent deux pionniers du FPS moderne avec GoldenEye 007 et Perfect Dark, la continuité des jeux de combats avec Killer Instinct Gold, un TPS composé de plusieurs personnages jouables nommé Jet Force Gemini mais aussi la révolution de la plateforme. Après le succès incroyable de Mario 64 de Nintendo, Rare perfectionne la formule avec la série Banjo et Donkey Kong 64, ainsi que la création de Diddy Kong Racing, un jeu de course saupoudré de phases de plateforme. Malgré tous ces succès critiques et commerciaux, Rareware n’est pas rassasié et se lance dans un projet que ne voudra pas soutenir Nintendo : Conker’s Bad Fur Day. Trop irrévérencieux, l’écureuil alcoolique et fan de pognon devra passer alors par Activision pour voir le jour sur la console de Nintendo.
En pleine période de développement de Star Fox Adventures, Rare sera racheté par Microsoft qui était notamment en concurrence avec Activision. Quelques gros départs seront à déplorer, malheureusement pour les deux parties, mais Microsoft récupérera un studio talentueux qui proposera notamment Grabbed by the Ghoulies, le remake de Conker (Conker: Live & Reloaded), tous deux sur la Xbox Originale. Microsoft permettra tout de même à Rare, via THQ, de développer des titres pour les consoles portables de Nintendo tout en proposant l’excellent Kameo: Elements of Power et le décevant Perfect Dark Zero pour le lancement de la Xbox 360. Rareware lancera ensuite une autre nouvelle licence pour Microsoft en changeant totalement de type de jeu avec le surprenant Viva Piñata, tout en réinventant la licence Banjo avec Banjo-Kazooie: Nuts & Bolts.
C’est le dernier titre de Rare avant sa descente aux enfers en compagnie de Lionhead. Cet enfer a pour nom «Kinect et la mauvaise gestion de Microsoft» et fort heureusement pour les joueurs, un des deux studios en ressortira vivant. Tout d’abord en aidant d’autres studios à utiliser ses licences, par exemple avec le reboot de Killer Instinct en 2013, puis en proposant Rare Replay en 2015. Enfin, Rare semble retrouver son chemin en proposant un titre innovant, dans le monde persistant du multijoueur, avec Sea of Thieves en 2018. Rare continue désormais de travailler sur ce dernier en ajoutant continuellement du contenu, sans pour autant délaisser la création : une nouvelle licence non annoncée attend son heure et Rare continue d’aider d’autres studios sur ses propres licences. Battletoads est pressenti pour 2019 pendant qu’un reboot de Perfect Dark en version TPS se fait de plus en plus attendre.
Et le voilà, le second gros studio de Microsoft, le fameux studio «caméléon» ! Créé en 2010 sous le nom de Zipline Studios pour travailler sur un jeu Facebook, il a ensuite été renommé en Microsoft Game Studios Vancouver afin de se lancer dans la production de titres Kinect. Le projet finalement annulé, le studio sombre alors et opère des licenciements, jusqu’à un changement de direction. Le studio de Microsoft change totalement d’objectif et devient Black Tusk Studios, un développeur qui recrute des grands noms de l’industrie afin de créer le fameux AAA qui devrait concurrencer Halo et Gears. Tout le monde se souvient sûrement du fameux trailer avec un agent secret à l’E3 2013. Cela donnait envie mais malheureusement nous n’avons pas eu de titre ou encore d’image de gameplay et ça n’arrivera pas : ce projet est à la poubelle et une nouvelle direction est nommée. Again !
Rod Fergusson (un des papas de Gears of War) est recruté par Microsoft tandis qu’il rachète la licence Gears of War à Epic Games. Black Tusk se transforme en The Coalition et devient le 343 de Gears of War avec comme première mission le remake du premier opus du nom de Gears of War: Ultimate Edition. Il faut avouer que visuellement le travail était vraiment très appréciable. Le développeur enchaîne et un an plus tard, en 2016, apparaît Gears of War 4, un épisode solide mais qui sert avant tout de mise en bouche.
En effet, Rob Fergusson souhaite avant tout rassurer les joueurs en démontrant que le tout nouveau studio est capable de faire ce que les joueurs attendent de Gears, avant de pouvoir prendre plus de liberté dans le prochain épisode. Car c’est durant l’E3 2018 que le studio composé d’anciens de Epic et de EA, notamment, propose une longue bande annonce de gameplay pour Gears 5, véritable épisode voué à marquer son passage (en plus d’un épisode POP sur mobile et d’un Gears Tactics actuellement uniquement sur PC). On découvre alors un titre très agréable visuellement et qui promet un gameplay plus dynamique, une variation dans les environnements très appréciable. Surtout, Gears 5 s’annonce comme un épisode plus intimiste qui semble lorgner du côté des productions de Sony pour les fans de narration. L’E3 2019 devrait nous proposer une nouvelle séquence de gameplay du jeu de The Coalition, avant une sortie en fin d’année pour notre plus grand bonheur.