Dossier

11.03.2024 à 09h49 par - Rédacteur en Chef

Notre avis sur la manette sans-fil Stealth Ultra de Turtle Beach

Il existe une tonne de manettes sur le marché mais jusqu'à il y a peu, Microsoft refusait de partager ses protocoles de connexion sans-fil aux accessoiristes, les forçant ainsi à sortir des manettes filaires. Mais depuis quelques mois, le constructeur américain a changé de stratégie en laissant l'opportunité à certains de produire des manettes Premium sans-fil. C'était le cas il y a peu avec la MOGA XP-Ultra de chez PowerA et c'est désormais au tour de Turtle Beach de nous proposer sa Stealth Ultra.

C’est donc peu commun d’avoir une manette sans-fil non-officielle compatible avec les consoles Xbox entre les mains. Et il faut bien dire que ce n’est pas son packaging qui la différencie dans l’immensité de l’offre proposée. C’est dans un emballage blanc très simple qu’est vendue cette manette au look résolument futuriste. A peine y distingue-t-on ses deux lignes RGB fuyantes qui viennent habiller chaque poignée de l’accessoire. Le contenu est déjà plus impressionnant puisque la Stealth Ultra est accompagnée d’une station de recharge (et son câble), d’un dongle USB pour profiter d’une connexion Wi-Fi 2,4GHz avec les appareils qui ne sont pas compatibles Bluetooth, et d’une petite sacoche de rangement rigide. Aucun doute là-dessous, l’ensemble fait très «Premium».

Située à peu près dans la même gamme tarifaire que la manette Xbox Elite Series 2, le modèle proposée par Turtle Beach dispose finalement d’options assez différentes vis à vis de l’officielle. Dans les options absentes, il n’y a par exemple pas de palettes à l’arrière de la manette. Pas non plus d’options de personnalisations aussi poussées que la Elite Series 2 puisque la Stealth Ultra ne fournit que deux types de capuchons pour sticks supplémentaires, pour satisfaire à la fois ceux qui aiment avoir des sticks lisses, tout en n’oubliant pas les joueurs qui préfèrent bénéficier d’une bonne accroche. Deux produits qui ne jouent pas dans la même cour, ce qui est rapidement confirmé par la différence de poids, au sens propre, entre les deux manettes. Là où la Elite Series 2 vient se poser de tout son poids entre nos mains, la Stealth Ultra joue la carte de la légèreté en se permettant même de peser moins qu’une manette officielle classique dotée de piles avec 246 grammes contre 289 grammes pour l’officielle.

Turtle Beach cherche clairement l’efficacité, et cela se ressent également dans les gâchettes d’excellentes qualité de sa manette sans-fil. Les gâchettes principales nous ont d’ailleurs parues un peu plus précises sur certains jeux, tandis que les gâchettes hautes ne souffrent pas de cliquetis désagréables comme c’est le cas sur de nombreux modèles de manettes. Comme souvent sur cette gamme d’accessoires, il est possible d’ajuster la distance d’arrêt des gâchettes hautes, à l’aide de deux boutons mécaniques (un pour RT, et l’autre pour LT) située à l’arrière. C’est aussi simple qu’efficace, notamment pour les amateurs de FPS qui veulent gagner quelques millisecondes lors des phases de tir. Pour les boutons en façade, Turtle Beach a fait le choix d’imposer un cliquetis façon souris d’ordinateur. C’est surprenant au départ, mais finalement plutôt discret à l’usage, jusqu’à ce qu’on finisse par s’y faire.

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On regrette en revanche l’allure du BMD (bouton multidirectionnel) à la fois pas très joli, ni très agréable au toucher. Même bémol avec les vibrations, qui ont l’avantage d’être ajustables en puissance, mais qui présentent parfois un retour un peu trop mécanique et finalement contre-productif pour l’immersion. Une déception compensée par la présence de deux sticks à effet «Hall», autrement dit qui disposent d’une technologie qui évite le désagréable drift que l’on retrouve bien trop régulièrement sur d’autres types de manettes après quelques mois ou années de jeu. Comme c’est souvent le cas avec les manettes dites «Premium», quatre boutons personnalisables sont également présents à l’arrière de la manette, à attribuer en passant par le petit écran situé sur l’accessoire.

Car la particularité première de cette Stealth Ultra, et qui contribue d’ailleurs à son esthétique futuriste, c’est ce petit écran situé sur la moitié haute de la façade, là où la manette Dualsense de la PS5 accueille son pavé tactile. Attention toutefois, il n’est pas possible d’interagir directement avec cet écran, et un bouton dédié «+» permet de passer des contrôles en jeu, aux contrôles de ces options supplémentaires. C’est en effet ici que vous allez pouvoir gérer plusieurs fonctionnalités, comme la couleur des deux traits RGB, le volume d’un éventuel casque raccordé à la manette, et la synchronisation Bluetooth avec divers appareils, comme un téléphone portable ou une tablette pour jouer en xCloud par exemple, pour un appareillage qui se fait très simplement, et une réponse en jeu qui ne souffre pas d’un énorme input lag. En revanche, nous ne sommes pas parvenus à utiliser l’option de notifications via les réseaux sociaux. En effet, notre smartphone et la manette n’ont jamais voulu communiquer via la commande «App Link», ce qui nous laisse l’impression d’une fonction gadget.

Petite plus-value sympathique en revanche, la présence d’une station de recharge discrète sur laquelle on peut ranger sa manette proprement. La station est alimentée par un câble USB classique que l’on peut brancher directement à la console, à la télé ou à un autre objet compatible, régulièrement mis sous tension de préférence, et disposer de telle façon à ce que le câble soit masqué un maximum pour ceux qui aiment garder un set up dégagé. Fantaisie d’ordre esthétique, la manette indique si elle est suffisamment chargée ou non par ses lignes RGB qui virent du rouge au vert selon l’état de la batterie, tandis que l’écran en façade permet de connaitre le pourcentage de charge restant avec précision. Pour les gros joueurs, il ne faut toutefois pas oublier de la reposer régulièrement sur sa base, car l’autonomie de 6 à 8 heures ne pèse finalement pas bien lourd, en sachant qu’elle perdra en efficacité avec quelques années au compteur.

Pour résumer, la Turtle Beach Stealth Ultra est une manette surprenante par sa légèreté, tout en proposant de bonnes sensations en main. Si l’effet Hall devrait lui permettre de durer dans le temps en évitant le drift des joysticks, on a déjà plus de craintes sur la capacité de la batterie à tenir la route après quelques années. L’accessoire n’en reste pas moins une des seules alternatives actuelles dans la gamme Premium des manettes sans-fil Xbox, sans pour autant parvenir à totalement convaincre en l’état. On imagine déjà qu’une V2 viendra corriger les quelques défauts pour en faire une véritable incontournable du marché.

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