Test : Borderlands: Game of the Year Edition sur Xbox One
La lootbox de Pandore
Borderlands fait parti des nouvelles licences marquantes de la septième génération de consoles. Succès populaire et critique immédiat, la série est le résultat d’un mix aussi improbable – pour l’époque – que réussi, entre FPS en groupe tendance Left 4 Dead et progression/loot constant façon Diablo 3. Le tout accompagné d’une ambiance post-apocalyptique, d’un deuxième degré constant et surtout d’un cell-shading donnant un véritable cachet à la série tout en permettant d’adoucir la violence de son propos. Pour ce premier jet, le scénario et la narration sont réduits à leur strict minimum, avec en guise de story-telling une cinématique d’introduction et une de fin uniquement. L’univers et les personnages dépeints, ainsi qu’une vraie envie de mise en scène lors de leurs introductions, participent fortement à la mise en place de l’univers et à sa popularité. Dans Borderlands, vous prendrez le contrôle d’un chasseur de l’Arche, à choisir parmi 4 personnages ayant chacun ses compétences et habiletés propres pour mieux arroser la surface de Pandora à la recherche d’un trésor perdu, seul ou accompagné par 3 camarades au maximum.
Aussi fun que facile à prendre en main, Borderlands vous pousse constamment en avant au fil des montées en niveau, des nouvelles compétences et zones débloquées. En effet, à chaque zone vous devrez réaliser des contrats plus ou moins longs et plus ou moins bien récompensés afin de pouvoir monter en level et pouvoir passer à la zone suivante. Une progression directement héritée des MMO et dorénavant totalement reprise par la plupart des grands éditeurs dans leurs productions maison, avec plus ou moins de succès. Ultime carotte vous poussant à progresser constamment, le loot généreux et le système d’armes aléatoires, permettant les combinaisons les plus folles allant du pistolet lance-grenade au fusil à pompe automatique, sont une source de motivation suffisante pour pousser le plus gourmand des joueurs à passer des heures et des heures à arpenter les plaines désertiques de Pandora. Cerise sur le gâteau, la version proposée est évidemment la version Game of the Year. Cette dernière propose l’intégralité du contenu téléchargeable disponible, en plus de la campagne déjà longue d’une bonne vingtaine d’heures. Au menu : une escapade sur une île remplie de zombies, une arène de combat, une suite directe à l’histoire principale et enfin une invasion de robots à maîtriser. D’excellente qualité – à l’exception de l’Underdome plutôt anecdotique – et pourvus d’une belle durée de vie, ces DLC sont une véritable plus-value à une aventure principale longue, mais plutôt monotone et peu variée dans son déroulement.
Car si Borderlands reste toujours aussi plaisant à parcourir et a plutôt bien vieilli techniquement parlant (merci le cell-shading), le retour en arrière après un deuxième épisode qui embellissait la formule et proposait en plus de cela un véritable scénario et une narration largement plus convaincante, donne rapidement un sentiment de répétitivité et d’austérité à la campagne. Le tout n’est pas aidé par les environnements désertiques que l’on arpentera du début à la fin, là où Borderlands 2 – une fois de plus – se renouvelle constamment. Les objectifs ne sont pas en reste, avec toujours un calque sur le modèle des MMO, vous envoyant tuer telles quantités d’ennemis ou ramasser tel objet, dans le seul but d’accumuler le plus de points d’expérience et de dollars possibles. Reste à voir où se situe le niveau de passion qu’auront les joueurs pour retourner sur les prémisses de la série, à quelques mois seulement de l’arrivée de l’ambitieux troisième épisode.
Reste à parler de la valeur ajoutée de cette version Enhanced. Pour la partie technique, on notera immédiatement un passage à 60 images par seconde constant rendant l’action beaucoup plus dynamique que sur la version Xbox 360. Même en rétrocompatibilité, cette dernière semble souffrir à chaque instant en comparaison. Grosse hausse observée sur la résolution également, le jeu étant beaucoup plus net et gommant quasi-intégralement l’aliasing très présent sur les vieilles consoles. Les textures paraissent également plus nettes et on profitera d’améliorations visuelles comme des petites tornades de sable autour de nous ou des éléments du décor plus nombreux et détaillés. La distance d’affichage est également améliorée et le jeu souffre beaucoup moins du clipping, omniprésent lors de la génération précédente. Le tout donne un résultat vraiment agréable et dont les différences sautent aux yeux, la direction artistique et le style graphique lui permettant en plus de très bien vieillir graphiquement.
En plus du rehaussement graphique, le jeu propose également quelques petites améliorations de gameplay. La première, et pas des moindres, rend le loot de munitions et de médikits au sol automatique alors qu’il fallait constamment valider avec X dans la version originale. Autant dire qu’en plus du gain de temps réel, on gagne énormément en confort de jeu. Surtout que Borderlands est très généreux en objets à ramasser et qu’on évite par la même occasion de recharger son arme en essayant de récupérer un médikit en plein cœur de l’action. Le jeu propose également beaucoup plus d’options de personnalisations, allant de la très agréable modification du FOV (ndlr: champ de vision) au retrait des boussoles et de la mini-carte, permettant d’alléger les informations à l’écran. Vous pourrez également ajuster les paramètres d’écran splitté selon votre préférence pour le jeu multi sur la même console. Dernier point : les menus ont été légèrement modifiés pour se rapprocher de ceux du deuxième épisode, notamment au niveau de la gestion des armes.
Comparaison vidéo Borderlands (Xbox 360) et Borderlands: Game of the Year Edition sur Xbox One X
La comparaison en quelques images
+
- 60 FPS et haute résolution
- Quatre DLC pour trois excellents
- FOV agrandi et ajustable
- Loot au sol automatique
- Direction artistique qui a très bien vieilli
- Un gameplay et un game-design addictifs
- La co-op en écran splitté
-
- Un petit coup de vieux après une suite fantastique
- Narration et scénarisation réduites au strict minimum
- Peu de variété dans les environnements et les situations
- Objectifs de missions souvent rébarbatifs