Test : Blazing Angels 2 : Secret Missions of WWII sur Xbox 360
Les têtes brûlées del’escadron Ubisoft
Blazing Angels 2 nous fait participer une nouvelle fois à d’intenses combats aériens. Il n’y a pas grand chose à dire pour les possesseurs du premier épisode. Le titre reste efficace, avec une maniabilité simple (voir même simpliste) correspondant totalement aux prétentions du soft. Petit détail anecdotique mais ayant le mérite d’être souligné, le didacticiel se déroule à notre époque. Vous apprenez les rudiments en tant que vétéran de la Seconde Guerre mondiale lors d’un meeting aérien avant qu’un flashback consécutif à l’émotion suscitée par le vol ne vous fasse faire un retour en arrière de soixante ans en pleine action. Cela change résolument du classique instructeur coincé de la casquette vous enseignant l’art de piloter un coucou seulement cinq minutes avant de vous lâcher seul au combat. Comme dans le premier épisode, la croix directionnelle vous permet de donner des ordres simples à votre escouade, très utile compte tenu du nombre impressionnant d’ennemis à dessouder. Tout au long du jeu, vos réussites (manœuvres impressionnantes, ennemis tués et objectifs remplis) vous feront accumuler des points de prestige à utiliser dans une nouvelle section disponible dans cet opus, le hangar. Vous pourrez y customiser vos avions grâce aux points accumulés.
Visuellement parlant, il faut avouer que le titre est extrêmement plaisant grâce à une myriade d’effets sympathiques (fumée, explosions, particules, etc.), de filtres graphiques donnant un ton oldie de très bon goût et des paysages assez surprenants tels que les pyramides d’Egypte, des icebergs, des montagnes, la mer ou des villes finement modélisées (J’ai deux amours…mon pays et Paris !). Certes il y a plus beau sur Xbox 360, mais il faut reconnaître que l’association de ces graphismes agréables à une bande-son réaliste participe à un rendu extrêmement immersif. De plus, il est vraiment jouissif d’appuyer sur la gâchette gauche après avoir verrouillé un ennemi car les effets de caméraqui s’ensuivent afin de visualiser l’adversaire sont tout bonnement splendides, grisants et dignes des meilleurs films hollywoodiens. Du côté de l’histoire, il faut avouer que la succession d’images façon BD, agrémentée de textes microscopiques sur une télévision basse définition ne facilitent pas l’entrée dans un scénario qui n’est cependant qu’un prétexte à enchaîner des missions ne nécessitant pas un background de dingue.
En sus du mode solo, le multijoueur vous propose, outre les déjà vus deathmatch et capture the flag, de refaire la campagne solo en coopération avec 3 autres têtes brûlées. Sympathique idée si vous avez un cercle d’amis amateurs de cette période de l’histoire car il est inutile de compter sur le mode multijoueur, déserté, pour trouver d’autres compagnons de combat.
Y a-t-il de quoi être un ange blasé ?
Si Blazing Angels 2 est un titre agréable et clairement distrayant, il s’avère qu’il n’apportera quasiment rien de neuf côté sensations aux possesseurs du premier opus. Un petit arrière-goût d’add-on, si caractéristique de bons nombres de jeux PC, se retrouve bel et bien dans la marmite. Mais quand on aime, on ne compte pas n’est-ce pas (enfin, 70 euros quand même) ?
Un des gros points noir du jeu réside dans le système d’auto-lock proposé qui va cibler l’ennemi le plus évident… selon l’IA. On se retrouve donc à pester sur le ciblage d’un avion situé à 5000 mètres alors que cinq Stukas sont dans notre dos en train de nous laminer l’arrière-train. Un détail frustrant et très vite décourageant dans certaines missions où le game over débarque sans qu’on ait fait quelque chose de travers. A ce souci s’ajoute un nombre de checkpoints un peu chiche pour chaque mission, vous obligeant à subir une nouvelle fois le harcèlement d’une grande partie des ennemis déjà abattus durant les 10 dernières minutes. Parlons-en d’ailleurs, de ces ennemis ! Apparemment, les troupes/aviateurs allemands de l’époque n’étaient pas très futés et se laissaient abattre comme des pigeons, mais par contre , quand ils déboulaient, c’était par vagues entières et intensives. Vous l’aurez compris, la difficulté ne consistera pas à réussir à toucher l’ennemi mais plutôt à en abattre le plus possible. Plutôt en accord avec l’esprit orienté arcade du soft, mais tout de même un peu simpliste.
+
- Maniabilité très accessible, bonne ergonomie
- Mode coopération
- Dépaysement garanti dans certaines missions
- Effets et graphismes convenables
-
- Trop d’ennemis, et une IA de navet
- Peu de checkpoints
- Multijoueur désert
- Un auto-lock agaçant